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Titre :Les deux commères, pasquille tourquennoise dite par l'auteur l'broutteux J. Watteeuw
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Watteeuw, Jules
Interprète(s) :Watteeuw, Jules
Genre :Scène descriptive - Langue picarde
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement électrique)
Marque de fabrique, label :Odéon
Numéro de matrice :A74029
Inscriptions complémentaires :ki724-MPcs
Date de l'enregistrement :1923
Vitesse (tours/minute) :80
Matériel employé au transfert :Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,5ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar Duo declickle, dehiss
Date du transfert :04-02-2023
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Collection Christian Declerck, Dunkerque
Texte du contenu :Les deux commères, pasquille tourquennoise dite par l'auteur l'broutteux J. Watteeuw

Les deux commères


Zéphine. - Lalie ! Lalie ! Quo qu’ch’est te passes acore unn’ fos oute ? T’es pus rare que les beaux jours !

Lalie. - Ah ! ouais, vas, te peux dire que je n’d’ai des beaux jours.

Zéphine. - Quo qui y a ?

Lalie. - Bé, mi, j’ai toudis mn’aufragie, et min pus jonne y a l’tourteau : y a sin vinte dur comme unn’ brique.

Zéphine. - Mais faut li mette des catapasses sur sin vinte, de poreaux.

Lalie. - Ch’est chin qu’je fais. Et mi j’ai eu un taisi. Min sang y a pu tourner in caillou, et l’médecin y a dit comm’ ça qu’ch’était mon cœur qui descendait dans mon vente. Mais aussi jusqu’i nd’a un’ qu’i nd’a tant (passage mal enregistré) passé tous mes nuts. Hein j’ai té eue.

Zéphine- Rinte in va boire un’ tasse de café.

Lalie. - Nou fait, j’n’ai po d’temps, tu sais…

Zéphine. - Rinte, el boulloire ill’ est sus l’étufe, in va nd’avoir tout d’unn’. Quo qu’chest ?

Lalie. - J’rinte mais po lon-nmint, saite. Et chi, tcheus nouvelles ?

Zéphine. - Bé, j’étos in train d’lire la gazette.

Lalie. - Et quo qu’y dite ?

Zéphine. - Acoute : « Grâce à la nouvelle loi votée en juin dernier, l’enseignement moyen se fera désormais sur une grande échelle. »

Lalie. - Quo qu’ch’est ? In va instrure lz’afants dsus dz’échelles ? Si veut tourner les pus p’tits y sront in bas... les pus grands y sront au mitan... et les maîtes y sront comme des glanes au coupet d’l’échelle. Bé, pou faire des los essin, y n’faut po s’mette in monches de qmiche ; je nin fros autant qu’eusses. Lis autér cose, va Zéphine !

Zéphine. - Acoute : « É-chos du mariage du Kaiser »...

Lalie. – É-chos ?

Zéphine. - Oui, é-chos. « Il paraitrait qu’avec (ses mémoires) le produit de ses mémoires, le Kaiser va faire construire un trône dans une des salles de son château. » Eh be y a raisan, qu’in faite sa femme et li pourront chacun leu tour aller su ch’tronne.

Lalie. - Lis autér cose…

Zéphine. - J’vas lire les crimes !

Lalie. - Oh ! Qu’j’ame ben les criiiimes !

Zéphine. – « Avant z’hier, deux hommes vinrent déposer chez le sieur Plas, messager, un panier qu’ils remisèrent dans un coin de la salle. Au bout d’un quart d’heure, on crut z’entendre dans le panier la respiration humaine d’un homme... Le panier fut ouvert, et quelle ne fut pas la putréfaction des espectateurs quand on y découvrit une femme ! »

Lalie. – Unn’ femme ! Ébé, bé ! mon Di qui-a tout des canailles edsus la terre ! Et quo qu’ill faijot dans cette banse ?

Zéphine. - Ill’ a répondu « Je suis t’ici pour mourir ! » Ah ! vla core ichi un’ aut’ : « Il paraît que le Shah de Perse est mort »

Lalie. - Y n’pertent po la boule ed’ dire que le chat de Perse y est mort ?

Zéphine. - «Il laisse une famille de quatorze enfants. »

Lalie. - Seigneur de Di ! Comben d’jeunes de caaaats !!


- - -

Une version française, par Jean-Luc Vigneux (du journal picard Ch'Lanchron)

Les deux commères


Joséphine - Eulalie ! Eulalie ! Quoi est-ce (= comment se fait-il) que tu passes encore une fois sans t’arrêter ? Tu es plus rare que les beaux jours !

