Paroles et musique : Louis Lust - Éditeur : au Triangle, Paris (1909)
Paulin' vient afin d' plaire
À ses admirateurs
D'installer sur l' derrière
D' son coquet intérieur
Un' superbe guillotine
Qui fonctionne en secret
À faire rager Lépine
Dans l' fond d' son cabinet !
{Refrain :}
Ah ! la jolie machine
Que la guillotine
De mam'zelle Pauline !
Quel moment fortuné
Où le condamné
Est guillotiné
Vanné !
Un petit boudoir rose
Tapissé d' velours noir
Là repose la chose
Qu' les amis seuls peuvent voir
C'est comme un p'tit théâtre
Symbolisant l'Amour
Deux colonnes d'albâtre
En forment le contour
{au Refrain}
C'est vraiment une merveille
Qui donne, à c' qui paraît
Sensation sans pareille
Quand l' déclench'ment se fait
Chaque fois l' patient s'écrie:
Fais-moi mourir encor !
L' plus bel instant d' ma vie
C'est quand j' sens v'nir la mort !
{au Refrain}
Deux agents de Lépine
Prév'nus par des jaloux
Certain soir chez Pauline
Pénétrèrent en courroux
Levant en l'air leurs armes
Énormes bâtons blancs
Malgré Pauline en larmes,
Voulurent tout fourrer d'dans !
{Parlé :}
Mais les agents sont de brav's gens… Constatant qu' l'appareil n'était pas sanglant… au contraire… ils ne verbalisèrent pas… et se retirèrent la tête basse en chantant en chœur :
{Refrain :}
Ah ! la joli' machine
Que la guillotine
De mam'zell' Pauline !
Quel moment fortuné
Oùsque le condamné
Il est guillotiné
Vanné !