Paroles : Eugène Dorsay, Louis Béraud - Musique : Charles Guindani - Éditeur : Lucien, Paris
Dernièr'ment, faubourg Saint-Martin
Je suivais un petit trottin
C'était une jolie brunette
Qui, pressée, trottinait guill'rette
Mad'moiselle, où donc courez-vous ?
Dis-je à mon inconnue d'un ton doux
J' vous en prie, acceptez mon bras
J' vous évit'rai d' faire un faux pas
{Refrain :}
Cherchez-vous une adresse ?
J' suis curieux, je l' confesse
Avez-vous perdu votr' mouchoir ?
Perdez-vous vos jolis bas noirs ?
Cherchez-vous une personne ?
Répondez-moi, mignonne
Non, m'sieur, dit-elle en pressant l' pas
Ce que j' cherche ne vous r'garde pas
Allumé par ses jolis d'ssous
Je lui murmurais des mots doux
Je me dis : Sa conquête est sûre
Continuons cette aventure
Serrant de près la belle enfant
Je me grisais d' son parfum troublant
C'était l' printemps, moi, plein d'ardeur
J' lui roucoulais, la bouche en cœur :
{Refrain :}
Que cherchez-vous, par grâce
Est-ce une rue, une place
Cherchez-vous un grand magasin
De tissu ou de linge fin ?
Je vous adore, ma belle
Ne soyez pas cruelle
Mais elle me dit : Monsieur l' suiveur
Laissez-moi, vous êtes trop raseur !
Tout suant et très éreinté
Malgré cela très excité
Comme chez moi la passion déborde
Subit'ment de nouveau j' l'aborde
La petite s'arrêta soudain
Tout doucement je lui pris la main
Comme elle avait des p'tits frissons
Je lui murmurai, l'air polisson :
{Refrain :}
Cherchez-vous une voiture
J' vous l'offre et j' vous assure
Qu'avec vous je serai sérieux
Qu'avez-vous ? votre air est joyeux
Monsieur, m' répondit-elle
Ma joie est bien réelle
Car je vois un water-closet
Et j' cherchais cet endroit discret