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Titre :Le lampion de ma femme
Interprète(s) :Bravo
Genre :Café-concert
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Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :639
Numéro de matrice :4.—39 v
Couleur de la pâte :marron
État :Exc, fêlé
Vitesse (tours/minute) :144
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe Edison sur Ortofon
Date du transfert :01-12-2002
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Sur le même thème, voir aussi « Un rêve interrompu ».
Texte du contenu :Le lampion de ma femme

Création : Paulus (1889) - reprises : Bravo, Charlus, Louis Vérande - Paroles : Lucien Delormel, Léon Garnier - Musique : Léopold Gangloff - Éditeur : Delormel et Cie, Paris / Répertoire Paulus chez A. Clochard, éditeur représentant (1889)


L'autre jour, me couchant près d' ma femme
Je fume ma pipe avant d' sommeiller
Puis, la tranquillité dans l'âme
Je m'endors et je m' mets à rêver
Je rêvais que l' grand saint Pierre
Venait d' m'ouvrir le paradis
Puis dans une salle pleine de lumières
Il venait d' m'introduire gratis

Cette grande salle était éclairée
Par des milliers de p'tits lampions
J' dis à saint Pierre d'une voix troublée :
Mais qu'est-c' que c'est qu' tous ces lumignons ?
Il me répond : Ce sont ceux des âmes
De tous les mortels qui sont en bas
Celles de hommes puis celles des femmes
Qu'attendent l'heure de glisser l' pas

Quand votre lampion cess'ra d' luire
Crac ! vous déviss'rez votre billard
- Mon lampion ? que je m' mets à dire
Ah ! j' voudrais bien l' voir, nom d'un pétard !
Là-d'ssus, v'là qu'il m' désigne
Un malheureux petit lampion
Où il y avait, oh ! c'est indigne
Rien qu'un tout p'tit peu d'huile au fond !

- Montrez-moi donc celui d' ma femme
Que j' lui fais, alors i' m' dit en riant :
C'est çui qu'a une si belle flamme
Auprès du vôtre sur le même rang
- Mais saperlotte ! que j' m'écrie
Elle en a pour plus d' cent ans
Tandis qu' moi… jamais d' la vie
J'aurai pour trois mois d'huile là-d'dans !

Au même instant, voilà qu' saint Pierre
S'absente pour tirer l' cordon
Moi, pendant c' temps, je m' mets à faire
Une toute petite transposition
Au milieu du lampion d' ma femme
Je trempe mon doigt sans hésiter
Puis dans l' mien, pour entretenir mon âme
Tout douc'ment je l' fais égoutter

J' fais ça trente ou quarante fois d' suite
C' qui fait qu'au bout d'un instant
Le lampion d' ma femme se vidait vite
Mais l' mien s' remplissait graduell'ment
J' trempais toujours sans r'pos ni trêve
Quand tout à coup… ah ! sacrédié !
V'là qu' ma femme interrompt mon rêve
En m' réveillant par un coup d' pied

Puis elle me dit d'une voix farouche :
Dis donc, est-ce que tu l' fais exceprès
D' me fourrer ton doigt dans la bouche
Pour l' mettre dans ta pipe après ?
Oh ! moi, tout confus, j' lui dis : Ma chère
J' te d'mande infiniment pardon
Mais tout ça c'est la faute à saint Pierre
J' prenais ta bouche pour mon lampion
Et voilà !



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