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Titre :Drapeau vert et bâton blanc
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Christiné, Henri ; Mortreuil, Félix
Interprète(s) :Maréchal, André
Genre :Chanson de circonstance
Fichier audio :
Photo(s) :
PhotoPhoto
PhotoPhoto
Photo
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :1293
Date de l'enregistrement :1902-1903
Instruments :chant homme, accompagnement orchestre
Couleur de la pâte :marron moulé
État :faible, moisi
Vitesse (tours/minute) :154
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe Edison sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat
Date du transfert :07-04-2021
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Les agents affectés à la circulation étaient dotés d'un bâton blanc à partir d'août 1896. Un drapeau vert aurait été ajouté en deuxième accessoire comme le signalent plusieurs journaux entre juin et décembre 1898, mais il s'agit probablement d'un canard, et ce drapeau vert n'a en somme pas laissé d'autre trace que cette chanson. Police, automobile, chemin de fer, ivresse publique, alcoolisme, poivrots, pochards, manifestation étudiante dans le quartier de la Sorbonne.
Texte du contenu :Drapeau vert et bâton blanc
chansonnette créée par Paulus à l'Eldorado et par Maurel à la Scala
Paroles de F. Mortreuil, musique de H. Christiné

Depuis qu'les automobiles
Vont plus vite que les chemins d'fer
On peut voir nos sergents d'ville
Munis d'un petit drapeau vert

Ça leur en fait voir de dures
Car ils ont aussi un bâton
Pour arrêter les voitures
Qui veul'nt écraser l'piéton

Et les agents gais boute en train
Soir et matin chant'nt ce refrain

REFRAIN
Nous avons un bâton d'un' main
Pour arrêter les sapins
Dans l'autre un petit drapeau
Pour arrêter les auto
mobiles

Qui s'en vont en ville
Mais nous n'avons rien du tout
Pour arrêter les voyous
Rien du tout

En complet état d'ivresse
Sur le bitume du boul'vard
Un pochard plein d'allégresse
En titubant fait du chambard

C'est dimanche il s'émancipe
Et dit à l'agent qui s'trouv' là
J'ai envie d'fumer un' pipe
Passez-moi donc du tabac

L'agent lui dit - Vieux sac à vin
Vois mon copain qu'est à l'autr' coin

Moi je tiens un bâton d'un' main
Pour arrêter les sapins
Dans l'autre un petit drapeau
Pour arrêter les auto
Mobiles

Qui s'en vont en ville
Mais il m'reste rien du tout
Pour arrêter les homm's saoûls
Rien du tout

Dans le quartier d'la Sorbonne
Y avait un' manifestation
Les étudiants en colonne
Conspuaient et s'flanquaient des marrons

Un passant très magnanime
Près d'un' station dit à l'agent
Y a déjà plus d'trent' victimes
Séparez les combattants

L'agent répond ils peuv'nt crever
Pour l'instant j'ai les pieds palmés

Car je tiens un bâton d'un' main
Pour arrêter les sapins
Dans l'autre un petit drapeau
Pour arrêter les auto
Mobiles

Qui s'en vont en ville
Mais il m'reste rien du tout
Pour pouvoir marquer les coups
Rien du tout

Rentrant chez moi l’autr’ semaine
Mon concierge me dit aussitôt
Ne montez pas m’sieu Eugène
Des voleurs sont dans votr’ garni

Au coin de la ru’ Laffitte
J’ vais voir l’ gardien qu’ était d’planton
J’ lui dis – J’vous en pri, v’nez vite
On cambriol’ ma maison.

Il me répond – J’connais mon d’voir
Dit’ s leur qu’ils attendent jusqu’à c’soir.

Car je tiens un bâton d’un’main
Pour arrêter les sapins
Dans l’autre un petit drapeau
Pour arrêter les auto
Mobiles

Qui s’en vont en ville
Mais il m’ reste rien du tout
Pour arrêter les filous
Rien du tout.

Le planton d’ la ru’ d’ l’Arcade
Cett’ semain’ n’est pas sur le v’lours
Il remplace un camarade
Et n’ couch’ pas chez lui d’ puis huit jours

Hier, sa femm’ lui dit – Totole
Il faut rentrer mon gros bichon
Sans ton amour je m’étiole
Viens m’ distraire à la maison

L’agent répond – Y a pas moyen
Il faut patienter jusqu’à d’ main

Car je tiens un bâton d’un’ main
Pour arrêter les sapins
Dans l’autre un petit drapeau
Pour arrêter les auto
Mobiles

Qui fil’ ent par la ville
Mais ce soir j’ai rien du tout
Bonne nuit mon gros toutou
Rien du tout.

