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Title :	Les papiers, monologue
Composers and/or lyricists :	Jouy, Jules ; Gerny, Ernest
Performers :	Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Content type :	Monologue comique
Audio file :
Images :
Recording medium :	Cylindre
Format :	Inter (enregistrement acoustique)
Recording location :	Paris, France
Manufacturer, label :	Pathé
Catalogue number :	2588
Matrix number :	7685
Instruments :	Déclamation, diction, monologue
Color of the material :	noir moulé
Condition :	Exc++, doubler
Speed (rpm) :	75 à doubler
Tools used for data transfer :	Archéophone, pointe 2 minutes sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 6kHz
Transfer date :	2018-10-15
Comments :	Texte du contenu ci-dessous. Sur l'impériale de l'omnibus de la Madeleine.
Text or lyrics :	Les papiers Création : Clovis (1893 à l'Eldorado) - reprises : Victor Lejal, Charlus, Paul Lack, Pontis Paroles : Jules Jouy, Ernest Gerny - Musique : Léopold Gangloff - Éditeur : Au Métronome - Émile Benoit - Paris (1893) Version Paul Lack : Je suis un homme très méticuleux, je n' me laisse jamais endormir par de belles paroles. Ce qu'il me faut à moi, c'est des preuves, des papiers. Aujourd'hui, du reste, on n' saurait prendre trop d' précautions. Tenez, hier matin, je prends l'omnibus de la Mad'leine et je grimpe sur l'impériale. Il y avait à peine deux minutes que j'étais installé qu'un monsieur monte réclamer quinze centimes. Pardon, lui dis-je, qui êtes-vous ? - J' suis l' contrôleur – Vous m' le dites, je veux bien l' croire, mais avez-vous des papiers ? - Quels papiers ? - Des papiers signés du directeur de la Compagnie des Omnibus vous autorisant à percevoir l'argent des voyageurs – Mais comment, comment ! mais... vous n' voyez donc pas mon képi avec un nom dessus ? - Mais qu'est-c' que ça prouve ? tout l' monde peut ach'ter un képi avec un nom dessus et venir percevoir – Ah ben, elle est raide, celle-là ! vous voulez pas payer ? ah ben, c'est bon, c'est bon, on va voir ça 't à l'heure, va ! À la première station, un autre monsieur monte et dit : Quel est l' voyageur de l'impériale qui n' veut pas payer sa place ? - Pardon, je n'ai pas dit qu' je n' voulais pas payer, j'ai simplement d'mandé à monsieur s'il avait des papiers – Eh bien, moi j' vous l' dis, il faut payer – Et qui êtes-vous ? - Je suis l' contrôleur - Vous m' le dites, je veux bien l' croire, mais avez-vous des papiers ? - Mais quels papiers ? - Des papiers signés du directeur de la Compagnie vous autorisant à contrôler les voyageurs – Oh ! oh ! la barbe, la barbe ! j' vais mettre sur ma feuille : Un voyageur sans argent. Fatigué par tout's ces discussions oiseuses, je descends de l'omnibus et je vais directement trouver le directeur de la Compagnie : Pardon, monsieur, je viens déposer entre vos mains quinze centimes représentant le prix d'une place que j'ai eu l'honneur d'occuper tout à l'heure sur l'un de vos véhicules. Mais d'abord, est-ce bien au directeur de la Compagnie que j'ai l'honneur de parler ? - C'est moi, monsieur qui suis ce directeur – Ah ! vous m' le dites, je veux bien l' croire, mais avez-vous des papiers ? - Mais quels papiers ? - Des papiers signés du président de l'assemblée des actionnaires vous autorisant... - Au fait, mais, monsieur, pourquoi n'auriez-vous pas d' papier, vous qui en d'mandez aux autres? - Moi, monsieur ? mais non, en effet, je n'ai pas d' papiers mais venez avec moi à Quimper-Corentin et là on vous dira qui je suis. Là-d'ssus il sonne et m' fait flanquer dehors. Mais vous m' croirez peut-être, je n' vais pas garder ces quinze centimes, eh bien non, je vais donc les porter à l'Assistance Publique qui se charg'ra de les distribuer aux pauvres... à condition, bien entendu, qu'ils aient des papiers établissant leur identité.