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Titre : | Le soir |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Gounod, Charles ; Lamartine, Alphonse de |
Interprète(s) : | Alvarez [Albert Raymond Gourron] |
Genre : | Mélodie de concert |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Inter (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de catalogue : | 1646 |
Numéro de matrice : | 22987 |
Couleur de la pâte : | noir moulé |
État : | abon, piqué |
Vitesse (tours/minute) : | 160 |
Matériel employé au transfert : | Archéophone |
Date du transfert : | 10-06-1999 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. Mélodie de concert |
Texte du contenu : | Le soir
Le soir ramène le silence. Assis sur ces rochers déserts, Je suis dans le vague des airs Le char de la nuit qui s'avance. Vénus se lève à l'horizon ; À mes pieds l'étoile amoureuse. De sa lueur mystérieuse Blanchit les tapis de gazon. Tout à coup détaché des cieux, Un rayon de l'astre nocturne, Glissant sur mon front taciturne, Vient mollement, vient mollement toucher mes yeux Doux reflet d'un globe de flamme, Charmant rayon, que me veux-tu ? Viens-tu dans mon sein abattu Porter la lumière à mon âme ? Descends-tu pour me révéler Des mondes le divin mystère, Les secrets cachés dans la sphère [variante : Ces secrets cachés dans la sphère] Où le jour va te rappeler ? [variante : Où le jour va te ramener] Viens-tu dévoiler l'avenir Au cœur fatigué qui t'implore ? Rayon, rayon divin, es-tu l'aurore Du jour qui ne doit pas finir ? [variante : Du jour qui ne doit plus finir ?] - - - le poème complet : Le soir ramène le silence. Assis sur ces rochers déserts, Je suis dans le vague des airs Le char de la nuit qui s'avance. Vénus se lève à l'horizon ; À mes pieds l'étoile amoureuse. De sa lueur mystérieuse Blanchit les tapis de gazon. De ce hêtre au feuillage sombre J'entends frissonner les rameaux : On dirait autour des tombeaux Qu'on entend voltiger une ombre. Tout à coup détaché des cieux, Un rayon de l'astre nocturne, Glissant sur mon front taciturne, Vient mollement toucher mes yeux. ------- Doux reflet d'un globe de flamme, Charmant rayon, que me veux-tu ? Viens-tu dans mon sein abattu Porter la lumière à mon âme ? Descends-tu pour me révéler Des mondes le divin mystère, Les secrets cachés dans la sphère Où le jour va te rappeler ? Une secrète intelligence T'adresse-t-elle aux malheureux ? Viens-tu la nuit briller sur eux Comme un rayon de l'espérance ? Viens-tu dévoiler l'avenir Au cœur fatigué qui t'implore ? Rayon divin, es-tu l'aurore Du jour qui ne doit pas finir ? Mon cœur à ta clarté s'enflamme, Je sens des transports inconnus, Je songe à ceux qui ne sont plus Douce lumière, es-tu leur âme ? Peut-être ces mânes heureux Glissent ainsi sur le bocage ? Enveloppé de leur image, Je crois me sentir plus près d'eux ! Ah ! si c'est vous, ombres chéries ! Loin de la foule et loin du bruit, Revenez ainsi chaque nuit Vous mêler à mes rêveries. Ramenez la paix et l'amour Au sein de mon âme épuisée, Comme la nocturne rosée Qui tombe après les feux du jour. Venez !… mais des vapeurs funèbres Montent des bords de l'horizon : Elles voilent le doux rayon, Et tout rentre dans les ténèbres. Alphonse de Lamartine |
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