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Titre :L'anatomie du conscrit
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Spencer, Émile ; Rimbault, Eugène
Interprète(s) :Pontis
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :17 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Favorite
Numéro de catalogue :7021
Numéro de matrice :Mpt962
Date de l'enregistrement :1905
Instruments :piano acc.
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :88
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :30-10-2010
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :L'anatomie du conscrit

Création : Polin (1896) - reprises : Norbert, Victor Lejal, Nicolas Ambreville, Pontis, Monray, Urban


Polin sur Berliner's Gramophone :

Lorsque j' passai la révision,
Sous le costume du ver de terre,
Le major, avec attention,
Me r'garde devant et pis derrière.
Et m'ayant vu d' la tête aux pieds,
Le v'là tout à coup qui s'écrie :
C' gaillard, faudra l' mettre cavalier,
Rapport à son anatomie.

Anatomie ! qu' je m' dis comme ça :
Bon Dieu, qu'est-c'que ça peut bien être ?
J' savais pas qu' j'avais c' machin-là !
C'est-y qu' ça doit beaucoup paraître !
Oussqu' ça peut bien être placé
C'te bougre d' sacrée maladie ?
On aurait bien dû m'exempter
Si j' suis atteint d'anatomie !

Et moi que j' me doutais de rien,
C'est tout d' même extraordinaire.
J'ai des parents qui s' portent bien
J'ai ma sœur qu'est une bonne grosse mère
Faut qu' ça soye à moi qu' ça soit v'nu.
C'est à vous dégoûter d' la vie.
Ah ! je sens bien que j' suis fichu
À présent qu' j'ai l'anatomie.

Pour tâcher d' m'en débarrasser,
Les camarades de la chambrée
M'ont dit qu'il fallait m' trémousser.
Alors i' m' font faire leurs corvées.
Aussi, ça m' donne un mal de chien.
Je balaie, j'astique, je brosse, j'essuie.
Ça m'éreinte, seul'ment, ça fait rien.
C'est bon pour mon anatomie

Le dimanche, quand en ville je sors
J' vous jure que j' suis pas à la fête
Car aussitôt que j' suis dehors
À peine si j'ose lever la tête
J' sais bien qu' les gens doivent s' dire comme ça
Sans s'inquiéter si ça m'ennuie :
Tenez, r'gardez, c'est celui-là
L' pauv' soldat qu'a l'anatomie

Si jamais j' meurs un beau tantôt,
Chose qu'arrive à presque tout l' monde,
Je veux qu'on mette sur mon tombeau
C'te phrase écrite en belle ronde :
Ci-gît Jean-Pierre François Lafleur,
Un soldat qu'aima sa patrie.
Il n'avait pas la Croix d'honneur,
Mais il avait l'anatomie !



Blond'hin :



Lorsque j' passai la révision,
Sous le costume du ver de terre,
Le major, avec attention,
Me r'gardait d'vant puis derrière.
Puis, m'ayant vu d' la tête aux pieds,
Le v'là tout à coup qui s'écrie :
C' gaillard, faudra l' mettre cavalier,
Rapport à son anatomie.

Anatomie ! qu' je m' dis comme ça :
Vraiment, qu'est-c'que ça peut bien être ?
J' savais pas qu'j'avais c' machin-là !
C'est-y qu'ça doit beaucoup paraître ?
Où qu' ça peut bien être placé
Ce bougre de maladie ?
Ils auraient bien dû m'exempter
Si j' suis atteint d'anatomie !

Et dire que j' me doutais de rien,
C'est tout d' même extraordinaire.
J'ai des parents qui s' portent bien
J'ai ma sœur qu'a rien d'arbitraire.
Faut qu' ça soit à moi qu' ça soit v'nu.
C'est à vous dégoûter d' la vie.
Ah ! je sens bien que j' suis foutu
A présent qu' j'ai l'anatomie.

