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Titre :Feminiana
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Deschaux, Jules ; Delattre, Horace ; Queyriaux, Antoine
Interprète(s) :Lack, Paul
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Favorite record
Numéro de catalogue :1—7353
Numéro de matrice :9723-0
Date de l'enregistrement :1909-09-21 p
État :usé
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :03-06-2010
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Chanson d'actualité. Allusion à des cas d'homosexualité en Allemagne, dans la garde impériale, Affaire Harden-Eulenburg
Texte du contenu :Feminiana

Paroles : Horace Delattre, Antoine Queyriaux - Musique : Jules Deschaux - Éditeur : Margueritat, Paris (1908)


{Parlé :}
Ah ! les femmes ! les femmes, quelle engeance ! mais pourquoi y a-t-il ces animaux-là sur la terre ? il n'y avait donc pas assez des punaises, des pieuvres, des vipères, des panthères et autres bêtes féroces. Voyons, messieurs, vous qui avez du goût, répondez-moi franchement : Y a-t-il quelque chose de plus moche que cette monstruosité à deux pattes qu'on appelle une femme ? Ah ! la preuve, c'est qu' lorsque l' bon Dieu a créé le monde, Il a fait beaucoup d' variétés d'insectes, de fleurs, de zoiseaux, mais après avoir fabriqué la première femme, Il a pas r'goûté au truc, ah ! Vous m' direz : Si y avait pas d' femme, y aurait pas d'amour. Ben, ça dépend des goûts. Regardez les All'mands, ils n'en ont pas b'soin pour être heureux. Il est vrai qu' ce sont des gaillards qui savent se r'tourner, qui savent prendre les choses du bon côté et leur raisonn'ment n' manque pas d' fond'ment. Et puis, qu'est-ce que c'est qu' l'amour ? du chichi, du boniment, - tu m'aimes, dis ? oh ! mmm, va - on n'en pense pas un mot et on a l'air de deux fourneaux, ah ! En amour, d'abord, y en a toujours un qui bâille et l'autre qui pleure, le restant c'est du remplissage. Tenez, l'autre jour, j'ai vu un type qui suçait la pomme à un vieux trumeau au coin d' la rue en lui disant : À d'main, hein, 'c pas, ma p'tite chatte. Oh ! oh ! faut être poireau comme il l'est pour comparer la femme à une chatte car enfin une chatte, c'est gentil… et propre, quand elle veut faire ses p'tits besoins, ça creuse un trou avec ses pattes de derrière, ça lâche sa p'tite crotte et avec les pattes de d'vant ça r'bouche le trou. Personne n'y voit qu' du feu. Y a-t-il une femme capable d'en faire autant. Mais non ! du boniment, j' vous dis, et pas autre chose. Ainsi, r'gardez les chiens, ils font pas tant d' manières, allez, ils s' sont jamais vus, ils s' rencontrent, le temps d' se flairer - Comment vas-tu ? sens-moi l'u - Ça va bien ? sens-moi l' mien - Et allez donc là, ça colle ! deux minutes après, un bon seau d'eau, là, pan ! ça s' décolle… est-ce qu'on d'vrait pas en faire autant alors ? Oui, mais voilà, les femmes voudraient pas marcher. Ainsi, moi, j'en ai eu plus d' trois mille dans ma vie, toutes plus rosses les unes que les autres, pas moyen d' trouver l' vrai bonheur ! Ah mais ! par exemple, celle qui a fini par m' dégoûter tout à fait du sexe auquel nous d'vons Lucrèce Borgia, Catherine de Medecis, Gabrielle Bonpétard (1) et Jeanne Weber… C'est la dernière que j'ai eue, celle-là. Ah ! elle était gentille, ah, ça oui ! on lui aurait donné l' bon Dieu sans confession, le bon Dieu, l' bénitier et l'eau bénite avec, ah ! ah !… Ah ! mes amis, j' suis resté en ménage avec elle pendant… dix minutes. Je n' sais pas c' qu'elle avait dans son bénitier mais l' lend'main, pour laver les péchés du p'tit Jésus, en fait d'eau bénite, j'ai dû ach'ter trois litres de Bénita, moi, ah ! ah !

(1) Allusion à Gabrielle Bompard (1868-1920), qui défraya la chronique en 1889-1890, dans l'affaire dite de la malle sanglante de Millery, dite aussi affaire Gouffé, ou affaire Eyraud-Bompard. Il existe par ailleurs une complainte intitulée Gabrielle Bompétard, (création Sulbac à l'Eldorado, paroles de A. Poupay, musique de Émile Spencer, éditeur F. Bigot, Paris, 1890).

(2) Jeanne Weber, née Moulinet (1874-1918), tueuse en série surnommée "l'Ogresse de la Goutte-d'Or", du nom du quartier de Paris où elle commet ses forfaits, elle a étranglé dix enfants, dont les siens.



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