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Titre :Les veines
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Scotto, Vincent ; Bousquet, Louis
Interprète(s) :Lejal, Victor
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Edison
Numéro de catalogue :18027
Date de l'enregistrement :1908 mai c.
Couleur de la pâte :noir moulé
État :bon
Vitesse (tours/minute) :160
Matériel employé au transfert :Archéophone
Date du transfert :10-12-1999
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Coll. Marc Béghin.
Texte du contenu :Les veines

Création : Victor Lejal (1908 à la Scala, enregistré en 1910) - reprises : Gibert, Zidner, Charlus (1908), Maurel (1908), Poquelin (1909), Vilbert (1909), Jean Péheu (1909), Lucien Lejal (1930), Léon Raiter (1932) - Autre titre : L'homme est un butor

Paroles : Louis Bousquet - Musique : Vincent Scotto - Éditeur : Marcel Labbé, Paris


Victor Lejal :

L’homme est un butor
L'homme est un chançard
Voilà ce que dit la femme
Plaignez mon sort ! Voilà bien ce qu’elle proclame
Mais quand elle dit
Qu’ tout nous est permis
Permettez que je réclame
Souvent je vois
Le contraire devant moi
Quand une dame nous monte sur le pied
Écrasant l’orteil dans l’ soulier
Nous sourions d’un air ahuri
On dirait qu’ nous disons : Merci
Et même nous ajoutons : Quelle bonne aubaine
Ça m’a fait beaucoup d' bien, recommencez donc !
Quand je vous dis qu’ les hommes ont toutes les veines
Eh oui, toutes les veines nous les avons !

Quand le maestro
Attaque au piano
D’une polka la ritournelle
D’un pas pressé nous allons vers la plus belle
Pour nous éviter
D’un p’tit air pincé
J’ai promis, nous répond-elle
Ou bien… c’est mieux :
J’ai la migraine, monsieur !
Alors la maîtresse de maison
S’approche et nous dit sans façon :
Faites donc danser, m’sieur Julot
Mam’ la baronne de San Kilo
Elle nous colle dans les bras une vraie baleine
On dirait qu’ nous faisons danser l’ Panthéon
Quand je vous dis qu’ les hommes ont toutes les veines
Eh oui ! toutes les veines nous les avons

J’ possède trois moutards,
Lucien, Paul, Édouard
Et ma femme aime la nature
L’ dimanche au bois j’ conduis ma progéniture
Su’ l’ dos j’ai le cadet
D’une main un filet
De l’autre j’ pousse la voiture
Ma femme me suit
En f’sant des tas d' chichis
Et quand, éreinté, je lui dis :
V’là deux heures que j’ porte le p’tit
Elle répond : Ah ! j' t’en prie, tais-toi
Moi, je l’ai bien porté neuf mois
Et je repars alors jusqu’au bois d’ Vincennes
Où j’ dis en déposant gosse et provisions
Quand je vous dis qu' les hommes ont toutes les veines
Eh oui, toutes les veines nous les avons !



Charlus :

L’homme est un butor
Qui n’a jamais tort
Voilà ce que dit la femme
Plaignez mon sort ! Voilà bien ce qu’elle proclame
Mais quand elle dit
Qu’ tout nous est permis
Permettez que je réclame
Souvent je vois
Le contraire devant moi
Quand une dame nous marche sur le pied
Écrasant l’orteil dans l’ soulier
Nous sourions d’un air ahuri
On dirait qu’ nous disons : Merci
Et même nous ajoutons : Quelle bonne aubaine
Ça m’a fait bien du bien, recommencez donc !
Quand je vous dis qu’ les hommes ont toutes les veines
Eh oui, toutes les veines nous les avons !

On jouait dernièrement
Quéqu’ chose d’épatant
Un vaud’ville vraiment folâtre
Je m’ dis : Ce soir faut que je m’ paye le théâtre
J’ m’installe mais bientôt
Une dame en chapeau
Avec des épaules d’albâtre
D’un air narquois
Vient s’asseoir devant moi
J’ n’ai pas vu le jeu des acteurs
Mais j’ai vu des plumes et des fleurs
Et un beau z’oiseau empaillé
Dont la queue v’nait m’ chatouiller l’ nez
J’avais beau m’ tortiller, j’ai pas vu la scène
J’ suis sorti d’ là tordu comme un tir'-bouchon
Quand je vous dis qu’ les hommes ont toutes les veines
Eh oui, toutes les veines, nous les avons !

Quand le maestro
Attaque au piano
D’une polka la ritournelle
D’un pas pressé nous allons vers la plus belle
Pour nous éviter
D’un p’tit air pincé
J’ai promis, nous répond-elle
Ou bien… c’est mieux :
J’ai la migraine, monsieur !
Mais la maîtresse de la maison
S’approche et nous dit sans façon :
Faites donc danser, m’sieur Julot
Mam’ la baronne de San Kilo
Elle nous met dans les bras une vraie baleine
On dirait qu’ nous faisons danser l’ Panthéon
Quand je vous dis qu’ les hommes ont toutes les veines
Eh ! oui ! toutes les veines nous les avons





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