Afin de m'en débarrasser,
Les camarades de la chambrée
M'ont dit qu'il fallait m' trémousser.
Et m'ont r'passé toutes les corvées.
Aussi, je m' donne un mal de chien.
J' balaie, j'astique, je brosse, j'essuie.
Ça m'éreinte, seul'ment, ça fait rien.
Vu qu' c'est pour mon anatomie

Dans la ville, toutes les dames ont su
Que j'avais c't espèce de machine,
Mais, quoi qu'elles fassent, elles n'ont rien vu,
Si j' laissais voir, ça s'rait ma ruine.
Elles s'raient bien contentes d'y toucher ;
Seul'ment chaque fois que j' suis d' sortie,
J'ai soin de n' pas en approcher
Peur qu'è' m' prennent mon anatomie.

Si jamais j' meurs un beau tantôt,
Chose qu'arrive à presque tout l' monde,
Je veux qu'on grave sur mon tombeau
Cette phrase écrite en belle ronde :
Ci-gît Jean-François, Pierre Lafleur,
Qu'a toujours aimé sa patrie.
Il n'avait pas la Croix d'honneur,
Mais il avait l'anatomie !



Pontis :



Lorsque j' passai la révision,
Sous le costume du ver de terre,
Le major, avec attention,
Me r'gardait d'vant et pis derrière.
Puis, m'ayant vu d' la tête aux pieds,
Le v'là tout à coup qui s'écrie :
C' gaillard, faudra l' mettre cavalier,
Rapport à son anatomie.

Anatomie ! qu' je m' dis comme ça :
Vraiment, qu'est-c'que ça peut bien être ?
J' savais pas qu'j'avais c' machin-là !
C'est-y qu'ça doit beaucoup paraître ?
Où qu' ça peut bien être placé
Cette bougre de maladie ?
Ils auraient bien dû m'exempter
Si j' suis atteint d'anatomie !

Et dire que j' me doutais de rien,
C'est tout d' même extraordinaire.
J'ai des parents qui s' portent bien
J'ai ma sœur qu'a rien d'arbitraire.
Faut qu' ça soit à moi qu' ça soit v'nu.
C'est à vous dégoûter d' la vie.
Ah ! je sens bien que j' suis foutu
A présent qu' j'ai l'anatomie.

Afin de m'en débarrasser,
Les camarades de la chambrée
M'ont dit qu'il fallait m' trémousser.
Et m'ont r'passé toutes leurs corvées.
Aussi, je m' donne un mal de chien.
J' balaie, j'astique, je brosse, j'essuie.
Ça m'éreinte, seul'ment, ça ne m' fait rien.
Vu qu' c'est pour mon anatomie

Dans la ville, toutes les dames ont su
Que j'avais cette espèce de machine,
Mais, quoi qu'elles fassent, elles n'ont rien vu,
Si j' leur laisse voir, ça s'ra ma ruine.
Elles s'raient bien contentes d'y toucher ;
Seul'ment chaque fois que j' suis d' sortie,
J'ai soin de n' pas en approcher
D' peur qu'a voient mon anatomie.

Si jamais j' meurs un beau tantôt,
Chose qu'arrive à presque tout l' monde,
Je veux qu'on grave sur mon tombeau
Cette phrase écrite en belle ronde :
Ci-gît Jean-François, Pierre Lafleur,
Qu'a toujours aimé sa patrie.
Il n'avait pas la Croix d'honneur,
Mais il avait l'anatomie !



Lejal :



Lorsque j' passai la révision,
Sous le costume du ver de terre,
Le major, avec attention,
Me r'gardait d'vant et pis derrière.
Puis, m'ayant vu d' la tête aux pieds,
Le v'là tout à coup qui s'écrie :
C' gaillard, faudra l' mettre cavalier,
Rapport à son anatomie.

Anatomie ! qu' je m' dis comme ça :
Vraiment, qu'est-c'que ça peut ben être ?
J' savais pas qu'j'avais c' machin-là !
C'est-y qu'ça doit beaucoup paraître ?
Où qu' ça peut bien être placé
Cette bougre d' sacrée maladie ?
Ils auraient bien dû m'exempter
Si j' suis atteint d'anatomie !

