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Titre :Un concours au conservatoire de Nogent-les-Vierges
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Lack, Paul
Interprète(s) :Lack, Paul [Léopold Postieau]
Genre :Scène descriptive
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Amberol noir (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Edison
Numéro de catalogue :4M-17101
Numéro de matrice :3
Date de l'enregistrement :1911
Instruments :orchestre acc.
Couleur de la pâte :noir moulé
État :Tbon
Vitesse (tours/minute) :160
Matériel employé au transfert :Archéophone, stanton 2.5, Cedar X declick, decrackle
Date du transfert :28-11-2009
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Un concours au conservatoire de Nogent-les-Vierges

[bravos et cris de l'assistance]
Messieurs, le concours est ouvert. Tous les membres du jury sont présents, à part la musique qui n'est pas encore arrivée. D'ailleurs, je reçois à l'instant la dépêche suivante :
"Impossible venir de suite - Terminons concert dans la cour à côté -"
Comme vous le voyez, c'est un cas de force majeure.
La liste des candidats est bonne cette année et nous espérons que tous seront dignes de leurs savants professeurs et de notre conservatoire.
[L'assistance : Bravo ! Bravo !]

[musique]
Ah ! voilà la musique.
Messieurs, nous commencerons par mademoiselle Silenpeinard.

Mademoiselle Silenpeinard n’est pas là ?
– Voilà, m'sieur. J' vous demande pardon, j'étais aux latrines en train de m' faire la voix.
– Ah ! C’est pour l'opérette, je crois.
– Oui, m'sieur.
– Ben, allez-y et surtout pas d'émotions, hein !
– Vous bilez pas pour moi, m'sieur l' président. J'ai jamais eu la trouille. Vous allez voir. Je vas vous roucouler ça en douceur.
[musique]

Les cloques de Corne en ville :
Je regardais en l'ayr
En' génisse dégringole
Et vite, au fond d' la mayr

– Pardon, pardon, mais… c'est pour baryton c' que vous nous chantez là.
– Pour qui ?
– Pour baryton
– Oh ! ben, m'sieur Baryton chantera autre chose !
– C’est impossible : ce morceau n'est pas dans votre voix. C'est pour baryton !
– Et qu'est-ce que ça peut m' faire, votre monsieur Baryton. Vous croyez donc que l' concours est fait spécialement pour ce ballot-là. Je r'commence.
[musique]
Je regardais en l'ayr…
– Oh ! non, non, non ! Assez ! j'aime mieux vous donner un prix tout d' suite et que vous nous fichiez la paix.
– On ! non, mais des fois. Quand vous aurez fini d' brailler, vieille rognure.
[émoi de l'assistance]
– Vieille rognure ? Oh ! descendez, mademoiselle. Entendez-vous, descendez ! Je sens la moutarde qui me monte au nez.
– C’est pas d' la moutarde que t'as dans l' pif, c'est du persil, hé ! sale tête de veau !
[rires et émoi de l'assistance]

– Messieurs, l'incident est clos. La parole est au jeune Baucanar.
– C’est moi, m'sieur l' président. Je vais avoir l’honneur de vous dire Le prix de vertu, poésie de votre serviteur.
C’était par un beau temps
La fraîcheur troublante
De ses dix-huit printemps
Nous la faisait charmante.
On entendait au loin
Les oiseaux barbouiller
Heu ! non, non… les oiseaux gazouiller
Et des cyprès lointains
Les fruits étaient mouillés…

– Pardon, mon ami, une remarque : les cyprès lointains n'étaient pas si loin puisqu'ils étaient si près.
[rires de l'assistance]
Et puis, pourquoi les fruits des cyprès étaient-ils mouillés ?
– Pourquoi ?
– Oui.
- Mon Dieu, on n'en a jamais rien su. C’est que, probablement, il pleuvait ce jour-là.
[rires de l'assistance]

– Allons ! allons ! allons ! allons ! Il n'y a pas d' quoi rire. Allez-vous asseoir !

C'est au tour de madame Gueulencoin pour l'opéra dans L'air des bijoux de Faust.

[musique]
– Ah ! je ris de me voir si belle en ce miroir
Ah ! je ris de me voir si belle en ce miroir
Est-ce toi, Marguerite ?
Est-ce toi ?
Réponds-moi
Réponds-moi

– Oh ! oh ! oh ! oh ! très bien ! C'est merveilleux c' qu'on arrive à faire avec le progrès.
Eh bien ! vous entendez, messieurs du jury ?
– Faudrait être sourd pour pas entendre !
– Pardon… J’ai cru que vous dormiez.
– Avec des cris pareils, c’est impossible. Il y a d' quoi devenir enragé.
– Enfin, bref. C'est joli, hein. Qu'est-ce que vous en dites ?
– Ben, y a d' la voix mais ça manque de méthode. Quant à moi, j'ai pas compris une parole.
– Vous n'avez pas la prétention d' comprendre l'opéra peut-être ?
– Ben, vous non plus. D'abord, vous êtes sourd.
– Monsieur, vous êtes un malotru !
– Vous en êtes un autre et vous mériteriez que j' vous calotte !
[bruit d'une double gifle]
[émoi de l'assistance]
- Vous allez pas taire vos boites ? Qu'on entende celles des chanteurs là-bas !
[orchestre]
- Mettez-le à la porte !


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