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Titre :La boiteuse du régiment
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Poncin, Eugène ; Delormel, Lucien
Interprète(s) :Arnould
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :19 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Bruxelles, Belgique
Marque de fabrique, label :Odeon International talking machine Co.m.b.H.
Numéro de catalogue :123
Numéro de matrice :123
Date de l'enregistrement :1903
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :90
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 3,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :11-01-2014
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Il imite Polin. Sur l'autre face, la même voix imite Fragson
Texte du contenu :La boiteuse du régiment - Polin sur cylindre Edison 17561
création : Polin en 1895. Reprises : Max-Illy, Arnould, Charlus, Luar (1935), Zappy Max (1961)

Paroles : Lucien Delormel - Musique : Del, Eugène Poncin - Éditeur : Delormel, Pion, Fortin (1895)

On trouvera dans l'ordre ci-dessous :
- Le texte d'après Arnould sur disque Odéon (1903)
- Le texte d'après Polin sur cylindre Edison (1903)
- Le texte d'après une partition de 1903


- Arnould sur disque Odéon (1903) :

Quand la boiteuse va voir son p’tit sergent
Elle n’y va pas sans mettre un bonnet blanc
Elle s’en va sur le front de bandière
Tortillant de-ci, de-là, devant, derrière
Ah ! jamais on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z’un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z’un fichu
Qu’a le bout pointu
La gauche va d’l’avant
La droite va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierre
Ah ! j’donnerais ben mon fourniment
Pour être à la place du sergent

(Parlé sur la musique ad libitum) Et pendant ce temps-là nous faisons des kilomètres tout le monde chante, c’est magnifique à nous voir… les chefs aussi ils chantent… seulement les chefs y chantent pas bien… C’est nous qu’on chante le mieux… Ah ! la deuxième prend, vous allez voir ça :

Quand la boiteuse va voir le commandant
Elle n’y va pas sous un pantalon blanc
Elle s’en va sur le front de bandière
Tortillant de-ci, de-là, devant, derrière
Ah ! jamais on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z’un piton
Qu’a le bout tout rond
Et puis z’un fichu
Qu’a le bout pointu
La gauche va d’l’avant
La droite va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierre
Elle mont' jusqu'aux g'noux
Ses beaux bas à jour
Aussi y a des trous
Qui font tout le tour
Elle met son corset
Qui n'a qu'un crochet
Car le commandant
Dit qu'c'est moins gênant
Mais s'il est content
D'la jolie dondon
I' lèv' sur-le-champ
Notre punition
Ah ! Si elle pouvait
Tomber le colon
P't-êtr' qu'i' nous donn'rait
Une permission
Et si elle tombait
Le gouvernement
Peut-êtr' qu'on aurait
La loi de deux ans
Pour la posséder, nom de nom
Je donn'rais jusqu'à mon pompon !


- - -

Polin sur cylindre Edison 17561 :

Quand la boiteuse va voir son p’tit sergent
Elle n’y va pas sans mettre un bonnet blanc
Elle s’en va le long de la rivière
En marchant de ci-, de-là, devant, derrière
Ah ! jamais l' on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu

Elle a z’un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z’un fichu
Qu’a le bout pointu
La gauche va d’l’avant
La droite va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierre
Pour la posséder, non de nom
Je donnerais jusqu'à mon pompon


(Parlé sur la musique ad libitum) Allons, appuyez, numéro un, numéro deux, numéro trois, numéro quatre... appuyez, numéro quatre, qu'est-c' que c'est le numéro quatre ? - C'est Lacloque, c'est l'imbécile, hein, c'est toujours le même, parbleu ! allez, ...?..., appuie donc, tu nous fais tous attraper, tu vois pas ça ? Parc' que pendant c' temps-là on fait des kilomètres, tout l' monde marche et puis tout l' monde chante, c'est superbe à nous voir défiler. Les chefs aussi i's chantent, seul'ment les chefs i's chantent à ch'val, c'est plus commode mais nous autres, nous, nous chantons à pied

Quand la boiteuse va voir son adjudant
Elle n’y va pas sans mettre un bonnet blanc
Elle s’en va le long de la rivière
En marchant de-ci, de-là, devant, derrière
Ah ! jamais l'on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu

Elle a z’un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z’un fichu
Qu’a le bout pointu
La gauche va d’l’avant
La droite va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierre
Pour la posséder, non de nom
Je donnerais jusqu'à mon pompon

(Parlé sur la musique ad libitum) Qu'est-c' qu'i' dit ? - Mais je dis rien, mon vieux, voilà une heure que tu m' demandes qu'est-c' que j' te dis, j' te dis que j' te dis rien, voilà tout. - Tu dis rien mais tu tires la langue - Ben oui, mon vieux, j' tire la langue, c'est une habitude, j'ai toujours tiré la langue, qu'est-c' que ça peut t' faire, t'en occupe pas, va, tant que j' tir'rai pas la tienne t'as rien à dire? Tu vois, c' qu'y a d'agréable dans la chanson, c'est qu' c'est toujours la même chose

