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Titre :Amour noir et blanc
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Christiné, Henri
Interprète(s) :Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :4725
Numéro de matrice :11143-P
Date de l'enregistrement :1906-11-xx ?
Instruments :chant homme, orchestre acc.
État :Exc++, usé au début
Vitesse (tours/minute) :88
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 2,2ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :18-03-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Amour noir et blanc, chanson créée par Mayol à la Scala au printemps 1906 et enregistré en 1908 - Paroles et Musique Henri Christiné.

Ci-dessous, dans l'ordre :
- version chantée par Charlus,
- version chantée par Fréjol,
- version chantée par Maréchal.

Charlus :

Une petite femme tout en blanc
À l’air aguichant
Troublant
S’en allait, l’allure guillerette
Pour faire des emplettes
Dans un très grand magasin
D’la chaussée d’Antin
L’matin
Car c’était à chaque rayon
Jour d’exposition
Elle aperçoit en entrant
Un p’tit nègre épatant
Qui naïvement lui dit :
Moi trouver toi jolie !
Ah ! je sens que j’ai béguin
La p’tite femme fut soudain
Séduite par ce bagout
Gentil comme tout

{Refrain :}
Ah ! disait le p’tit négro
Ça qu’est rigolo
Madame, tu peux me croire
Malgré ma couleur, j’ai pas d’idées noires
Ah ! dit la p’tite femme en riant
C’est très amusant
De trouver comme amant
Un nègre dans une exposition d’blanc
Vraiment !

Il emmena dans son logement
La p’tite femme en blanc
Gaîment
Se montra plein de prévenance
Et de complaisance
Sur son banjo il joua
Zizi bamboula
Oui-da
Dame blanche et domino noir
Et tout l’répertoire
La belle jusqu’au matin
Grisée par tant d’entrain
Murmurait, l’âme émue :
Oh ! nègre, continue !
Mais l’lendemain quand elle lui dit :
Donne-moi des sous, chéri !
Il répondit en riant :
Moi pas d’argent

{Refrain :}
Ah ! disait le p’tit négro
Ça qu’est rigolo
Toute la nuit, je m’démanche
À jouer fantaisie sur la dame blanche
Ah ! dit la p’tite femme en pleurs
T’as vraiment pas d’cœur
Ça n’te fait rien de m’voir
Après une nuit blanche, dans une purée noire
Bonsoir !

- - -

Fréjol :

Une petite femme tout en blanc
À l’air aguichant
Troublant
S’en allait, l’allure guillerette
Pour faire des emplettes
Dans un très grand magasin
D’la chaussée d’Antin
L’matin
Car c’était à chaque rayon
Jour d’exposition
Elle aperçoit en entrant
Un p’tit nègre épatant
Qui naïvement lui dit :
Moi trouver toi jolie !
Ah ! je sens que j’ai béguin
La p’tite femme fut soudain
Séduite par ce bagout
Gentil comme tout

{Refrain :}
Ah ! disait le p’tit négro
Ça qu’est rigolo
Madame, tu peux me croire
Malgré ma couleur, j’ai pas d’idées noires
Ah ! dit la p’tite femme en riant
C’est très amusant
De trouver comme amant
Un nègre dans une exposition d’blanc
Vraiment !

Il emmena dans son logement
La p’tite femme en blanc
Gaîment
Se montra plein de prévenance
Et de complaisance
Sur son banjo il joua
Zizi bamboula
Oui-da
Dame blanche et domino noir
Et tout l’répertoire
La belle jusqu’au matin
Grisée par tant d’entrain
Murmurait, l’âme émue :
Oh ! nègre, continue !
Mais l’lendemain quand elle lui dit :
Donne-moi des sous, chéri !
Il répondit en riant :
Moi pas d’argent

{Refrain :}
Ah ! disait le p’tit négro
Ça qu’est rigolo
Toute la nuit, je m’démanche
À jouer fantaisie sur la dame blanche
Ah ! dit la p’tite femme en pleurs
T’as vraiment pas d’cœur
Ça n’te fait rien de m’voir
Après une nuit blanche, dans une purée noire
Bonsoir !

En voyant ça, l' pauvre garçon
Qu'avait le cœur bon
Dans l’fond
Garda chez lui la pauvre âme
Puis en fit sa femme
Il donna pour d'venir riche
Des leçons de mattchiche
Ça biche
Et se r'tira tranquillement
Quand il eut d’l’argent

Ils engraissaient tous les deux
L’négro disait, joyeux :
Pour mon p’tit estomac
La viande blanche, il n’y a qu’ça
Quant à toi qui, dans le temps
Ne portais que du blanc
Tu peux dire ça qu’tu veux
L’noir te va mieux

{Refrain :}
Ah ! disait le p’tit négro
Ça qu’est rigolo
Dans mon corps qu’est tout noir
Je n’ai qu’un coin d'blanc, c’est mes dents d’ivoire
Ah ! dit la p’tite femme en riant
C’est très amusant
En r’vanche, toi tu n’peux voir
Dans mon corps tout blanc qu'un petit coin noir
Chaque soir !

- - -

Maréchal :

Une petite femme tout en blanc
À l’air aguichant
Troublant
S’en allait, l’allure guillerette
Pour faire des emplettes
Dans un très grand magasin
D’la chaussée d’Antin
L’matin
Car c’était à chaque rayon
Jour d’exposition
Elle aperçoit en entrant
Un p’tit nègre épatant
Qui naïvement lui dit :
Moi trouver toi jolie !
Ah ! je sens que j’ai béguin
La p’tite femme fut soudain
Séduite par ce bagout
Gentil comme tout

{Refrain :}
Ah ! disait le p’tit négro
Ça qu’est rigolo
Madame, tu peux me croire
Malgré ma couleur, j’ai pas d’idées noires
Ah ! dit la p’tite femme en riant
C’est très amusant
De trouver comme amant
Un nègre dans une exposition d’blanc
Vraiment !

Il emm'na dans son logement
La p’tite femme en blanc
Gaîment
Se montra plein de prévenance
Et de complaisance
Il donna pour devenir riche
Des leçons de mattchiche
Ça biche
Et se retira tranquillement
Quand il eut d’l’argent

Ils engraissaient tous les deux
L’négro disait, joyeux :
Pour mon p’tit estomac
La viande blanche, il n’y a qu’ça
Quant à toi qui, dans le temps
Ne portais que du blanc
Tu peux dire ça qu’tu veux
L’noir te va mieux

{Refrain :}
Ah ! disait le p’tit négro
Ça qu’est rigolo
Dans mon corps qu’est tout noir
Je n’ai qu’un coin blanc, c’est mes dents d’ivoire
Ah ! dit la p’tite femme en riant
C’est très amusant
En r’vanche, toi tu n’peux voir
Dans mon corps tout blanc qu'un petit coin noir
Chaque soir !

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