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Chanté par Paul Dalbret, Maréchal, Anna Thibaud - Paroles : Millandy, Mestro - Musique : Louis Billaut - Éditeur : Pathé frères, Paris
Les caillettes sont des oiselets
Grassouillets, replets, rondelets
À la croupe souple et dodue
Les caillettes sont des oiselets
Qu’on chasse à Paris dans la rue
Quand tous les oiseaux sont couchés
Dans les bars on les voit perchés
Devant d’grands verres avec une paille
Elles savent bien qu’leurs grands airs penchés
Leur donnent un petit air canaille
Elles ont le vol horizontal
Et quand revient l’temps estival
L’heure des casinos et des plages
Elles s’envolent vers le littoral…
Ce sont des oiseaux de passage
En cabinet particulier
On vous les sert sur canapé
C’est un vrai gibier de cocagne
Chez les fins gourmets, à souper
Elles se font sauter au champagne
La caillette est un mets très fin
Dont raffolent tous les Parisiens
Préférez-vous la cuisse ou l’aile ?
Elles sont la gloire de Savarin
Et le triomphe de Béchamel-le
Devant leurs appas si fripons
Si blonds, si ronds, si polissons
Plus d’un moraliste s’indigne
C’est pour ça qu’sur leurs p’tits croupions
On pose des feuilles de vigne
Jeunes marcheurs et vieux déplumés
Vous qui pensez dans vos filets
Aisément prendre ces oiselles
Craignez en voulant les plumer
D’vous faire un jour plumer par elles