Pour la posséder, non de nom
Je donnerais jusqu'à mon pompon

- - -


Charlus sur Pathé 3805 :

Quand la boiteuse va voir son p’tit sergent
Elle n’y va pas sans mettre un bonnet blanc
Elle s’en va sur le front de bandière
Tortillant de-ci, de-là, devant, derrière
Ah ! jamais on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z’un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z’un fichu
Qu’a le bout pointu
La gauche va d’l’avant
La droite va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierre
Ah ! j’donnerais bien mon fourniment
Pour être à la place du sergent

(Parlé sur la musique ad libitum) Et pour sûr alors, hé ! et pendant ce temps-là nous faisons des kilomètres, tout le monde chante, c’est magnifique à nous voir… les chefs aussi ils chantent… seulement les chefs y chantent pas bien, non, non… C’est nous qu’on chante le mieux, pour sûr alors…

Quand la boiteuse va voir le commandant
Elle n’y va pas sans un pantalon blanc
Elle s’en va sur le front de bandière
Tortillant de-ci, de-là, devant, derrière
Ah ! jamais on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z’un piton
Qu’a le bout tout rond
Et puis z’un fichu
Qu’a le bout pointu
La gauche va d’l’avant
La droite va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierre
Elle mont' jusqu'aux g'noux
Ses beaux bas à jour
Ousqu'y a des trous
Qui font tout le tour
Elle met son corset
Qui n'a qu'un crochet
Car le commandant
Dit qu'c'est moins gênant
Mais s'il est content
D'la jolie dondon
I' lèv' sur-le-champ
Notre punition
Ah ! si qu'elle pouvait
Tomber notr' colon
P't-êtr' qu'i' nous donn'rait
Une permission
Et si qu'elle tombait
Le gouvernement
Peut-êtr' qu'on aurait
La loi de deux ans
Pour êtr' gobé d'elle, nom de nom
Je donn'rais bien jusqu'à mon pompon !

Ah ! pour sûr alors


- - -

Version d'un chanteur anonyme sur cylindre Phénix

Quand la boiteuse va voir son p’tit sergent
Elle n’y va pas sans mettre un bonnet blanc
Elle s’en va sur le front de bandière
Tortillant de-ci, de-là, devant, derrière
Ah ! jamais on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z’un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z’un fichu
Qu’a le bout pointu
La gauche va d’l’avant
La droite va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierre
Ah ! j’donnerais bien mon fourniment
Pour être à la place du sergent

(Parlé sur la musique ad libitum) Et pendant ce temps-là nous faisons des kilomètres tout le monde chante, c’est magnifique à nous voir… les chefs aussi ils chantent… seulement les chefs y chantent pas bien… C’est nous qu’on chante le mieux…

Quand la boiteuse va voir notre adjudant
Elle n’y va pas sans mettre un jupon blanc
Elle s’en va sur le front de bandière
Tortillant de-ci, de-là, devant, derrière
Ah ! jamais on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z’un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z’un fichu
Qu’a le bout pointu
La gauche va d’l’avant
La droite va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierre
Elle se lisse les ch’veux
Avec un pied d’veau
Ils d’viennent plus doux que
Du poil de chameau
Elle se baigne les pieds
Puis dans un corset
Elle serre ses appas
Pour qu’ils s’perdent pas
Ah ! j’donnerais bien tout l’cantonnement
Pour être en place de l’adjudant

(Parlé pendant l’ad libitum) Et on continue à marcher, seulement on est un peu fatigué… ah ! dame ça fatigue… Allons bon ! v’là ma bretelle qui craque … ça serait rigolo que je perde ma culotte… Ah ! par exemple ça serait rigolo.

Quand la boiteuse va voir le commandant
Elle n’y va pas sans un pantalon blanc
Elle s’en va sur le front de bandière
Tortillant de-ci, de-là, devant, derrière
Ah ! jamais on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z’un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z’un fichu
Qu’a le bout pointu
La gauche va d’l’avant
La droite va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierre
Elle monte jusqu’au g’nou
Ses beaux bas à jour
Ousqu’y a des trous
Qui font tout le tour
Elle met son corset
Qui n’a qu’un crochet
Car le commandant
Dit qu’c’est moins gênant
Mais s’il est content
D’la jolie dondon
Il lève sur-le-champ
Notre punition
Ah ! si qu’elle pouvait
Tomber notre colon
P’t-être qui nous donnerait
Une permission
Et si elle tombait
Le gouvernement
Peut-être qu’on aurait
La loi de deux ans
Pour être gobé d’elle nom de nom !
Je donn’rais jusqu’à mon pompon !

