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Title :L'archipatriote
Composers and/or lyricists :Delormel, Lucien ; Maader ; Muffat, Charles ; Desmarets, Charles
Performers :Dranem
Content type :Café-concert
Audio file :
Recording medium :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Recording location :Paris, France
Manufacturer, label :Edison
Catalogue number :17230
Recording date :1904
Instruments :monologue
Color of the material :noir moulé
Condition :Exc
Speed (rpm) :160
Tools used for data transfer :Archéophone
Transfer date :2004-09-28
Comments :Texte du contenu ci-dessous. Coll. David Winter.
Text or lyrics :
L'archipatriote

Création : Claudius (1896 à la Scala) - reprises : Maader, Brunet, Dranem

Paroles : Frédéric Muffat, Charles Desmarets - Musique : Lucien Delormel, Maader - Éditeur : Aux Répertoires Réunis / MM. Maurel et Cie


sur disque APGA 1448 :

Sur terre, chacun son goût. Y en a qui aiment les macaronis, y en a qui aiment les frites, les épinards... moi j' suis patriote. C'est pas que j' pastille des autres nations, mais je veux rien d' voir à l'étranger, j' suis patriote, archipatriote. Ainsi, tenez, dernièr'ment, je voulais aller au Moulin Rouge l'autre soir. Je m' trouvais à la gare Saint-Lazare. Le plus court était d' prendre par les rues d'Amsterdam et d' Bruxelles... deux rues étrangères ? jamais d' la vie ! N'écoutant que mon patriotisme, je prends la rue d' Pigalle, une rue française et j'arrive au Moulin Rouge. Y avait pas cinq minutes que j'étais dans l' baladoir quand j' vois Lily Bamboulette, une grosse négresse noire des colonies françaises. Elle avait une robe française, des chaussures françaises, une capote...une... un chapeau français... enfin, tout était français, n'est-c' pas ! Alors je lui dis : Dis donc, bébé chéri... elle me dit : Toi payer un bock. Alors moi, son bébé chéri, je paye de la blonde à ma brune et je l'emmène souper au restaurant. En ch'min, je m' cogne contre un d' ces marchands turcs qui vendent des dattes, qui ont des fez sur la tête, alors ça m'écorche le piton, j' vais chez l' pharmacien... qu'est-c' qu'il veut mettre l' pharmacien sur mon nez ? Du taff'tas d'Angleterre ? Du taff'tas d'Angleterre à moi, un patriote, jamais d' la vie ! J'ai été au bureau d' tabac, j'ai pris un timbre de deux sous, un timbre français, j' m'ai collé... je m' suis collé ça su' l' piton, comme ça j'étais affranchi. Après ça, j' vais chez un restaurant, j' dis : Qu'est-c' qu'y a à manger ? I' m' dit : Monsieur, nous avons d' la morue hollandaise, timbale milanaise, huîtres portugaises... J' dis : C'est un restaurant étranger ici, jamais d' la vie ! allons-nous-en ! Nous avons été chez un marchand d' vin, nous avons pris deux purées, purées françaises, nous avons pris après ça un morceau d' roquefort avec des asticots qu'y avait d'dans, oui, mais des asticots français ! Sur mon allant, j'ai payé le patron et au garçon, comme pourboire, j' lui ai donné une belle pièce de vingt sous en plomb, ah oui mais, pardon, eh là-bas, en plomb français naturell'ment. Puis alors j'ai emm'né ma p'tite négresse chez elle. Le lend'main matin, au moment d' lui faire son cadeau et d' lui déposer un bécot sur le coin d' sa boîte à cirage, je m' sens pris d'un p'tit besoin. Oh ! tout d' suite je cours au p'tit endroit... Horreur ! moi, un patriote, j'étais dans les water-closets à l'anglaise. Je n'écoute que mon patriotisme et j'arrive chez moi rue d' la Nation, une rue française, seul'ment... trop tard ! si l' patriotisme était sauf, le fond d' ma culotte ne l'était pas. Mais ça n' fait rien, moi, je suis patriote, archipatriote, ça m'est égal pourvu qu' ce soit français, ah ! français


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sur cylindre Edison 17230 :

Sur terre, chacun a son goût. Quoi ! y en a qui jouent d' la clarinette mais moi j' suis patriote, patriote avant tout, moi. C'est pas que j' pastille des autres nations, mais je veux rien d' voir à l'étranger. Ainsi, tenez, dernièr'ment, j'étais à la gare Saint-Lazare, j' voulais aller au Moulin Rouge. Le plus court était d' prendre par les rues d'Amsterdam et d' Bruxelles... deux rues étrangères ? jamais d' la vie ! N'écoutant que mon patriotisme, je prends la rue d' Pigalle, une rue française et j'arrive au Moulin Rouge. Y avait pas cinq minutes que j'étais dans l' prom'noir quand j' vois Lily Bamboulette, une grosse négresse noire des colonies françaises. Elle avait une robe française, des chaussures françaises et puis une capote... française, dites-moi ! Alors elle me dit : Bébé chéri payer un bock à moi. J' lui paye un bock, je l'emmène au restaurant. En ch'min, je m' cogne contre un d' ces marchands turcs qui ont des fez sur la tête, ça m'écorche le nez, je rentre chez l' pharmacien... Le potard, il veut m' mettre du taff'tas d'Angleterre. Du taff'tas d'Angleterre à moi, un patriote, jamais d' la vie ! J'ai été au bureau d' poste, j'ai pris un timbre de trois sous, un timbre français, je m' suis collé ça sur le nez, comme ça j'étais affranchi. Après ça, j' vais chez un restaurant et j' dis au patron : Qu'est-c' qu'y a à manger ici ? I' m' dit : Monsieur, comme potage, nous avons d' la poêle d’Italie, d' l'huître portugaise, morue hollandaise, timbale milanaise... Ben, j' dis, c't un restaurant étranger ici ! allons-nous-en ! J'ai été chez un marchand d' vin, j'y dis : Donnez-nous deux purées, purées françaises, j'ai mangé un hareng saur français et puis un morceau d' roquefort français qu'y avait même des asticots d'dans, oui, mais des asticots français ! J'ai payé le patron et au garçon, comme pourboire, j' lui ai donné une belle pièce de dix sous en plomb, oui, oui, mais en plomb français, ouais. Alors j'ai r'conduit ma négresse chez elle. Le lend'main matin, au moment d' lui faire son cadeau et d' lui déposer un bécot sur le coin d' sa boîte à cirage, je m' sens pris d'un p'tit besoin. Je cours au p'tit endroit... Horreur ! moi, un patriote, j' m'aperçois qu' j'étais sur des water-closets à l'anglaise. Ça m' coupe la chique, je r'tourne chez moi, seul'ment... trop tard ! si l' patriotisme était sauf, le fond d' ma culotte ne l'était pas. Oui mais, moi, j' suis patriote, patriote avant tout ! Vive le patriotisme ! quoi, allons, vive le patriotisme !


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