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Titre :L'aigle la laie et la chatte
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :La Fontaine
Interprète(s) :Ribière, Alfred ; Enregistrement amateur
Fichier audio :
Photo(s) :
PhotoPhoto
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Instruments :déclamation enfant
État :abon, moisi
Vitesse (tours/minute) :175
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe Edison 2 min sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat
Date du transfert :11-01-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Collection Lucien Reulos. Après la fable, une autre voix, inspirée par « Quand vous serez bien vieille », sonnet de Ronsard, termine ainsi : "… Grande est mon émotion : savoir que ma voix parlera lorsque je serai sous la terre un fantôme sans os "
Texte du contenu :L’Aigle, la Laie et la Chatte
Laisser un commentaire / Livre 3 / Par jtixador


L’Aigle avait ses petits au haut d’un arbre creux.
La Laie au pied, la Chatte entre les deux ;
Et sans s’incommoder, moyennant ce partage,
Mères et nourrissons faisaient leur tripotage.
La Chatte détruisit par sa fourbe l’accord.
Elle grimpa chez l’Aigle, et lui dit : « Notre mort
(Au moins de nos enfants, car c’est tout un aux mères)
Ne tardera possible guères.
Voyez-vous à nos pieds fouir incessamment
Cette maudite Laie, et creuser une mine ?
C’est pour déraciner le chêne assurément,
Et de nos nourrissons attirer la ruine.
L’arbre tombant, ils seront dévorés :
Qu’ils s’en tiennent pour assurés.
S’il m’en restait un seul, j’adoucirais ma plainte. »
Au partir de ce lieu, qu’elle remplit de crainte,
La perfide descend tout droit
À l’endroit
Où la Laie était en gésine.
« Ma bonne amie et ma voisine, 103
Lui dit-elle tout bas, je vous donne un avis :
L’Aigle, si vous sortez, fondra sur vos petits :
Obligez-moi de n’en rien dire ;
Son courroux tomberait sur moi. »
Dans cette autre famille ayant semé l’effroi,
La Chatte en son trou se retire.
L’Aigle n’ose sortir, ni pourvoir aux besoins
De ses petits ; la Laie encore moins :
Sottes de ne pas voir que le plus grand des soins,
Ce doit être celui d’éviter la famine.
À demeurer chez soi l’une et l’autre s’obstine
Pour secourir les siens dedans l’occasion :
L’oiseau royal, en cas de mine,
La Laie, en cas d’irruption.
La faim détruisit tout : il ne resta personne.
De la gent marcassine et de la gent aiglonne,
Qui n’allât de vie à trépas :
Grand renfort pour messieurs les Chats.
Que ne sait point ourdir une langue traîtresse
Par sa pernicieuse adresse !
Des malheurs qui sont sortis 104
De la boîte de Pandore,
Celui qu’à meilleur droit tout l’Univers abhorre,
C’est la fourbe, à mon avis.


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