Eulalie - Ah ! oui, vas, tu peux dire (= je peux t’assurer) que je passe des beaux jours (= de mauvais moments).

Joséphine – Qu’est-ce qu’il y a ?

Eulalie - Regarde, moi, j’ai toujours ma névralgie, et mon plus jeune (enfant) [il] a le « tourteau » (= maladie infantile qui rend le ventre très dur) : il a son ventre dur comme une « brique » (= pain bis de forme ronde / le « briquet » » est le sandwich des mineurs, fabriqué avec cette « brique »).

Joséphine - Mais il faut lui mettre des cataplasmes sur son ventre, de poireaux.

Eulalie - C’est ce que je fais. Et moi j’ai eu un malaise. Mon sang [il] a pu tourner en « cailloux » (= caillots), et le médecin [il] a dit comme explication que c’était mon cœur qui descendait dans mon ventre. Mais aussi jusqu’à ce qu’il y en ait un qui (…/ j’en ai) tant enduré toutes mes nuits. Hein j’ai été eue (= bien affectée).

Zéphine- Rentre on va boire une tasse de café.

Eulalie – Non merci, je n’ai pas de temps (devant moi), tu sais…

Joséphine - Rentre, la bouilloire [elle] est sur l’étuve (= le poêle), on va l’avoir tout prêt. Qu’est-ce que c’est (= c’est l’affaire d’une minute) ?

Eulalie – Je rentre mais pas longtemps, tu sais. Et ici, quelles nouvelles ?

Joséphine - Regarde, j’étais en train de lire la gazette.

Eulalie - Et quoi qu’ils disent ? (= Que disent-ils ?)

Joséphine - Écoute : « Grâce à la nouvelle loi votée en juin dernier, l’enseignement moyen se fera désormais sur une grande échelle. »

Eulalie – Quoi donc ? On va instruire les enfants sur des échelles ? Si on veut changer les plus petits [ils] seront en bas... les plus grands [ils] seront au milieu... et les maîtres [ils] seront comme des poules au sommet de l’échelle. Regarde, pour faire des lois ainsi (= de telles lois), il ne faut pas se mettre en manches (= bras) de chemise, j’en ferais autant qu’eux. Lis autre chose, va Zéphine !

Joséphine - Écoute : « Échos du mariage du Kaiser »...

Eulalie - Échos ?

Joséphine - Oui, échos. « Il paraitrait qu’avec (ses mémoires) le produit de ses mémoires, le Kaiser va faire construire un trône dans une des salles de son château. » Eh bien il a raison, qu’en sorte sa femme et lui pourront chacun leur tour aller sur le trône.

Eulalie - Lis autre chose…

Joséphine – Je vais lire les crimes !

Eulalie - Oh ! Que j’aime bien les criiiimes !

Joséphine – « Avant (z’-)hier, deux hommes vinrent déposer chez le sieur Plas, messager, un panier qu’ils remisèrent dans un coin de la salle. Au bout d’un quart d’heure, on crut (z’)entendre dans le panier la respiration humaine d’un homme... Le panier fut ouvert, et quelle ne fut pas la putréfaction (= stupéfaction, mot déformé par plaisanterie) des spectateurs (espectateurs = forme picarde) quand on y découvrit une femme ! »

Eulalie - Une femme ! Eh bien, regarde ! mon Dieu qu’il y a-t-il (= combien y a-t-il de) toutes ces canailles sur la terre ! Et quoi [qu’elle] faisait dans cette malle (ce panier) ?

Joséphine - Elle a répondu « Je suis (t’)ici pour mourir ! » Ah ! voilà encore ici une autre : « Il paraît que le Shah de Perse est mort »

Eulalie - Ils ne perdent pas la tête de dire que le chat de Perse [il] est mort ?

Joséphine - « Il laisse une famille de quatorze enfants. »

Eulalie - Seigneur de Dieu ! Combien de jeunes de chaaaats !!

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Transcription d'après :
- Jules Watteeuw, le Broutteux, Oeuvres complètes, Tourcoing, 1924. [Les deux commères, tome 2, p. 31],
- Jules Watteeuw, le Broutteux, Pasquilles et chansons, Tourcoing, 1926, 298 p. ; p. 199-201.

... avec l'aide précieuse de Jean-Luc Vigneux, Philippe Boulfroy, Christian Declerck [2023].


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