Recherche tout champRecherche avancéeNouvelle recherche Page d'accueil  

Tout champ :
   

 

Titre :Y'a des malades dans la maison
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Meusy, Victor
Interprète(s) :Le Marchand, Charles
Genre :Diction : théâtre
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Edison
Numéro de catalogue :17519
Date de l'enregistrement :1905
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Couleur de la pâte :noir moulé
État :tbon
Vitesse (tours/minute) :160
Matériel employé au transfert :Archéophone
Date du transfert :06-02-2000
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Cite le nom de Béranger
Texte du contenu :Y'a des malades dans la maison


J'habite, rue Saint-Dominique
Un log'ment grand comme un placard,
Juste au dessus de la Clinique
D'un très célèbre homme de l'art.
En payant les trois mois d'avance,
Je m' suis dit : "Ça manque d'horizon
Mais j' s'rai tranquille ici, quelle chance !
Y a des malades dans la maison !

À présent, je m'en mords les pouces,
J' peux plus bouger ; au moindre choc,
Les gens d'en d'ssous qui craignent les s'cousses
Avec leurs bâtons font toc ! toc !
Moi qui posais pour la fine botte
Y faut qu' j'enfile d'épais chaussons ;
Faut pas que j' cour', faut pas que j' trotte ;
Y a des malades dans la maison !

J'aimais à dire de longues tirades,
À fredonner du Béranger,
Mais, ça déplaît aux gens malades
Qui n' se gênent pas, eux, pour tousser.
Je n' dis plus rien, je m' tiens en place,
Seul'ment j' m'amuse à ma façon :
J' mime des romances devant ma glace :
Y a des malades dans la maison !

Quand on est seul en sa chambrette,
Fumer est un plaisir bien doux.
La moindre odeur de cigarette
Provoquait trois quart d'heure de toux.
À n' plus fumer j'ai dû m' résoudre,
(La nicotine est un poison) ;
À présent j' prise du camphre en poudre ;
Y a des malades dans la maison !

J'ai supprimé toute la vaisselle,
Assiette, bouteille et saladier,
J' vais jusqu'à faire mon vermicelle
Dans un grand cornet de papier.
J' compose mon m'nu, faute de grive,
De légumes de la saison ;
Des haricots seuls je m' prive :
Y a des malades dans la maison !

À tout instant on m' taquine,
Puisqu'on en veut même à mes amours ;
Le portier se plaint de la cousine
Qui v'nait chez moi tous les huit jours.
"C'est sa vertu que l'on attaque,
Dis-je, on m'en rendra raison !"
- Non, c'est votre sommier qui craque :
Y a des malades dans la maison !



Permalien : http://www.phonobase.org/691.html

  Recherche tout champRecherche avancéeNouvelle recherche Page d'accueil