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Title :Chez le commissaire - Le songe d'Athalie
Composers and/or lyricists :Hugo, Victor
Performers :Laugier, Pierre
Content type :Enregistrement privé
Audio file :
Images :Photo
Recording medium :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Recording location :Paris, France
Manufacturer, label :Pathé blank, valise Columbia
Recording date :Avant 1900
Condition :Exc+, montage
Speed (rpm) :144
Tools used for data transfer :Archéophone, pointe Edison sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Transfer date :2011-01-28
Comments :Texte du contenu ci-dessous. Ce cylindre provient de la valise de cylindres du comédien Pierre Laugier (1864-1907). Sur le même cylindre : "Chez le commissaire", chanson polissonne. Puis autre prise : le songe d'Athalie (Victor Hugo)
Text or lyrics :Chez le commissaire


Vous n’êtes pas honteuse
Petite malheureuse
D'avoir quitté vos bons parents ?
- Mais, monsieur l' commissaire
C'est la faute à ma mère
Elle avait tant besoin d'argent
- Voyons donc, à votre âge
Il vous faut de l'ouvrage
Payé très convenablement
- Ah ! monsieur l' commissaire
Tout c' que vous m' direz d' faire
Je le ferai immédiat'ment
- Tenez, une place de bonne
Chez une vieille baronne
Vous aurez quarante francs par an
- Ah ! monsieur l' commissaire
Merci pour ma bonne mère
Et pour mon vieux père égal'ment
- Tiens, vous êtes jolie
Une gorge arrondie
De beaux yeux, un bras bien blanc
- Ah ! monsieur l' commissaire
Et là ...?... me taire
Pour moi tout cet argent ?
- Mais oui, ma chère mignonne
Prends tout, je te le donne
Comme acompte sur tes appoint'ments
- Ah ! monsieur l' commissaire
Je ne veux plus rien faire
Je r'fuse d'être bonne à présent
- Ah ! comment ? n' plus être bonne ?
Vraiment, elle est bien bonne !
Tu r'fuses une place de quarante francs ?
- Mais, monsieur l' commissaire
C'est que pour ne rien faire
Vous venez d' m'en donner autant


[Pierre Laugier continue ensuite avec ce fragment du Songe d'Athalie, de Victor Hugo : ]


C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.
Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée,
Comme au jour de sa mort pompeusement parée.
Même elle avait encor cet éclat emprunté
Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage,
Pour réparer des ans l'irréparable outrage.
« Tremble, m'a-t-elle dit, fille digne de moi.
Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi.
Je te plains de tomber dans ses mains redoutables,
Ma fille...

Le poème complet :

Le songe d'Athalie

C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.
Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée,
Comme au jour de sa mort pompeusement parée.
Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté ;
Même elle avait encor cet éclat emprunté
Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage,
Pour réparer des ans l'irréparable outrage.
« Tremble, m'a-t-elle dit, fille digne de moi.
Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi.
Je te plains de tomber dans ses mains redoutables,
Ma fille. » En achevant ces mots épouvantables,
Son ombre vers mon lit a paru se baisser ;
Et moi, je lui tendais les mains pour l'embrasser.
Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange
D'os et de chairs meurtris et traînés dans la fange,
Des lambeaux pleins de sang et des membres affreux
Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.

Victor Hugo


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