Et dire que j' me doutais de rien,
C'est tout d' même extraordinaire.
J'ai des parents qui s' portent bien
J'ai ma sœur qu'a rien d'arbitraire.
Faut qu' ça soye à moi qu' ça soit v'nu.
C'est à vous dégoûter d' la vie.
Ah ! je sens ben que j' suis fichu
A présent qu' j'ai l'anatomie.

Afin de m'en débarrasser,
Les camarades de la chambrée
M'ont dit qu'il fallait m' trémousser.
Et m'ont r'passé toutes leurs corvées.
Aussi, je m' donne un mal de chien.
Je brosse, j' balaie et puis j'astique
Ça m'éreinte, seul'ment, ça m' fait rien.
C'est bon pour mon anatomie

Dans la ville, toutes les dames ont su
Qu' j'avais cette espèce de machine,
Mais, quoi qu'elles fassent, elles n'ont rien vu,
Si j' leur f'sais voir, ça s'rait ma ruine.
Elles s'raient ben contentes d'y toucher ;
Seul'ment chaque fois que j' suis d' sortie,
J'ai soin de ne pas m'approcher
Peur qu'elles voient mon anatomie.

Si jamais j' claque un beau tantôt,
Chose qu'arrive à presque tout l' monde,
Je veux qu'on grave sur mon tombeau
Cette phrase écrite en belle ronde :
Ci-gît Jean-François, Pierre Lafleur,
Qu'a toujours aimé sa patrie.
Il n'avait pas la Croix d'honneur,
Mais il avait l'anatomie !



Urban :



Quand je passai la révision,
Sous le costume du ver de terre,
Le major, avec attention,
Me r'gardait d'vant et pis derrière.
Puis, m'ayant vu d' la tête aux pieds,
Le v'là tout à coup qui s'écrie :
C' gaillard, faudra l' mettre cavalier,
Rapport à son anatomie.

Anatomie ! qu' je m' dis comme ça :
Vraiment, qu'est-c'que ça peut bien être ?
J' savais pas qu'j'avais c' machin-là !
C'est-y qu'ça doit beaucoup paraître ?
Où qu' ça peut-y bien être placé
Cette espèce de sale maladie ?
Ils auraient bien dû m'exempter
Si j' suis t'atteint d'anatomie !

Et dire que j' me doutais de rien,
C'est tout d' même extraordinaire.
J'ai des parents qui s' portent bien
J'ai ma sœur qu'a rien d'arbitraire.
Faut qu' ça soye à moi qu' ça soit v'nu.
C'est à vous dégoûter d' la vie.
Ah ! je sens bien que j' suis foutu
A présent qu' j'ai l'anatomie.

Afin de m'en débarrasser,
Les camarades de la chambrée
M'ont dit qu'il fallait m' trémousser.
Et m'ont r'passé toutes leurs corvées.
Aussi, je m' donne un mal de chien.
J' balaie, j'astique, je brosse, j'essuie.
Ça m'éreinte, seul'ment, ça fait rien.
Vu qu' c'est pour l'anatomie

Dans la ville, toutes les dames ont su
Que j'avais cette espèce de machine,
Mais, quoi qu'elles fassent, elles n'ont rien vu,
Si j' leur laisse voir, ça s'ra ma ruine.
Elles s'raient bien contentes d'y toucher ;
Seul'ment moi, quand je suis d' sortie,
J'ai soin de n' pas en approcher
De peur qu'a voyent mon anatomie.


Couplet patriotique :
Si jamais j' meurs un beau tantôt,
Chose qu'arrive à presque tout l' monde,
Je veux qu'on grave sur mon tombeau
Cette phrase écrite en belle ronde :
Ci-gît Jean-François, Pierre Lafleur,
Qu'a toujours aimé sa patrie.
Il n'avait pas la Croix d'honneur,
Mais il avait l'anatomie !




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