chansonnette créée par Albens à l'Eden-Concert (1894) - reprises : Éloi Ouvrard, Charlus -
Paroles : Lemaitre, Maader - Musique : Charles Jacoutot - Éditeur : A. Patay, Paris – [1894]
La gentille Toinette
Allait au bois souvent
Se fair' conter fleurette
Par Colin, son amant.
Un jour qu'ils étaient tous les deux
Sur la lisière,
Se montrant un taillis ombreux
Plein de mystère,
Colin lui dit,
Toinett' lui dit...
Comme ils étaient amoureux,
Y s'sont dit oui tous les deux.
Y s'assir'nt sous l'ombrage,
Toinett' dit : Ah ! qu' c'est beau,
D'entendre le ramage,
Les doux chant des oiseaux !
Puis ell' lui dit : Donn'-moi l'bouquet
De ta boutonnière.
- Donn'-moi celui de ton corset,
Veux-tu, ma chère ?
Colin lui prit,
Toinett' lui prit...
Comme ils étaient amoureux,
Y se l'sont pris tous les deux.
- Maintenant, ma chérie,
Je voudrais t'embrasser,
J'en ai tell'ment l'envie
Qu'je n'peux pas résister.
Puis il dépose un gros baiser
Sur son visage.
Toinett' lui dit : Moi, j'vais t'prouver
Que j'suis ben sage.
Il l'embrassit...
Elle l'embrassit...
Comme ils étaient amoureux,
Y s'embrassir'nt tous les deux.
Colin à sa future
Dit : J'vais t'faire un présent ;
Pour mettr' dans ta chev'lure,
Prends c't'épingle en argent.
- Moi, j'vais t'mettre un' bagu ', mon bébé
À ton indesque ;
C'est du celluloïd nick'lé
Sans qu'ça te vesque.
Sa bague ell' mit,
S'n'épingle il mit :
Comme ils étaient amoureux,
Y se l'sont mis tous les deux.