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La s'maine dernière, j'étais invité à un grand banquet international, la cotisation était de douze francs par tête, les organisateurs avaient invité des r'présentants de toutes les puissances. Le banquet d'vait avoir lieu à midi, les convives étaient à table, les hors-d’œuvre étaient servis mais aucun des délégués n'était encore arrivé. Enfin, à une heure, le délégué français arrive, la fanfare attaque alors la Marseillaise.
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Aux premiers accents de l'hymne national français, tout l' monde se lève. Pendant que nous écoutons religieus'ment la Marseillaise, les garçons enlèvent les hors-d’œuvre et servent un superbe aloyau aux pommes. Tout à coup apparaît le délégué russe. La fanfare attaque l'hymne russe.
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Et pendant que, la main sur le cœur, nous l'écoutons religieus'ment, les garçons enlèvent l'aloyau et servent des chapeaux du Mans. Nous pensions nous rattraper sur le chapeau quand l' délégué anglais entre flegmatiqu'ment, alors la fanfare joue le God save de Kinge
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Pendant que nous écoutons religieus'ment le God save de Kinge, les garçons enlèvent les chapeaux et servent des p'tits pois mais, au même moment, le délégué belge fait son entrée. La fanfare attaque immédiat'ment la Brabançonne.
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Et pendant que nous écoutons religieus'ment la Brabançonne, pour une fois sais-tu, les garçons enlèvent les p'tits pois et servent les desserts. Aussitôt le délégué japonais entre comme une bombe, alors la fanfare attaque l'hymne japonais.
&&& Banzaï ! banzaï ! banzaï !
Oh là là là là là là ! en entendant ce charivari, le trac nous a pris et nous sommes tous foutus l' camp en pensant au péril jaune. Ah alors ! mais pour mes douze francs j'ai pas déjeuné et je vous assure que j'en ai rud'ment soupé, soupé des airs nationaux, naturell'ment ! On n' m'y reprendra plus, ah non !