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Titre :Le clairon, ou Le chant du soldat
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Déroulède, Paul ; André, Émile
Interprète(s) :Lafarge, Emmanuel
Genre :Chant patriotique
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Lioret n°4 en 2 parties (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Lioret
Date de l'enregistrement :1899-1901
Couleur de la pâte :Celluloïd blanc
Vitesse (tours/minute) :110
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe 2,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :18-06-2010
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Henri Lioret n'a jamais eu la maîtrise technique de son propre brevet consacré au moulage et à la duplication des cylindres, c'est pourquoi on ne trouve jamais deux exemplaires de la même session d'enregistrement chez Lioret. Voir à ce propos la thèse d'Henri Chamoux La diffusion de l’enregistrement sonore en France à la Belle Époque, 2015, pages 204 à 214 du pdf. Intéressante annonce personnalisée : "à mon ami Guernesson". Guernesson était un chef d'orchestre et arrangeur attitré chez Lioret.
Texte du contenu :Le clairon

Création : Amiati (1875 au cabaret L'Eldorado) - reprises : Yvonne Murger, Mlle Doriga, Weber, Dutreux, Malgaty, Bergeret, Maréchal, Pontis, Roland, Marty, Bérard, Albers, Nucelly, Noté, Dorival, etc...

Paroles : Paul Déroulède - Musique : Émile André - Éditeur : Bathlot


L'air est pur, la route est large,
Le Clairon sonne la charge,
Les zouaves vont chantant.
Et là-haut sur la colline,
Dans la forêt qui domine,
On les guette, on les attend

Le Clairon est un vieux brave,
Et, lorsque la lutte est grave,
C'est un rude compagnon ;
Il a vu mainte bataille
Et porte plus d'une entaille,
Depuis les pieds jusqu'au front.

C'est lui qui guide la fête,
Jamais sa fière trompette
N'eut un accent plus vainqueur ;
Et, de son souffle de flamme,
L'espérance vient à l'âme,
Le courage monte au cœur.

On grimpe, on court, on arrive,
Et la fusillade est vive,
Et les autres sont adroits,
Quand enfin le cri se jette :
«En marche! A la baïonnette !»
Et l'on entre sous le bois.

À la première décharge,
Le Clairon sonnant la charge,
Tombe frappé sans recours :
Mais, par un effort suprême,
Menant le combat quand même,
Le Clairon sonne toujours.

Et cependant le sang coule,
Mais sa main, qui le refoule,
Suspend un instant la mort,
Et de sa note affolée,
Précipitant la mêlée,
Le vieux clairon sonne encor.

Il est là couché sur l'herbe,
Dédaignant, blessé superbe,
Tout espoir et tout secours ;
Et sur sa lèvre sanglante,
Gardant sa trompette ardente,
Il sonne, il sonne toujours.

Puis, dans la forêt pressée,
Voyant la charge lancée
Et les zouaves bondir,
Alors, le clairon s'arrête,
Sa dernière tâche est faite,
Il achève de mourir.



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