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Titre :Pauvre chanson
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Doubis, Pierre ; Amelet
Interprète(s) :Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :1073
Numéro de matrice :49976-GR
Date de l'enregistrement :1910
Instruments :chant homme, orchestre acc.
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :88
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :27-03-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Après quelques mesures de la Marseillaise, monologue sur la pauvreté des textes des chansons de café-concert, y compris La Marseillaise ! "L'étendard sans glands", etc.
Texte du contenu :Pauvre chanson

Paroles : Amelet - Musique : Pierre Doubis - Éditeur : Amelet / Paris-Chansons (1908)


La chanson ancienne ou nouvelle
Est d'une navrante moralité
Et faut pas s' creuser la cervelle
Pour en r'connaître la pauvreté

{Parlé :}
Non seul'ment la chanson est indigente mais elle est stupide et rosse, surtout au café-concert où l'on a l'habitude de traiter l' public par-dessous la jambe. Ainsi on chante "Nous avons tous eu vingt ans" comme si nous ne l' savions pas. Il est inutile de faire remarquer que nous n' les avons plus, nos femmes s'en aperçoivent suffisamment. Après, on nous sert "Les hommes sont des galopins qui posent aux femmes des lapins", vous voyez ça ! Si vous êtes avec une petite bergère dont vous espérez la conquête, elle est de suite fixée sur vos intentions et vous n' pouvez pas prouver l' contraire à moins de d'mander à votre maîtresse, quand vous la quittez, un certificat témoignant de votre parfaite correction et de votre générosité. Ensuite vient la p'tite femme qui vous roucoule "J' veux pas qu' tu m'embrasses sur la bouche" Ah non, mais as-tu fini que j' t'essuie ! Et pourquoi se priv'rait-on de c' plaisir, s'il vous plaît, c'est-il parce que l'on prétend que l' baiser sur la bouche donne des microbes qui font tomber les dents ? Dans c' cas il y a des endroits bien plus dang'reux que l'on n' se gêne pas d'embrasser et on n' perd pas ses dents pour ça. Enfin, j' m'en rapporte à vous, messieurs. Le baiser sur la bouche existera toujours car il est bien français, c'est une façon polie de d'mander au premier étage si l' rez-d'-chaussée est libre.
Dans la chanson sentimentale, on met le cœur à toutes les sauces : "Garde ton cœur, ne vends pas ton cœur, ouvre-moi ton cœur, mon cœur a versé bien des larmes"... ça c'est un cœur qui a des yeux pour pleurer, "J'étais au bras d'un cœur inconnu", ça c'est un cœur qui a des bras. Eh ben, et dans c' refrain : "Ô Magali, mon bel oiseau joli, petite fleur du jardin de mon cœur" ça, cette fois, c'est un cœur qui a un p'tit jardin autour mais nous savons où il est placé, c' cœur-là, c'est tout simplement dégoûtant !
Mais le plus crevant c'est la Marseillaise, ah, elle est bien d' Marseille, celle-là ! "Allons, enfants de la Patrie, le jour de gloire est arrivé, contre nous de la tyrannie l'étendard sanglant est levé" Eh ben, vraiment, qu'on nous dise que l' jour de gloire est arrivé, ça n' fait d' mal à personne, mais l'étendard, qu'est-c' que ça bien peut nous faire à nous qu'il soit sans gland ? Il est pas l' seul et puis on peut lui en mettre, des glands, c'est pas ça qui arrêt'ra la dépopulation. "Entendez-vous dans nos campagnes mugir nos féroces soldats ? Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes" eh ben, c'est d' l'exagération : d'abord, nos soldats n' sont pas des êtres féroces, ils n'ont jamais mordu personne. Pourvu qu'on n' leur donne pas trop d' singe à bouffer, c'est tout c' qu'ils demandent ? Ils n'ont pas l'habitude de mugir dans les campagnes, nos soldats, ce sont les veaux qui mugissent et puis les soldats, ils gueulent, ils gueulent "Vive la classe !" et ça leur suffit

Enfin l'on n'en finirait pas
Et ça deviendrait bassinoire
S'il fallait citer ici-bas
Toutes les bêtises du répertoire



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