Recherche avancéeRecherche tout champNouvelle recherche Page d'accueil  

   
Titre :
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :
Interprète(s) :
Genre :
Année d'enregistrement :
Instruments :
Marque de fabrique, label :
Format :
   
Retour au tableau des résultats

606 résultats trouvés

Précédent 1 51 101 151 201 240 251 301 351 401 451 501 551 601 606 Suite droite

 
Titre :La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Coué, Émile
Interprète(s) :Coué, Émile
Genre :Pédagogie
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Columbia
Numéro de catalogue :A3842-A3843
Numéro de matrice :80853-80854-80855-80855
Date de l'enregistrement :1923-xx-xx
État :Exc
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe Shure 78t sur Shure SC35C, Elberg MD12
Date du transfert :21-11-2003
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :
Je vais vous expliquer en peu de mots les deux principes sur lesquels j'ai basé ma méthode d'autosuggestion consciente.

Le premier est celui-ci : Toute idée que nous avons dans l'esprit devient une réalité dans le domaine de la possibilité. Si, par exemple, nous avons une jambe coupée et que nous nous imaginions que cette jambe va repousser, naturellement elle ne repoussera pas parce que cela est impossible mais si nous éprouvons une douleur dans une partie quelconque de notre individu, si nous avons des organes qui ne fonctionnent pas normalement, si nous avons des idées tristes et que nous imaginions que la douleur va disparaître, que les organes malades vont fonctionner de mieux en mieux, que les idées tristes vont s'évanouir pour faire place à des idées gaies, cela se produira parce que cela est possible. L'idée de sommeil crée le sommeil, l'idée d'insomnie crée l'insomnie, l'idée de crise d'asthme crée la crise d'asthme, l'idée de crise nerveuse crée la crise nerveuse, l'idée de migraine pour le jour auquel on est invité à dîner chez telle ou telle personne crée la migraine au jour fixé. Chose plus étonnante, il y a des gens qui sont aveugles, sourds ou paralysés simplement parce qu'ils pensent qu'ils le sont. La conclusion que nous pouvons tirer de ce premier principe est celle-ci : Si toute idée que nous avons dans l'esprit devient une réalité dans le domaine de la possibilité et que, étant malade, nous nous imaginions que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l'est pas, nous obtiendrons le maximum d'amélioration qu'il est possible d'obtenir.

Le second principe est celui-là : Ce n'est pas, contrairement à ce que l'on pense, la volonté qui est la première faculté de l'homme mais l'imagination. Chaque fois qu'il y a conflit entre elle et la volonté, chaque fois que nous sommes dans cet état d'esprit : "Je veux faire telle ou telle chose mais je ne peux pas la faire", c'est toujours l'imagination qui l'emporte. Non seulement nous ne faisons pas ce que nous voulons mais nous faisons précisément le contraire de ce que nous voulons. Plus une personne qui ne dort pas la nuit fait d'efforts pour dormir plus elle est surexcitée, plus nous voulons nous rappeler le nom de madame euh... Chose plus il nous échappe, plus, dans certains cas, nous voulons nous empêcher de rire plus nous rions, plus le bègue veut s'empêcher de bégayer plus il bégaie et cætera. Tel est l'état d'esprit de la personne dans ces différents cas : Je veux dormir mais je ne peux pas, je veux trouver le nom de madame Chose mais je ne peux pas, je veux m'empêcher de rire mais je ne peux pas, je veux m'empêcher de bégayer mais je ne peux pas. Vous le voyez, c'est toujours "Je ne peux pas", imagination qui l'emporte sur "Je veux", volonté. C'est donc elle qui est la première faculté de l'homme et non la seconde. La connaissance de ce fait est extrêmement importante et, si nous savons en profiter, nous pouvons grâce à elle devenir maître de nous-mêmes. C'est aussi grâce à elle que ma méthode donne souvent les meilleurs résultats là où les autres méthodes ont échoué.

