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Titre :La Chanson d'Eviradnus ; un peu de musique
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Hugo, Victor
Interprète(s) :Bernhardt, Sarah
Genre :Diction : théâtre
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Zonophone international Company
Numéro de catalogue :X2130 (B)
Date de l'enregistrement :1903-jan.-fev
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Vitesse (tours/minute) :78t
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 2,0C sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss
Date du transfert :25-05-2023
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Victor Hugo, La Légende des siècles, Les Chevaliers errants, Éviradnus, XI : Un peu de musique.

Un peu de musique


ÉCOUTEZ!—Comme un nid qui murmure invisible,
Un bruit confus s’approche, et des rires, des voix,
Des pas, sortent du fond vertigineux des bois.

Et voici qu’à travers la grande forêt brune
Qu’emplit la rêverie immense de la lune
On entend frissonner et vibrer mollement,
Communiquant aux bois son doux frémissement,
La guitare des monts d’Inspruck, reconnaissable
Au grelot de son manche où sonne un grain de sable.
Il s’y mêle la voix d’un homme, et ce frisson
Prend un sens et devient une vague chanson.

‘Si tu veux, faisons un rêve.
Montons sur deux palefrois;
Tu m’emmènes, je t’enlève.
L’oiseau chante dans les bois.

‘Je suis ton maître et ta proie;
Partons, c’est la fin du jour;
Mon cheval sera la joie,
Ton cheval sera l’amour.

‘Nous ferons toucher leurs têtes;
Les voyages sont aisés;
Nous donnerons à ces bêtes
Une avoine de baisers.

‘Viens! nos doux chevaux mensonges
Frappent du pied tous les deux,
Le mien au fond de mes songes,
Et le tien au fond des cieux.

‘Un bagage est nécessaire;
Nous emporterons nos vœux,
Nos bonheurs, notre misère,
Et la fleur de tes cheveux.

‘Viens, le soir brunit les chênes,
Le moineau rit; ce moqueur
Entend le doux bruit des chaînes
Que tu m’as mises au cœur.

‘Ce ne sera point ma faute
Si les forêts et les monts,
En nous voyant côte à côte,
Ne murmurent pas: Aimons!

‘Viens, sois tendre, je suis ivre.
Ô les verts taillis mouillés!
Ton souffle te fera suivre
Des papillons réveillés.

‘L’envieux oiseau nocturne,
Triste, ouvrira son œil rond;
Les nymphes, penchant leur urne,
Dans les grottes souriront,

‘Et diront: “Sommes-nous folles!
C’est Léandre avec Héro;
En écoutant leurs paroles
Nous laissons tomber notre eau.”

‘Allons-nous-en par l’Autriche!
Nous aurons l’aube à nos fronts;
Je serai grand, et toi riche,
Puisque nous nous aimerons.

‘Allons-nous-en par la terre,
Sur nos deux chevaux charmants,
Dans l’azur, dans le mystère,
Dans les éblouissements!

‘Nous entrerons à l’auberge,
Et nous payerons l’hôtelier
De ton sourire de vierge,
De mon bonjour d’écolier.

‘Tu seras dame, et moi comte;
Viens, mon cœur s’épanouit,
Viens, nous conterons ce conte
Aux étoiles de la nuit.’

La mélodie encor quelques instants se traîne
Sous les arbres bleuis par la lune sereine,
Puis tremble, puis expire; et la voix qui chantait
S’éteint comme un oiseau se pose; tout se tait.


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