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Title :Le Bouquet de Gavroche
Composers and/or lyricists :Villemer, Gaston ; Delormel, Lucien
Performers :Lack, Paul [Léopold Postieau]
Content type :Café-concert
Audio file :
Images :Photo
Recording medium :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Recording location :Paris, France
Manufacturer, label :Odeon International talking machine Co.m.b.H.
Catalogue number :A73294
Matrix number :p.o.908
Additional informations written on medium :22
Recording date :1910
Speed (rpm) :78
Tools used for data transfer :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,8ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Transfer date :2010-06-02
Comments :Texte du contenu ci-dessous.
Text or lyrics :Le bouquet de Gavroche

Interprété par Victorin (1881), Mireille, Soularrol, Josset, Paul Lack, Dervaux, Noble, Morins

Paroles : Gaston Villemer, Lucien Delormel - Éditeur : Bassereau, Paris


C'est moi, Gavroche !... Bonsoir, grand-mère
Voyons, n' prenez pas l'air sévère
J'arrive un peu tard, c'est certain
Mais tout ça, c'est la faute d'un gamin
Vrai, c'est lui seul qu'en est la cause
Bref, en deux mots, v'là la chose :
J' m'en rev'nais d' l'atelier
En m' disant : Qu'est-c' que j' vas payer
À ma bonne grand-mère pour sa fête ?
À c' propos je m' creusais la tête
Et j' ruminais d'un air sérieux :
Gavroche, les fleurs, c'est c' qu'y a d' mieux
Oui, mais lesquels qu'y faut qu' t'achètes ?
Une botte de roses ou bien d' violettes ?
J'avais trente sous dans mon gousset
Et j' rêvais d'un superbe bouquet
La chose était bien décidée
J'en étais donc là d' mon idée
Quand à la porte d'un boulanger
J' vois un p'tit gosse en train d' geler
C'était pas plus haut qu' ma botte
Sans souliers, quant à sa culotte
Dame ! elle couvrait si peu sa peau
Qu'elle devait pas lui t'nir bien chaud
Si vous l'aviez vu, ce p'tit ange !
Il était là d'vant l' boulange
En r'luquant les beaux pains blancs
Comme si qu' c'étaient des diamants
J' lui dis : Qué qu' tu fais là, gosse ?
T'as pas l'air d'être à la noce
Y a donc longtemps qu' t'as pas mangé ?
- Quatre jours, que m' réplique c' bébé
- Quatre jours ! que j' lui dis, c'est des colles !
Quatre jours, allons donc, tu rigoles
Pour toute réponse, voilà qu' l'enfant
S' met à pleurer en me r'gardant
Il m' semblait qu' les larmes du mioche
V'naient mouiller les sous dans ma poche
Et tout en essuyant ses pleurs
J' pensais plus du tout à mes fleurs
Je n' voyais plus qu'une seule chose
C'est cette jolie créature rose
Qu'était là planté devant moi
Qu'allait mourir de faim et d' froid
Alors, sans attendre qu'il s'explique
J'entre avec lui dans la boutique
Je dis au boulanger : Donnez-nous
Un pain d' quatre livres, v'là quatorze sous
Un pain superbe ! et gros et large
Le p'tit en ployait sous la charge
Mais ça n'est pas tout ça... Maint'nant
Chez l' fruitier, faut aller vivement
Là, je d'mande pour trois sous d' fromage
En deux parts, y en a davantage
Puis chacun avec notre paquet
Nous arrivons chez l' mastroquet
Ah ! dame ! on peut pas manger sans boire
À moins d' s'étouffer, c'est notoire
Allons, que j' crie au marchand d' vins
Une chopine pour deux citoyens !
Là-d'ssus j' mets l' bébé d'vant une table
Et j' lui dis : V'là du confortable
Bois, mange, allons, vas-y, mon vieux
Ah ! si vous aviez vu ses yeux
Si pleins d' joie... j' pouvais plus rien dire
J'avais envie d' pleurer et d' rire
Et fallait voir son appétit !
Y mangeait rud'ment, quoique petit
Et buvait du vin comme un homme
Mais j' dis : Halte-là ! mon bonhomme
Quand on n'a rien pris d'puis quéqu' jours
Le vin, ça peut jouer d' mauvais tours !
Faut pas t' fourrer dans les brind'zingues
Allons, viens, j' vais t' payer des m'ringues
Pour le dessert restait six sous
Nous sommes rev'nus bras d'ssus bras d'ssous
En route il m'a dit son histoire :
J' suis un orphelin... peut-on l' croire
Pas d' parents pour veiller sur lui
Seul à six ans, sans un abri
Alors je m' suis dit à moi-même :
C' gosse a pas d' père, faut qu' quelqu'un l'aime
C' quelqu'un-là, Gavroche, ça s'ra toi
Et j'ai ram'né l' mioche avec moi
La vie, grand-mère, s'ra p't-être plus dure
Mais bah ! on s' serr'ra la ceinture
Jadis, quand mes parents sont morts
C' que vous m'avez laissé dehors ?
Eh bien ! c' petit crevait d' misère
Vous vous figur'rez qu' c'est mon frère
Il est si gentil, le moutard !
Ça vous f'ra deux fils pour plus tard
Moi, j'aurai plus d' cœur à l'ouvrage
Pour l'él'ver j' bûch'rai davantage
Vous riez, grand-mère... alors, ça va
C'est entendu, me v'là papa !
Le p'tit est là, derrière la porte
Pour votre fête, je vous l'apporte
- Avance ici, toi, gringalet !
Tenez, grand-mère, v'là votre bouquet.


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Permalink : http://www.phonobase.org/5443.html

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