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Title :	L'auvergnat réformateur
Composers and/or lyricists :	Colonge, Lucien ; Pion, Honoré
Performers :	Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Content type :	Monologue comique : paysannerie
Audio file :
Images :
Recording medium :	Disque
Format :	29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Recording location :	Paris, France
Manufacturer, label :	Pathé
Double-side number :	2746
Catalogue number :	274
Matrix number :	77841-RA
Additional informations written on medium :	30-12
Recording date :	1911-1912 ?
Instruments :	Déclamation, diction, monologue
Condition :	Exc++
Speed (rpm) :	90
Tools used for data transfer :	Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Transfer date :	2022-03-29
Comments :	Texte du contenu ci-dessous. Ostracisme, bougnat.
Text or lyrics :	L'Auvergnat réformateur ou La politique de Larfouillat Paroles : Lucien Colonge, Honoré Pion - Éditeur : Honoré Pion / Galeries Parisiennes de Musique (circa 1910) C'est moi Célestin Clysopompe Larfouillat, conseiller municipal de Saint-Flour, bougri ! Je me dépêche de vous y dire parce que vous ne vous en douteriez pas tellement j'ai peu l'accent du pays. C'est que j'ai de l'instruction et que j'ai voyagé dans toute la France y compris l'Auvergne et c'est pour ça que les concitoyens m'ont z'investi de mes fonctions perpendiculaires et électatoires. Voici le discours qu'à cette occasion je leur ai fait : Citoyens, Vous vous plaignez que le commerce, i' marche pas, bougri ! que l'agriculture i' marche pas mieux, que l'industrie i' marche pas non plus, bougri de bougra ! que rien i' marche. Mais si, il y a les impôts qui marchent et savez-vous le moyen qu' j'ai trouvé pour qu'i's marchent plus ? Je vas vous y dire : il faudrait supprimer tous ces bougris de galapiats de fonctionnaires, autrement dit ces employés du gouvernement qui mangent tous les sous de ceux qui les payent, et ceux qui les payent, c'est nous, bougri ! supprimer le percepteur qui ramasse toute notre galette, supprimer le garde champêtre qui ramasse les filous, supprimer les filous pour qu'il n'y ait plus de juge ni de prison, supprimer les facteurs, ce sera défendu d'écrire des lettres à d'autres qu'à soi, comme ça elles seront toutes portées. Mais tout ça, ce n'est rien : faut taper surtout sur les gros. Prenons le sous-préfet, qu'est-ce qu'il fait, ce galapiat-là ? rien ! puisqu'il peut rien faire sans demander la permission à son supérieur, le préfet. Je sais bien qu'il m'a fait bougrement plaisir quand il a décoré mon cochon pour le comice agricole mais tant pis ! si mon veau n'est pas décoré la prochaine fois, je m'en fous, je le supprime, le sous-préfet puisqu'il peut rien faire par lui-même. Ensuite je prends le préfet : qu'est-ce qu'il fait, ce galapiat-là ? rien ! puisqu'il peut rien faire sans demander la permission à son supérieur, le ministre. Je sais bien qu'il m'a fait bougrement plaisir quand il a donné les palmes académiques à mon oncle qui ne sait ni lire ni écrire, eh ben, tant pis ! je supprime le préfet puisqu'il peut rien faire par lui-même. Ensuite faut voir le ministre. Ah ! ça, c'est plus grave. Et qu'est-ce qu'il fait bien, ce galapiat-là ? pas grand-chose puisqu'il peut rien faire sans demander la permission à son supérieur, le président de la république. Je sais bien qu'il nous a fait bougrement plaisir à tous quand il est venu inaugurer le chalet de nécessités qu'on a fait à la gare mais c'est égal, bougri ! on fera bien nos petits besoins sans lui. Je supprime le ministre puisqu'il peut rien faire par lui-même. Ah ! ah… ah ! n'en voilà-t-y pas des économies ! Ah ! eh ben, et dites donc, ces galapiats de députés et de sénateurs, peuvent-ils faire quelque chose sans nous ? eh non ! puisque nous les avons tous nommés, eh bien, je les supprime tous, bougri ! Et comme il ne restera plus personne pour faire marcher la France, on s'adressera aux Auvergnats, bougri de bougra de galapiats !