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Titre :Le curé de Bazeilles, monologue dramatique
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Maillot, Léon
Interprète(s) :Lejal, Victor
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé?
Couleur de la pâte :marron
État :abon, faible
Vitesse (tours/minute) :134
Matériel employé au transfert :Archéophone
Date du transfert :14-12-2001
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Sur la guerre de 1870.
Texte du contenu :Le curé de Bazeilles

Attention : sous le même titre, les versions de René-Pierre Falconnier et Albert Lambert sont d'un texte de Paul Deroulède alors que la version Victor Lejal est empruntée à un texte de Léon Maillot, dédicacé à Déroulède.

Création : Marie Laurent de l'Ambigu-Comique (1888) - Paroles : Léon Maillot - dédicacé à Paul Déroulède - Éditeur : Henri Pascal, successeur d'Albert Repos, Paris (1888)


Victor Lejal :

C'était un beau vieillard aux cheveux argentés
Qui du Christ appliquait les belles vérités
Il réservait toujours malgré son air sévère
Une place au malheur dans son gris presbytère
Ses paroissiens disaient : C'est un ancien soldat
Qui dut prendre sa part dans plus d'un dur combat.
Quand l'Empire, affolé, simulant la colère
À l'Allemand - tout prêt - jeta son cri de guerre
Le vieux curé pleura... Refoulant en son cœur
Sa peur de l'avenir, on le vit plein d'ardeur
Encourager les gas, leur donner du courage
Implorant leur pitié dans le sanglant carnage
Recevant des renforts, l'ennemi nous accule
C'est le cœur ulcéré que le Français recule
Et comme ses aïeux au temps de Waterloo
Dit : On ne peut tenir, ils sont trop, ils sont trop
C'est fait... Ils sont vainqueurs ! Soudain changeant de rôle
On voit les Bavarois enduire de pétrole
Les maisons de Bazeilles et pousser froidement
Au sein de sa maison le tremblant habitant
Et Von der Thann alors, - moderne Héliogabale
Les fit brûler vivants, sanglante saturnale !
D'autres habitants, pris les armes à la main
Tombèrent sous leurs coups, sur le bord du chemin
Tout au bout du village, une autre barricade
Sur ces soldats maudits lançait sa fusillade
Quand on vit le curé, des flammes dans les yeux
Descendant du saint lieu, se diriger vers eux
Mais bientôt il reçut, lui trouant la poitrine
Une balle allemande... et son front s'illumine
Une goutte de sang qui perle de son cœur
Sur sa soutane a mis comme la Croix d'Honneur...
Il tombe en bénissant tous ses compagnons d'armes
Dont les yeux sont remplis par de nombreuses larmes
Et meurt en s'écriant : Défendez le pays !
Si nous sommes vaincus, c'est qu'ils nous ont surpris
Gardez toujours au cœur une douce espérance
Nous aurons notre tour... Dieu protège la France !



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