Le Gaulois, 15 juin 1898, p. 1.
Échos de Paris
Drapeau vert de M. Blanc.
M. Lépine a créé le bâton blanc pour arrêter les voitures M. Blanc va créer le drapeau vert pour arrêter les automobiles.
C'est la dernière nouvelle à sensation, 1'information-primeur, dans le monde où l'on chauffe. Il paraît, en effet, que le préfet de police, à des sportsmen de marque qui s'entretenaient avec lui de ces derniers petits accidents officiels qui ont tant fait crier contre les automobiles, a bien voulu faire connaître cette pensée de derrière la tête, encore en projet, mais qu'il se propose, dans tous les cas, de faire expérimenter : la remise aux agents du service des voitures d'un petit drapeau vert semblable à ceux qui dominent les signaux de ralentissement sur les voies ferrées. L'agent qui jugera trop rapide la marche d'une automobile agitera son drapeau, le chauffeur devra tenir compte de cet avertissement et ralentir, sans quoi, signalé d'agent en agent par cette agitation de drapeaux, il finira par être arrêté dans sa course, et dès lors, procès-verbal sera dressé contre lui.
Ce drapeau est couleur d'espérance... espérons.
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5302973/f1.textePage.langEN
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5302973/f1.item.zoom

Charles Blanc (1857-1915)
Directeur de la sûreté générale, préfet de police : http://www.sfhp.fr/index.php?post/2009/06/25/Notice-biographique-Charles-BLANC

Sur le bâton blanc, voir :
Guy Tomel, « L’encombrement des rues de Paris », Le Monde illustré, 1er août 1896.
http://www.crcb.org/le-baton-blanc-des-agents-de-la-paix/.html
« M. le préfet de police vient de doter ses gardiens de la paix, chargés de régulariser la circulation des voitures, d’un bâton blanc annelé de noir qui, cette semaine, a eu un joli succès d’actualité. C’est l’insigne grâce auquel les agents – qui sont de braves gens – ainsi que le constate la chanson, arrêteront de loin le flot des véhicules, habitués jusque là à s’immobiliser au commandement d’une main levée et insuffisamment visible, surtout aux approches du crépuscule.
On a, bien à tort, comparé cet inoffensif mirliton à l’engin des policemen londoniens, lequel participe plutôt du casse-tête que de la branche d’olivier. Avec la pire volonté du monde, il serait difficile de pronostiquer une arme pour les jours d’émeute en ce sceptre de roseau. »

Le bâton blanc des agents de police est également entré dans la chanson avec « La gavotte des bâtons blancs », (paroles de Jean Guigo, chantée par les Frères Jacques en 1948).
« Mais nous, les agents de la circulation
On entend ça sans émotion,
Les champions du petit bâton blanc, c’est nous !
Les assassins, c’est pas pour nous !
On peut étriper, incendier ou voler
Notre courage, c’est d’pas bouger
On fait un effort parce qu’on est courageux
Pour pas voir ça, on ferme les yeux
Si on s’écoutait, bien sûr, on bondirait
Mais sans nous, voitures et piétons, qu’est-ce qu’ils feraient ?
Tout s’emmêlerait, se télescoperait
Vous seriez bien avancés après ! »

Alfred Jarry, « Les piétons écraseurs »(La Revue blanche, 15 juillet 1901, pp. 466-467)
http://www.lepetitbraquet.fr/chron49_alfred_jarry.html
https://ebooks-bnr.com/ebooks/html/jarry_speculations.htm

Alfred Jarry, Le piéton écraseur :
... article 2 : Le piéton en âge requis ou dûment autorisé, muni des appareils avertisseurs règlementaires sera (à l'inspiration de la loi qui régit les voitures sans chevaux en Angleterre) précédé à cinquante pas d'un agent des Ponts et Chaussées, assermenté, agitant un drapeau ou un fanal rouge ; et suivi, à la même distance, par un gardien de la paix, brandissant avec frénésie un drapeau ou un fanal vert...


Par ailleurs, sur l'automobile :
Ordonnance du 14 aout 1893,
www.paris1900.fr/wp-content/uploads/2012/10/code-route-1893-louis-lepine.pdf

Le sens unique. La codification des règles de conduite sur route (1894-1922), Guillaume Courty, Politix. Revue des sciences sociales du politique Année 1990 10-11 pp. 7-20
https://www.persee.fr/doc/polix_0295-2319_1990_num_3_10_2118

http://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2016/07/01/26010-20160701ARTFIG00300-en-1900-le-pic-de-pollution-a-paris-est-du-aux-moteurs-a-crottin.php

Paris au cœur de la révolution des usages de l’automobile 1884-1908
par Mathieu FLONNEAU, UNIVERSITÉ PARIS I, Histoire, économie & société
2007/2, p. 61-74
https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2007-2-page-61.htm

La congestion urbaine : problèmes et solutions dans l’entre-deux-guerres
André Guillerme, in L'automobile, Anne-Françoise Garçon, PUR, 1997, p. 115-134.
http://books.openedition.org/pur/16232?lang=fr






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