Paroles : Cluny - Musique : Louis Izoird - Éditeur : Marcel Labbé, Paris (1913)
Fillette
Coquette
Un p'tit trottin charmant
Un jour de grande pluie, marchait en se pressant
D'un geste
Modeste
Retroussant son jupon
Quand un jeune homme s'approche et lui dit sans façon :
Permettez, mad'moiselle
Je puis vous abriter
Puisqu'il pleut, répond-elle
Je n' peux pas refuser
Et, lui prenant le bras
Le jeune homme dit tout bas :
{Refrain :}
C'est la pluie qui tombe en fines gouttes
C'est la pluie qui vous transperce toute
C'est la pluie qui m' fait vous tendre la main
Car pour vous, mam'zelle, j'ai un pépin
Et, lorgnant sa mignonne bottine
Il lui dit d'une voix très câline
Vraiment, j'aurais été désolé
Qu' vos jolis p'tits pieds soient mouillés
Et comme
Personne
N' pointait à l'horizon
Le jeune homme, plein de flamme, fit sa déclaration
La p'tite
Séduite
Sans s' fâcher l'écouta
Ils se mirent en ménage, ça d'vait finir comme ça
Mais parfois un nuage
Sur leur amour passait
Et dans ces jours d'orage
La petite pleurait
Mais baisant ses beaux yeux
Il disait, amoureux :
Allons, allons…
{Refrain :}
C'est la pluie qui tombe en fines gouttes
C'est la pluie qui te bouleverse toute
C'est la pluie, allons, sèche tes pleurs
Tu le sais, je t'aime de tout mon cœur
Que faut-il te dire davantage ?
Sèche vite les pleurs de ton visage
Et bientôt, gentiment enlacés
Tout s'effaçait dans un baiser
Mais comme
L' jeune homme
La consolait souvent
Au bout d'un an d' ménage, il leur vint un enfant
Mariée
Charmée
Par ce p'tit jeu charmant
La fillette mit au monde un bébé tous les ans
Mais devant cette averse
De bambins gros et gras
L' mari plein de tendresse
Disait : N' te chagrine pas
Et le soir, l'enlaçant
Il disait tendrement :
{Refrain :}
C'est la pluie qui tombe en fines gouttes
C'est la pluie que souvent on redoute
C'est la pluie qui nous fit rencontrer
Et qui nous donne tant d’héritiers
C'est pourquoi, vois-tu bien, ma chérie
Faut toujours avoir un parapluie
En amour, c'est facile à r'marquer
Y a toujours quéqu' chose de mouillé !