Il faut que vous sachiez que nous avons en nous-mêmes deux êtres bien distincts, l'être conscient et volontaire que nous connaissons et que nous croyons être celui qui nous conduit. Derrière celui-ci, il y en a un second, l'être inconscient ou subconscient ou imaginatif. Nous n'y prenons pas attention et nous avons grand tort car c'est précisément ce deuxième moi qui nous conduit physiquement et moralement. Nous avons tous un cœur, un estomac, des reins, un foie, et cætera. Aucun de nous n'a aucune action sur ces organes par sa volonté cependant ils fonctionnent même pendant la nuit alors que notre conscient est endormi. S'ils fonctionnent, ils le font sous l'influence d’une force qui est l'inconscient. Non seulement celui-ci préside aux fonctions de ces organes mais il préside aussi à celles de tout notre corps et de notre être moral. Si c'est l'inconscient qui nous conduit et que nous apprenions à le conduire, par lui nous apprenons à nous conduire nous-mêmes. C'est mon rôle de vous montrer comment.

Maintenant, je vous prie de fermer les yeux, d'écouter ce que je vais vous dire et de rouvrir les yeux seulement quand je vous dirai de le faire.

Fermez les yeux ! et dites-vous bien que toutes mes paroles vont se fixer, se graver dans votre esprit, qu'elles y resteront toujours fixées, gravées, incrustées et que vous-même et votre organisme y obéissiez. Je vous dis que, à partir de maintenant, toutes les fonctions de votre corps vont se faire de mieux en mieux, principalement celles du tube digestif. Trois fois par jour donc, le matin, à midi et le soir, vous aurez faim et par conséquent vous mangerez avec plaisir sans toutefois trop manger mais vous aurez soin de bien mastiquer vos aliments. Dans ces conditions, la digestion s'accomplira facilement, la sensation de lourdeur, de gêne, de douleur même que vous pouviez ressentir va disparaître peu à peu et, si vous avez de l'entérite, vous constaterez que celle-ci diminue graduellement. Naturellement, la digestion s'effectuant bien, l'assimilation se fera de mieux en mieux et par ce fait vous deviendrez chaque jour de plus en plus fort et de plus en plus vigoureux et la sensation de fatigue et de faiblesse que vous pouviez ressentir va disparaître pour faire place à une sensation de force et de vigueur qui s'augmentera de jour en jour de sorte que, si vous êtes un peu anémique, votre anémie va elle aussi disparaître en entraînant avec elle le cortège d'ennuis qu'elle traîne toujours à sa suite. Ce soir, demain soir et tous les soirs, aussitôt que vous désirerez vous endormir, vous vous endormirez et jusqu'au lendemain matin, jusqu'à l'heure que vous vous serez fixée vous-même pour votre réveil, vous dormirez d'un sommeil profond, calme, tranquille, exempt de cauchemar au sortir duquel vous vous sentirez tout à fait frais, tout à fait dispos. De plus, la digestion, l'assimilation et le sommeil s'effectuant normalement, si vous avez un peu de nervosité, celle-ci va diminuer peu à peu pour faire place à une sensation de calme, de très grand calme qui vous rendra progressivement maître de vous-même aussi bien au point de vue physique qu'au point de vue moral.

Enfin et surtout, si jusqu'à présent vous avez éprouvé vis-à-vis de vous-même une certaine défiance, je vous dis que, à partir de maintenant, cette défiance va diminuer graduellement pour faire place au contraire à une sensation de confiance en vous-même qui vous rendra capable de faire non seulement bien mais même très bien toutes les choses que vous désirez faire à la condition toutefois qu'elles soient raisonnables. Donc, chaque fois que vous désirerez faire une chose raisonnable, une chose qu'il est de votre devoir de faire, partez toujours de ce principe que cette chose est facile du moment qu'elle est possible et, dans ces conditions, cette chose vous devient facile alors même qu'elle serait impossible pour un autre si vous l'aviez considérée comme telle. Par conséquent, que les mots "Difficile, impossible, je ne peux pas, c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher de" disparaissent complètement de votre vocabulaire. Ces mots-là ne sont pas français, vous m'entendez, ces mots-là ne sont pas français, je vous le répète. Ce qui est français, c'est "C'est facile" et "Je peux". Avec ces paroles, on accomplit des prodiges.

