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84 résultats trouvés
Titre : | L'invalide belge, monologue d'un gascon |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Gerny, Ernest ; Delormel, Lucien ; Garnier, Léon |
Interprète(s) : | Bravo |
Genre : | Monologue comique : paysannerie |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 17 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Zonophone international Company |
Numéro de catalogue : | 12188 |
Date de l'enregistrement : | 1903 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
Vitesse (tours/minute) : | 76 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 2,5ET sur Shure, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss |
Date du transfert : | 13-09-2023 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. |
Texte du contenu : | L'invalide belge
Création : Paulus (1889) - reprises : Granval (1891 à la Cigale), Plébins (1894 aux Ambassadeurs), Charlus, Bravo, Brunois, Gabin, Paul Lack, Jean Péheu Paroles : Lucien Delormel, Léon Garnier - Musique : Ernest Gerny - Éditeur : Delormel et Cie / Vargues - Paris (1889) La partition : --------------------- Quoique Bruxellois, mon grand-père C’était pour une fois un guerrier Qu’avait fait le tour de la terre Sous l’temps de Poléon premier Un jour, dans une grande bataille Tout à coup, pim, pim, patatras ! Arrive un éclat d’mitraille : Un boulet lui coupe le bras Mon grand-père, i’ s’met à sourire Et, s’faufilant dans les troupiers Va voir Poléon, lui dit : Sire Faut m’renvoyer dans mes foyers Maintenant, je dois rester tranquille C’est pas ma faute, regarde plutôt Pour une fois, je suis inutile Ça, c’est vrai, tiens, je suis manchot… Poléon répond d’une voix grave En lui payant un verre de rhum : Je n’me sépare jamais d’un brave… Alleil’ ! Alleil’ ! marche, godfordom ! Mon grand-père, la tête baissée R’tourne au feu, mais r’patatras ! V’là qu’au milieu de la fumée Un boulet emporte son autre bras Mon grand-père, i’ s’met à sourire Se faufile parmi les troupiers Va voir Poléon, lui dit : Sire Faut m’renvoyer dans mes foyers Me v’là comme un panier sans anses Je n’peux plus m’moucher à présent Et j’s’rais d’avis, qu’est-ce que t’en penses De prendre mon congé prochainement Poléon, qu’était pas un novice Dit : Des hommes comme toi, savez-vous ! C’est toujours bon pour le service… Alleil’ ! faut qu’tu restes avec nous Mon grand-père, sans arrière-pensées R’tourne au combat, mais radablan ! Il a les deux jambes emportées Par un boulet qui l’prend en flanc Mon grand-père, i’ s’met à sourire Se faufile parmi les troupiers Va voir Poléon, lui dit : Sire Faut m’renvoyer dans mes foyers J’suis bon à rien, ça, c’est palpable C’te fois-ci tu n’me r’fuseras pas Sinon tu n’es pas raisonnable… Tu vois, j’n’ai plus ni jambes ni bras Poléon dit, en c’cas extrême : Godfordom ! c’est une fois gênant… Mais ça n’fait rien, j’te garde tout d’même… Alleil’ ! retourne au régiment Alors mon grand-père il se jette Sur l’ennemi, mais bim, boum, clac ! Un boulet lui coupe la tête Un autre lui traverse l’estomac Mon grand-père, i’ s’met à sourire Se faufile parmi les troupiers Va voir Poléon, lui dit : Sire Faut m’renvoyer dans mes foyers J’ai la poitrine en marmelade J’n’ai plus ni tête, ni jambe, ni bras Et je m’fais porter malade Si tu ne me renvoyes pas Poléon, qu’était un brave homme Dit : Ça c’est vrai, t’as l’air souffrant Va voir le major, godfordomme ! Et dis-lui qu’il t’donne un lavement Le médecin-major l’examine Tâte son pouls et dit : Nom d’un chien ! Sire, cet homme s’en va d’la poitrine L’air d’la campagne lui f’ra du bien Alors Poléon, d’une voix grave Lui dit, en présence des troupiers : Laisse-moi t’embrasser, mon brave Tu peux partir dans tes foyers Grand-père accepte avec délices Il r’tourne dans son pays natal : En récompense de ses services On l’a nommé facteur rural Mais comme, dans c’métier-là, la tête Travaille autant que les souliers Il fut forcé de prendre sa r’traite Car il avait des cors aux pieds De mon grand-père telle est l’histoire Était-ce un Belge pour de bon ? Je l’suppose mais tout m’porte à croire Que c’était plutôt un Gascon |
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