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Musique : J. Falzerano
L'hiver, près d'une p'tite Parisienne
J' dormais quand elle crie tout à coup :
Grands dieux ! j' crois qu' mon mari s'amène
Lève-toi et cache-toi n'importe où
Tiens, sur ce balcon tu vas t' mettre
Elle m'y pousse donc, à peine vêtu
Au bout d'une heure, derrière la f'nêtre
En frappant, j' lui dis, tout ému :
À ton balcon, mignonne
Tu me fais poireauter
Pourquoi qu' tu m'abandonnes
Au lieu de m' délivrer ?
Il faut y mettre une trêve
Car je grelotte ici
Voilà le vent qui s' lève
Et puis ma ch'mise aussi
J' pensais : La belle doit être sortie
Sans doute pour faire une commission
Ou bien p't-être qu'elle s'est rendormie
Ah ! vrai, que j'ai froid au piton
Et puis ma figure opposée
Elle est si fraîche qu'en la touchant
On croirait qu' c'est une bombe glacée
Seul'ment y a pas d' vanille dedans
Sur ton balcon, mignonne
Tu me fais poireauter
Pourquoi qu' tu m'abandonnes
Au lieu de m' délivrer ?
Mes deux mollets se lassent
Ils gèlent sous les étoiles
Y a des p'tits morceaux d' glace
Pendus au bout d' chaque poil