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Titre :Sérénade du pavé
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Varney, Jean
Interprète(s) :Maréchal, André
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :
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Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :1114
Instruments :piano acc.
Couleur de la pâte :noir moulé
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :160
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe Pathé sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat
Date du transfert :31-03-2015
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Intéressant bruit de démarrage du "poisson" : démarrage de la copie pantographique
Texte du contenu :La Sérénade du pavé
Paroles et musique de Jean Varney (1894).
Chanson créée par Les Minstrels Parisiens et reprise aussitôt par Eugénie Buffet pour quêter dans les cours en faveur des blessés de la campagne de Madagascar (in : Léon de Bercy : Montmartre et ses chansons - Poètes et chansonniers), Paris, 1902, p. 78.
On trouve aussi : Créé par Fragson à Parisiana (in : Chansons illustrées, revue publiée publiée par la Librairie contemporaineà partir de 1888, présentée en détail sur le site Du temps des cerises aux feuilles mortes.

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Si je chante sous ta fenêtre,
Ainsi qu'un galant troubadour
Et si je veux t'y voir paraître,
Ce n'est pas, hélas ! par amour.
Peu m'importe que tu sois belle,
Duchesse ou lorette aux yeux doux
Ou que tu laves la vaisselle,
Pourvu que tu jettes deux sous.

{Refrain :}
Sois bonne, oh ! ma chère inconnue
Pour qui j'ai si souvent chanté !
Ton offrande est la bienvenue.
Fais-moi la charité !
Sois bonne, oh ! ma chère inconnue
Pour qui j'ai si souvent chanté !
Devant moi, devant moi sois la bienvenue !

L'amour, vois-tu, moi, je m'en fiche.
Ce n'est beau que dans les chansons ;
Si quelque jour, je deviens riche,
On m'aimera bien sans façons.
J'aurais vite une châtelaine
Si j'avais au moins un château
Au lieu d'un vieux tricot de laine
Et des bottines prenant l'eau.

{au Refrain}

Le soir, dans ta chambre bien chaude,
Dans ton lit aux draps parfumés,
Tu ne songes pas que je rôde
Quand tous les hôtels sont fermés ;
Heureux lorsque ma nuit s'achève
Dans un four à plâtre, à Pantin,
Où je dors au chaud et je rêve,
Le ventre creux, d'un bon festin.

{au Refrain}

Mais ta fenêtre reste close
Et les deux sous ne tombent pas…
J'attends cependant peu de chose ;
Jette-moi ce que tu voudras :
Argent, pain sec ou vieille harde,
Tout me fera plaisir de toi
Et je prierai Dieu qu'il te garde
Un peu mieux qu'il n'a fait pour moi.

{au Refrain}

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À propos de la Sérénade du pavé sur cylindre Henri Lioret

On trouvera par ailleurs sur la Phonobase un certain nombre d'exemplaires du cylindre de marque Lioret, portant tous la même mention «Sérénade du pavé, chantée par Eugénie Buffet »
Sur une photo présentant quatre de ces cylindres, on constate que trois étiquettes sont de la même écriture. Celui qui figure en haut à droite sur la photo de ces quatre exemplaires, est d’une écriture différente.
Tous sont annoncés de la même façon :
« Mesdames et messieurs, Mademoiselle Eugénie Buffet va avoir l’honneur d’interpréter devant vous, la Sérénade du Pavé, au profit des blessés de Madagascar. Prière de ne pas l’oublier s’il vous plaît. »
[Ce qu'on n'oubliera pas non plus ce sont les morts - français ou malgaches - de la pacification de l'île par le maréchal Joseph Galliéni, à l'époque gouverneur général de Madagascar (1896-1905)].

Ce sont quatre prises différentes : les acclamations en fin d'audition sont bien différentes sur chaque exemplaire. On entend sur 3 exemplaires 1er, 3e, 4e) une voix de soprano léger, peut-être assez loin des requis d’un répertoire orienté vers la rue. Et assurément difficile à comparer avec celui de la voix âgée que l’on connaît sur enregistrements tardifs, en particulier le disque Gramophone K-6889, opg-590-2.

Le cylindre désigné sur la photo par la flèche pointant en haut à droite, est plus vraisemblablement celui d’Eugénie Buffet avec sa voix authentique.
Quoi qu’il en soit, on a au moins constaté que tous les cylindres Lioret sont des prises différentes. Il semble, en dépit des brevets de moulage qu'il a déposé, que Henri Lioret n'ait pas eu la maîtrise technique du moulage, et qu'il se soit vu contraint de produire ses cylindres à l'unité.

Exposé complet sur le site de la Cinémathèque française ou sur canal-U



Permalien : http://www.phonobase.org/10475.html

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