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Titre :L'enterrement de Chapuzot, scène comique
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Sim
Interprète(s) :Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :27 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Odeon International talking machine Co.m.b.H.
Numéro de catalogue :33573
Numéro de matrice :xP2028
Date de l'enregistrement :1905
Instruments :chant homme, orchestre acc.
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :72
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 2,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :07-04-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. La marche funèbre accélère et prend une tournure comique. Le tout s'achève sur l'air de Papa l'Arbi, le défilé des zouaves.
Texte du contenu :L'enterrement de Chapuzot

monologue dit par Charlus, Delayrac, Zip

Charlus (version Pathé):

- Dis donc, Sacavin, pour quelle heure qu'elle est l'enterrement ?
- Ben, ils ont dit entre midi et demi et une heure moins le quart
- Ah ben zut alors, il est près d' deux heures. Moi, j' commence à avoir la dent. Qu'est-ce qu'ils attendent ?
- Ben, ils attendent les musiciens.
- Comment ? y a un orchestre à son enterrement ? Il était donc rupin, Chapuzot.
- Mais non, c'est parce qu'il était employé à la maison Pathé. Alors les copains d' l'orchestre viennent lui dire un dernier adieu en musique
- Ah ! Il était chanteur à la maison Pathé ?
- Mais non, c'est lui qui faisait tomber la neige dans les pièces du cinématographe oùsqu'y fait froid
- Ah ! très bien ! Ben, tiens, les v'là, les musiciens. C'est pas trop tôt, on va s' débiner.

{marche funèbre de Chopin}
- Hé, r'tire donc ton galure.
- Dis donc, de quoi qu'il est mort, Chapuzot ?
- Ben, il est mort de s'avoir lavé les pieds. Quand les poteaux ont su ça, ils sont venus prendre d' ses nouvelles. Il a voulu leur payer une tournée à chacun, au comptoir et à la trentième, il est tombé raide mort.
- Qui ça ? Le comptoir ?
- Non, hé, panouille, Chapuzot !
- Ben, v'là ce que c'est qu' d'avoir des idées d' grandeur.
- Attention, tiens, on arrive

{pleurs}
- Ah ben quoi, t'es piqué, beugle pas comme ça
- Adieu, Chapu... Chapuzot, c'est l' cœur serré et la gorge sèche que nous nous séparons de toi. Porte-toi bien et sois certain qu' chaque fois qu' nous trinqu'rons, ton verre s'ra rempli à ta mémoire et c'est moi que j' me l'enfil'rai. Et maintenant, j'offre une tournée générale à l'enseigne du Veau qui tète. Y a du vrai gruyère, du gruyère qui pleure, spécialité pour enterr'ment.
- Dis donc, Julot, si ça t' fait rien, j' préfère d' la tête de Maure
- Allons, patron ! Du vin pour les messieurs et du saucisson pour les dames ! Et maintenant, les amis, un ban en souvenir de c' pauvre Chapuzot :

{tous ensemble}
- Un, deux-trois, quatre-cinq ; un, deux-trois, quatre-cinq ; un, deux-trois, quatre-cinq ; un, deux trois, hip, hip, hip, hip, hourrah !

Et avant d' nous séparer, les enfants, souhaitons-lui bon voyage.
Vas-y, maestro Bellanger ! *

{ici quelques mesures de la comptine "Bon voyage Monsieur Dumollet"}

- - -

* Il s'agit sans doute de Charles-Samuel Bellanger, qui dirigeait l'orchestre Pathé Frères.


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