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Titre :Songes interrompus, monologue
Interprète(s) :Pontis
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Disque
Format :19 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Odeon International talking machine Co.m.b.H.
Numéro de catalogue :3055
Date de l'enregistrement :1903
Instruments :monologue
État :Exc+
Vitesse (tours/minute) :90,1
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 3,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4,5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :17-03-2011
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Songes interrompus

Création : Clovis (1897 à la Scala) - Paroles : Louis Tournayre - Musique : Lucien Delormel - Éditeur : Répertoire libre, 7, rue d'Enghien - Paris (1897)


Ah ! ça c'est vrai, y en a toujours qui ne dorment pas pour empêcher de dormir ceux qui dorment. Ainsi, tenez, chez moi sans aller plus loin, c'est ma femme qui vient tous les matins me retirer des bras de l'orfèvre. Seulement, elle me réveille toujours au moment le plus beau de mon rêve, on dirait qu'elle le fait exprès. L'autre jour encore, je faisais le rêve le plus joli qu'on puisse rêver vu que je me trouvais avec des amis chez le troquet du coin et que nos verres se remplissaient tout seuls, ça fait que c'était jamais notre tournée. Oh ! c'est-y bête, les rêves. On avait tellement bu que l'on ne voyait plus les choses deux fois mais soixante, quatre-vingt, cent fois ! La terre tournait si vite qu'on était déjà en été. Ah ! c'est les poivrots qui nous regardaient du dehors qu'en faisaient une poire ! Tout à coup, je vois cent portes s'ouvrir et cent sergents de ville entrer. Ils s'approchent de moi et me disent en chœur : C'est ta poupoule de femme qui t'apporte ton chocolat. Moi, là-dessus, j'ouvre un œil puis un autre et puis un autre et je m'aperçois que je n'étais pas blindé du tout. Pensez si j'étais furieux ! c'était trop beau pour être vrai. Des muffées comme ça, ça ne se voit qu'en rêve. Eh ben, voyez ce que c'est, il en est des nuits comme des jours, elles se suivent et ne se ressemblent pas. En effet, la nuit suivante j'eus le plus horrible des cauchemars : Au milieu de la nuit, je me réveillai en cerceau en criant éperdu : Horreur ! - Mais qu'est-ce qui te prend encore ? me dit ma femme épouvantée - Je rêvais, lui réponds-je - Et que rêvais-tu donc ? - Ben, je rêvais que j'aimais ta mère. Ben, voilà ma femme qui m'appelle imbécile. Alors je me recouche et je me remets à roupiller. Mais voilà-t-y pas que ce matin, je me trouvais dans mon rêve sur les grands boulevards et je me baladais tranquillement lorsque j'aperçus un petit chalet qui faisait justement mon affaire. J'y cours, j'y entre et je reconnais ma femme qui gardait le petit chalet. Ah ! c'est-y bête, les rêves !
Comme j'étais chez moi, je lui dis : Ben, ouvre-moi vite une porte car je crois qu'il n'est que temps. Elle ouvre, je m'installe mais il n'y avait pas deux secondes que j'étais là que je recevais une série de coups de poing dans le dos, c'était ma femme qui me frappait par derrière. Comme elle criait en même temps, je me réveille et je l'entends qui disait : Tu n'es pas honteux à ton âge de faire des choses pareilles ! - Ah ! ah oui ! que j'y fais, aujourd'hui je crois que c'est trop tard, mais… mais pourquoi aussi que tu m'as pas réveillé plus tôt ?



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