Advanced searchSimple searchStart new search Home page  

   
Title :
Composers and/or lyricists :
Performers :
Content type :
Recording year :
Instruments :
Manufacturer, label :
Format :
   
Back to search results page

46 results found

Précédent 1 23 46 Suite droite

 
Title :Le vase ébréché
Composers and/or lyricists :Doubis, Pierre ; Tarault, Valentin ; Deroyre, Paul
Performers :Lack, Paul [Léopold Postieau]
Content type :Café-concert
Audio file :
Images :Photo
Recording medium :Disque
Format :21 cm saphir (enregistrement acoustique)
Recording location :Paris, France
Manufacturer, label :Aspir
Catalogue number :10202-52
Condition :Exc, usé
Speed (rpm) :83
Tools used for data transfer :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Transfer date :2011-05-25
Comments :Texte du contenu ci-dessous. Contenu à tiroirs, sur l'air de quelques mesures d'origines diverses : trio final de Faust, etc.
Text or lyrics :
Le vase ébréché
Auteurs Valentin Tarault, Paul Deroyre, compositeur Pierre Doubis
Publication : Paris : G. Ondet (1908)

Reprises : Jean Péheu (1908) sur cylindre Edison 18065 , Dirnest (1911), au Casino de Limoges



---------------------------
Paul Lack :
---------------------------

Ô rage, ô désespoir, ô bon dieu d' saloperie
N'ai-je donc tant vécu que pour cette avanie
Et faut-il qu'aujourd'hui l'on prenne mon habit noir
Pour un water-closet ou pour un urinoir ?

Oh, pleurez, mes aïeux, pleurez dans vos linceuls
On vient de me flanquer ce vase sur la gueule
C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit
L'horloge et mon p'tit frère marquaient tous deux midi

Soudain, à son balcon, je vis une jeune moukère
Plus pure qu'un oiselet qui tète encore son père
Ses cheveux étaient bleus, ses grands yeux étaient blonds
Et sa croupe ondulait dans son vieux pantalon

À sa vue, brusquement, je sentis le coup d' foudre
Mon pauvre cœur battit comme une machine à coudre
Et je dis à l'enfant ces mots improvisés :
Viens-t'en z'à ma caresse, viens-t'en z'à ma baisée

Ange pur, oui, c'est toi, viens, Selmée, tu m'emballes
Tu vaux l' coup, v'là cent sous, ça m' f'ra un coup d' cinq balles
J'allais parler encore quand j'entendis une voix
Qui gueulait comme ma sœur quand elle vend ses p'tits pois :
Fais-moi taire ce cochon, Blanche, ma fille Blanche !
Et la voix qui gueulait, c'était la mère de Blanche

Alors la belle enfant, j'en suis encore baba
Me lança ce bolide en criant : Gare en bas !
Le coup passa si près que mon chapeau tomba
Et que je m'avançai de cinq pas en arrière

Donne-lui tout d' même à boire, dit sa mère
Et je fus inondé des cheveux au derrière
En recevant ce pot, froissé dans son orgueil
Un gavroche aurait dit : Eh bien, t'en as, un œil !

Le philosophe eût r'pris : Des sages, c'est toi la perle
Car tu sais, faute de grive, te contenter de merle
Près de toi, cher ami, l'on vit toujours en paix
Et tu n' dis jamais rien bien qu' tu voies tout c' qu'on fait
Le médecin aurait r'pris : Prends garde aux refroidissements
Si tu restes toujours ouvert à tous les vents

Un poète eût parlé des parfums et des roses
Un autre eût dit ceci, un troisième autre chose
L' chef d'orchestre à ma place aurait fait du boucan
L' souffleur en serait claqué mais moi, j'ai foutu l' camp !


---------------------------
Jean Péheu :
---------------------------
Ô rage, ô désespoir, et quelle ignominie
N'ai-je donc tant vécu que pour cette avanie
Et faut-il qu'aujourd'hui l'on prenne mon habit noir
Pour un water-closet ou pour un urinoir ?

Oh, pleurez, mes aïeux, pleurez, je le répète
On vient de me flanquer un vase sur la tête
Ce jour-là, il faisait noir comme dans un trou
À c' moment la cloche s' mit à tinter deux coups

Soudain, à son balcon, je vis une jeune moukère
Plus pure qu'un oiselet qui tète encore son père
Ses cheveux étaient bleus, ses grands yeux étaient blonds
Et sa croupe ondulait dans son vieux pantalon

À sa vue, brusquement, je reçus le coup d' foudre
Mon pauvre cœur battit comme une machine à coudre
Et je dis à l'enfant ces mots improvisés :
Viens-t'en z'à ma caresse, viens-t'en z'à ma baisée

Ange pur, oui, c'est toi, viens, Selmée, tu m'emballes
Tu vaux l' coup, v'là cent sous, ça m' f'ra un coup d' cinq balles
J'allais parler encore quand j'entendis une voix
Qui criait comme ma sœur quand elle vend ses p'tits pois :

Fais-moi taire ce cochon, Blanche, ma fille Blanche !
Et la voix qui braillait, c'était la mère de Blanche
Alors la belle enfant, j'en suis encore baba
Me lança ce bolide en criant : Gare en bas !

Le coup passa si près que mon chapeau tomba
Et que je m'avançai de trois pas en arrière
Donne-lui tout d' même à boire, dit la mère
Et je fus inondé des cheveux au derrière

En recevant ce pot, froissé dans son orgueil
Un gavroche aurait dit : Eh bien, t'en as, un œil !
Un prêtre aurait clamé : Ta bonté est trop grande
Seigneur, nous garderons ta généreuse offrande
Pour soulager le culte et quêter les jours gras
À l'église de saint Jules ou bien de saint Thomas

Pour le pauvre orphelin, ça porte bonheur, madame
Vite, une pièce de six sous, monsieur, sauvez votre âme
Et toi, le soir, à paître au pilier nous t' mettrons
Pour recevoir les sous à la place des troncs

Un poète eût parlé des parfums et des roses
Un autre eût dit ceci, un troisième autre chose
L' chef d'orchestre à ma place aurait fait du boucan
L' souffleur en serait claqué mais moi... j'ai foutu l' camp !


Display the other audio transfer of the document or its flip side/reverse side

Permalink : http://www.phonobase.org/5358.html

  Advanced searchSimple searchStart new search Home page