À ceux qui ressentent une douleur dans une partie quelconque du corps, dans le pied, le genou, le dos, le côté, n'importe où, je dis que, à partir de maintenant, la cause de cette douleur, qu'on l'appelle arthritisme ou qu'on lui donne tout autre nom, va diminuer et disparaître peu à peu dans le domaine de la possibilité et naturellement, la cause disparaissant, les effets qu'elle détermine vont disparaître dans la même proportion et, chaque fois que cette douleur reparaîtra, vous la ferez disparaître immédiatement en employant le procédé suivant : Isolez-vous autant que possible, asseyez-vous, fermez les yeux et, passant légèrement la main sur le front s'il s'agit de quelque chose de moral ou sur la partie douloureuse s'il s'agit de quelque chose de physique, répétez rapidement avec les lèvres les mots "Ça passe, ça passe" aussi rapidement que possible au risque de bafouiller, ce qui n'a aucune importance. Le principal est de prononcer ces mots assez vite pour empêcher l'idée contraire de pénétrer dans votre esprit. Au bout de quelques secondes, la douleur aura disparu. Recommencez chaque fois qu'elle revient. Dans tous les cas, votre inconscient fera le nécessaire pour obtenir tout ce qu'il est possible d'obtenir.

Je vous ai donné de bons conseils, j'ai fait ma part. C'est à vous maintenant de faire la vôtre et c'est la plus importante. Aussi longtemps que vous vivrez, aussi longtemps que vous vivrez, vous m'entendez bien, tous les matins avant de vous lever, tous les soirs dès que vous serez au lit, fermez les yeux et répétez vingt fois de suite avec vos lèvres, assez haut pour entendre vos propres paroles, sans chercher à penser à ce que vous dites (Si vous y pensez c'est bien, si vous n'y pensez pas c'est encore bien) et comptant machinalement sur une petite ficelle munie de vingt nœuds la phrase : "Tous les jours à tous points de vue je vais de mieux en mieux".

Il y a dans cette phrase cinq mots importants, ce sont les mots "À tous points de vue". Ils s'adressent à tout, aux choses physiques aussi bien qu'aux choses morales. Il est donc tout à fait inutile de se faire des autosuggestions particulières puisque chacune d'elles se trouve contenue dans les mots "À tous points de vue". Mais ce que je vous recommande particulièrement, c'est de faire cette suggestion d'une façon toute simple, toute enfantine, toute machinale et surtout sans effort, comme cela : "Tous les jours à tous points de vue je vais de mieux en mieux - Tous les jours à tous points de vue je vais de mieux en mieux - Tous les jours à tous points de vue je vais de mieux en mieux" et cætera comme si l'on récitait des litanies. Par la répétition, vous faites pénétrer mécaniquement dans votre inconscient par l'oreille la phrase qui était musée * : "Tous les jours à tous points de vue je vais de mieux en mieux".

Vous avez vu par les exemples que je vous ai donnés que, lorsque nous avons une idée dans l'esprit, cette idée devient une réalité dans le domaine de la possibilité. Donc, si vous vous mettez bien dans l'esprit l'idée "Tous les jours à tous points de vue je vais de mieux en mieux", tous les jours à tous points de vue vous allez de mieux en mieux. De plus, comme je l'ai déjà dit, chaque fois que, dans le courant de la journée ou de la nuit, vous éprouverez un mal physique ou moral, affirmez-vous à vous-même que vous allez le faire disparaître. Alors isolez-vous autant que possible, fermez les yeux et, vous passant la main sur le front pour un mal moral, sur la partie douloureuse pour une douleur physique, répétez extrêmement vite avec vos lèvres les mots "Ça passe, ça passe" et cætera aussi longtemps que cela est nécessaire. Avec un peu d'habitude, la douleur physique ou morale disparaît au bout de quelques secondes. Recommencez aussi souvent qu'il le faudra.


- - -
* qui était musée, qui est immiscée, qui... ? (j'entends "mizée" et immiscer a une connotation négative aussi j'ai préféré, faute de comprendre exactement ce passage, "qui était musée" qui évoque la participation des lèvres

Philippe :-)




Voir aussi : http://www.moutal.eu/images/stories/pdf/la_maitrise_de_soi_meme_par_l_autosuggestion_consciente.pdf

Aucun autre transfert audio du même document, aucune face associée

Permalien : http://www.phonobase.org/12811.html

  Recherche avancéeRecherche tout champNouvelle recherche Page d'accueil