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Titre :Jour d'exposition dans les grands magasins de nouveautés
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Bonnaud, Dominique ; Numa Blès [Charles Jules Edouard Bessat]
Interprète(s) :Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :
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Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Céleste (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :2703
Date de l'enregistrement :1900
Instruments :piano acc.
État :Exc, brisé en deux morceaux
Vitesse (tours/minute) :144
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe 2 minutes sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat
Date du transfert :19-04-2012
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Sur l'air de "Au Bois de Boulogne" de Bruant. Celeste type I (Phono-Cinéma-Théâtre) : 20 spires/cm. (environ 50 spires/pouce). Il s'agit du cylindre qui était en exposition permanente et à la lumière (de 1988 au moins, jusqu'à avril 2011), au Musée des arts et métiers, sur le phonographe 'le Céleste'. Transcrit à l'envers car il était illisible à l'endroit (trop de sauts), fichier retourné, puis léger montage.. Coll. Musée des arts et métiers
Texte du contenu :Jour d'exposition dans les grands magasins de nouveautés

Dès les dix heures du matin
Duchesses, bourgeoises ou trottins
Envahissent le magasin
Et se bousculent
Et des dames venues d'Orléans
Afin de n' pas perdre un moment
Ont mis leur p'tit déjeuner
Dans leur ridicule

Tout d' suite c'est un tohu-bohu
Et des Vraiment ! avez-vous vu ?
C'est pour rien que tout est vendu !
Mais oui, ma chère
Ils vous ont d' ces jupons d' dessous
En soie brochée à trente-sept sous
Ils vont s' ruiner, bah ! après tout
J' vais pas m'en faire

Une dame de la rue du Sentier
Boul'verse un rayon tout entier
Les vendeurs sont morts à moitié
Pauvres victimes
Puis, après quatre heures de labeur
Elle les toise d'un air de hauteur
Et prend un vaporisateur
À trente centimes

La femme d'un avoué d' Périgueux
Achète des jupons capiteux
Des ch'mises avec des entre-deux
Toute la lyre (*)
Est-ce bien, dit-elle, le dernier cri
Qui s' porte au Casino d' Paris ?
C'est pas qu' j'aime ça mais mon mari
Dit qu' ça l'inspire

Une ingénue de l'Odéon
Accoste un p'tit commis tout blond
Et dit : J' viens pour un pantalon
J' voudrais qu'on m' donne
Vous savez bien, ce p'tit taff'tas
C'est laid, mais ça n' se verra pas
Surtout dans un théâtre où y a
Jamais personne

Avant de partir en permission
Un bon troupier, genre boquillon (**)
Interroge un chef de rayon
Et lui bredouille :
Combien, ce petit baluchon ?
Soixante francs, que l'autre lui répond
Et l' soldat dit : Ben, mon cochon !
T'as pas la trouille

On va, on vient, on entre, on sort
Chaque pas exige un effort
Plus d'une se dit : J'eus bien tort
De sortir seule
Et les maris qui sont restés
Le soir, en voyant apporter
Pour dix-huit cents francs d' nouveautés
Vont faire la gueule !
[variante Maréchal : Vont faire la tête !]


(*) Toute la lyre = Toutes choses du même genre (populaire)
(**) On pense ici au comique troupier Dufleuve (Edmond Bouchaud, le frère de Mlle Polaire), également surnommé Le boquillon comique. Voir sur une partition :
https://hal.archives-ouvertes.fr/medihal-00518272/ À l'origine, boquillon semble désigner un bûcheron, voir aussi : https://www.cnrtl.fr/definition/boquillon



Permalien : http://www.phonobase.org/8113.html

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