Paroles : Léo Lelièvre, Fabri - Musique : Félix Chaudoir - Éditeur : Aux Répertoires Réunis - O. Dufrenne (1901)
Quand Dieu réalisa son rêve
Il était si pressé, dit-on
Qu'Il mit au monde notre mère Ève
Oubliant d' finir ses nichons
On ignore pour quelle cause
Mais les blancs nichons éclatants
N'avaient pas leurs belles pointes roses
Que les amoureux aiment tant
Ève dormait jusqu'à l'aurore
Couchée toute nue dans le jardin
Car on n' connaissait pas encore
Les fameux costumes de Paquin
En la voyant dormir à l'aise
Avec ses nichons inachevés
Dans les bois, trois petites fraises
S'approchèrent d'un air étonné
Elles se consultèrent bien vite
Puis afin d' réparer l'oubli
Au bout de chaque sein qui palpite
Les deux premières se mirent sans bruit
Orgueilleuses de leur audace
Les petites fraises, le cœur troublé
Se trouvèrent si bien à leur place
Qu'elles ne voulurent plus s'en aller
Pendant ce temps, la troisième fraise
La plus petite, à c' que l'on dit
Afin de s' blottir à son aise
Cherchait un petit coin aussi
Enfin elle trouva sa place
Est-ce plus haut ? Est-ce plus bas ?
Vous dire où, cela m'embarrasse
Car la légende ne le dit pas
Mais elle ajoute qu'en sa retraite
La p'tite fraise croyait bien s' cacher
Et qu' pourtant les amants, pas bêtes
Savent toujours la dénicher