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Titre :La femme greffée
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Dérouville, Henri ; Lud, H. ; Briollet, Paul
Interprète(s) :Dranem
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé - APGA
Numéro de catalogue :P3112-1
Numéro de matrice :63593-RA
Instruments :chant homme, orchestre acc.
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :84
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 2,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :23-04-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :La femme greffée

Création : Serjius (1909 à la Gaîté-Rochechouart) - Paroles : Briollet - Musique : Dérouville, Lud - Éditeur : Louise Maurel - Aux Répertoires Réunies - Paris (1910)


J'avais une charmante fiancée
Jeune et belle comme Otéro
Mais, un jour, elle est tamponnée
Par une sale cochonnerie d'auto
Ça lui coupe le nez raide comme balle
Heureusement qu'un grand chirurgien
Dit : Avec la greffe animale
Dans quinze jours on n'y verra rien
Il lui greffe un p'tit nez d' levrette
Y a pas, ça lui va comme un gant
Seulement, maintenant pour me reconnaître
Faut qu'elle sente le fond d' mon grimpant

Quéqu' temps après, d'vant sa cheminée
Elle s' chauffait sans penser à rien
Quand une étincelle échappée
La grille comme un morceau d' boudin
Sa chevelure était disparue
Ainsi que l' duvet d' ses d'ssous d' bras
L' chirurgien, sur sa peau toute nue
Lui greffe vite des poils d'angora
Et, le soir, quand le ciel s'étoile
Et que nous nous promenons tout seuls
Dès que j' la caresse à rebrousse-poil
Elle miaule et m' griffe le coin d' la gueule

Un dimanche, comme un imbécile
J' la fais monter en tob… euh, en toboggan
Mais au lieu d' glisser côté pile
V'là qu'elle se retourne, la pauvre enfant
Ça lui a usé la peau du ventre
Le lendemain, on lui r'collait
Pour lui raccommoder son centre
La peau toute fraîche d'un jeune poulet
Maintenant elle a la chair de poule
Quand on passe dans la rue du Renard
Et j'ai beau lui dire : Viens, poupoule
Elle ..?.. en plein boulevard

J' l'ai épousée, oh, tant pis, y a trois semaines
Mais l' soir, elle m' dit : J' dois t'avouer
Qu' mes joues n' sont pas non plus les miennes
Étant p'tite, j' les ai eues enlevées
Heureusement qu'un agent d' police
S'est dévoué et l'on m'a greffé
Sur la figure la peau d' ses cuisses
Sans ça j'étais défigurée
C' qui fait qu' depuis notre idylle
Chaque fois qu' j' lui embrasse le portrait
J'embrasse les fesses d'un sergent d' ville
Y a d' quoi dégoûter du progrès !

Ah ! Ça fait mal de voir des machins comme ça


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