- - -


Le texte d'après une partition de 1903 :

Quand la boiteuse va voir son p’tit sergent
Ell' n’y va pas sans mettre un bonnet blanc
Elle s’en va le long de la rivière
En marchant de ci-, de-là, devant derrière

Ah ! jamais l' on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z'un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z'un fichu
Qu’a le bout pointu ;
La gauch' va d’l’avant
La droit' va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierres

{Refrain :}
Pour la posséder, nom de nom
Je donnerais jusqu'à mon pompon

{Parlé :}
Allons, ! appuyez, n° 1, n° 2, n° 3, n° 4... Appuyez, n° 4, qu'est-ce que c'est l' n° 4, c'est Lacloque... Ah! c'est Lacloque, c'est toujours le même. Qu'est-ce que vous fabriquez là-bas ? Vous n'entendez pas qu'on vous dit d'appuyer... Vous bâillez là... Tenez, regardez-moi ça, le voilà qui bâille... Allons donc, marchez donc, bougre d'âne – Aïe donc, mon vieux, appuie donc, tu nous fais tous attraper, tu vois pas ça ? C'est que, pendant c' temps-là, on fait des kilomètres... tout l' monde marche... Lacloque aussi, i' marche, seul'ment il appuie pas, voilà tout. Et puis tout l' monde chante. C'est superbe à nous voir défiler... Les chefs aussi i' chantent, seul'ment les chefs i' chantent à ch'val, c'est pus commode mais nous autres, nous... nous chantons à pied

Quand la boiteuse va voir son adjudant
Elle n’y va pas sans mettre un bonnet blanc
Elle s’en va le long de la rivière
En marchant de-ci, de-là, devant derrière

Ah ! jamais l'on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z'un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z'un fichu
Qu’a le bout pointu ;
La gauch' va d’l’avant
La droit' va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierres
Elle met pas d' corset,
Car son adjudant
Lui, i' ne connaît
Que le règlement

{Refrain :}
Pour la posséder, nom de nom
Je donnerais jusqu'à mon pompon

{Parlé :}
Qu'est-c' que tu dis ? - Mais j'dis rien, mon vieux, v'là une heure que tu m'd'mandes qu'est-ce que j'te dis. J'te dis que j'te dis rien, voilà tout. - C'est bon, mon vieux, je croyais que tu m'parlais, si tu m'parles pas, ça va bien...Je te rattrapperai va ! - Et toi ? - Ah ! moi, mon vieux, j' dis rien non plus, j'ai bien assez à faire de marcher – Ah ! tu dis rien mais tu tires la langue – Ah ! oui, mon vieux, c'est une habitude, j'ai toujours tiré la langue, mais qu'est-c' que ça peut t' faire, t'en occupe pas, tant que j'tir'rai pas la tienne, t'as rien à dir'. Et oon continue à trotter, seul'ment on est un peu fatigué... D'abord, on marche comme si qu'on s'rait pressé ; et, le plus rigolo, c'est qu'on va nulle part, on va seul'ment jusqu'au bout, voilà tout. Mais, va te faire fiche, y a des fois que le bout il est rien loin... Et puis, quand c'est fini, on revient ; et le lend'main si on a bien marché, on r'commence, seul'ment on va un peu plus loin. Et il fait chaud. C'est pas une chaleur ordinaire... Ça s'rait la chaleur ordinaire, on dirait : Y a rien à dire, c'est ordinaire, mais c'est des chaleurs chaudes, y a rien plus qui vous fait transpirer comme ça. Seul'ment, ce qu'y a d'agréable dans la chanson, c'est que c'est toujours la même chose.

Quand la boiteuse va voir le commandant
Elle n'y va pas sans mettre un bonnet blanc
Elle s'en va le long de la rivière
En marchant de-ci, de-là, devant derrière

Ah ! jamais l'on n’a vu
Une boiteuse avoir autant d’vertu
Elle a z'un piton
Qu’a le bout tout rond
Elle a z'un fichu
Qu’a le bout pointu ;
La gauch' va d’l’avant
La droit' va d’l’arrière
Elle fait quasiment
Comme le scieur de pierres
Elle met don corset
Qui n'a qu'un crochet
Car le commandant
N'a jamais le temps ;
Mais s'il est content
D'la conversation,
P't-êtr' qu'i' nous lèv'ra
Toutes les punitions ;
Et si ell' pouvait
Tomber not' colon
P't-êtr' qu'il nous donn'rait
Des permissions ;
Et si ell' tombait
Le Gouvernement
P't-êtr' qu'i' nous donn'rait
La loi de deux ans

{Refrain :}
Pour la posséder, nom de nom
Je donnerais jusqu'à mon pompon


Front de bandière : ligne des drapeaux en tête d’un corps d’armée



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