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Titre :	Le juste milieu
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Krier, Georges
Interprète(s) :	Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :	Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :	Paris, France
Marque de fabrique, label :	Pathé
Numéro de double-face :	2749
Numéro de catalogue :	495
Numéro de matrice :	80448-RA
Date de l'enregistrement :	1911-1912
Instruments :	chant homme, orchestre acc.
État :	Exc++
Vitesse (tours/minute) :	88
Matériel employé au transfert :	Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :	29-03-2022
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous. La voix de Charlus a quelque chose de changé.
Texte du contenu :	Le juste milieu Création : 1912 - Norcel au Casino Montparnasse, Mériel au Petit-Casino, Gibert à Ba-Ta-Clan, Charlus au Casino Saint-Martin, Marius Reybas à Chansonia - reprise : Gabriel Miller Paroles : Amelet - Musique : Georges Krier - Éditeur : Répertoire Amelet, Paris (1912) La neurasthénie m'asticote Pour un rien j'ai les nerfs en p'lote Je trouve tout mal, tout embêtant C' qui fait qu' je n' suis jamais content Pour m'amuser, je jardine un peu Eh bien, ça n' va pas comme je veux S'il fait beau pour mes artichauts Hé, c'est trop tôt Et pour mes carrés d'épinards Hé, c'est trop tard S'il tombe de l'eau pour mes oignons C'est très bon Mais j' rage parce que pour mes navets C'est mauvais Et ça m' fait r'ssauter, j' suis furieux Parce qu'y a pas d' juste milieu Les modes me tapent sur le système Parce qu'on les pousse trop à l'extrême On appelle ça l' goût féminin Moi, je dis qu' c'est la saint-glinglin Les femmes ressemblent tour à tour Aux champignons, à l'abat-jour Elles se coiffent de chapeaux géants C'est trop grand Ou bien d'un p'tit pauvre pissenlit C'est trop p'tit Leur ventre monte dans l'estomac C'est trop plat Et leur derrière dans le maillot Bombe de trop Elles se croient belles et c'est affreux Parce qu'y a pas d' juste milieu Dès que le printemps m'émoustille Je trouve les petites femmes gentilles Et les voulant toutes à la fois Je n'arrive pas à faire mon choix Sur le boul'vard, tout palpitant Je les emboîte en me disant Quand c'est une blonde, oh ! c'est pas pour moi C'est trop froid Ah mais, une brune, ah ! c'est pas c' qu'y m' faut C'est trop chaud Cette mince-là, tiens, j' march'rais bien avec Hum, c'est trop sec Oh ! en v'là une qu'a d' gros appas, là, boudiou C'est trop gras Et j' m'énerve seul dans mon pieu Parce que j' trouve pas d' juste milieu Du siècle c'est la maladie Nous avons tous la même manie Ainsi, t'nez, j'ai un vieux voisin Qui pite avec un p'tit trottin J' sais pas c' qu'ils font, j' veux pas l' savoir Mais j' les entends dire chaque soir : Allons, chérie, dépêche-toi donc C'est trop long T'as pas besoin d' tourner autour C'est trop court Pas comme ça, voyons, grand nigaud C'est trop haut Où vas-tu ? mais tu n'y penses pas ! C'est trop bas Comme moi, ces gens-là font d' leur mieux Mais ils n' trouvent pas l' juste milieu