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Titre :La mort de l'hiver
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Rostand, Edmond
Interprète(s) :Le Marchand, Charles
Genre :Diction : poème
Fichier audio :
Photo(s) :
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Photo
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Edison
Numéro de catalogue :17384
Date de l'enregistrement :1905
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Couleur de la pâte :noir moulé
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :160
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe 2min sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat
Date du transfert :23-03-2021
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :La mort de l'hiver (1902)


Ce matin ses yeux se sont clos.
Il est mort d'une mort très douce.
On n'entendra point de sanglots...
On l'enterrera sous la mousse.

Oui, ce matin, l'hiver est mort.
On va le clouer sous la planche...
Il est là, le bon vieux, qui dort,
Avec sa grande barbe blanche.

Et sur sa poitrine, ses mains,
Suivant l'usage, sont croisées...
Ouvrez, aux parfums des jasmins,
Et des jacinthes, les croisées !...

Le lis fleurit et le glaïeul,
Le genêt d'or et la pervenche...
L'hiver est mort, ce triste aïeul ;
Le jeune Avril prend sa revanche !

Dans son soleil, dans son parfum,
On n'a point de regrets moroses.
Monsieur l'Hiver est bien défunt ;
Mettons sur son cercueil des roses !

On murmurait déjà : Vraiment,
Il est temps que ce vieillard meure !
Nous le suivrons dans un moment,
Jusqu'à sa dernière demeure...

On part. Derrière le cercueil,
Sous les branches va le cortège,
Et les pommiers prennent le deuil,
Tout pavoisés de fleurs de neige.

On dépêche les oraisons,
Le pauvre vieux, nul ne le pleure !
Sous les nouvelles floraisons,
Riront les couples, tout à l'heure.

Et chacune avec son chacun,
S'en va ; - les fillettes sont roses,
Monsieur l'Hiver est bien défunt...
Mettons sur sa tombe des roses.


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