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Titre :	J'voudrais du tabac
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Leuliet, A.
Interprète(s) :	Joreb, Léon
Genre :	Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Marque de fabrique, label :	Gramophone
Numéro de double-face :	K762
Numéro de catalogue :	232871
Numéro de matrice :	21410u
Date de l'enregistrement :	1920-06-03
Vitesse (tours/minute) :	78
Matériel employé au transfert :	Numark TT500USB, SME-Clément, pointe 2,8ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe Columbia
Date du transfert :	20-02-2015
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous. Coll. José Sourillan. Première Guerre mondiale, 1914-1918, France.
Texte du contenu :	J'voudrais du tabac L'autre jour, ma femme m' dit : Victor Tu n' fumes plus, t'as rien tort Pour moi, si t'es sans perlot C'est qu' tu n'es qu'un ballot Ah ! ah ! ah ! Tous les tabacs sont bistrots Vas-y boire l'apéro Et sache que l' meilleur filon C'est l' pourboire au garçon {Parlé :} Alors je suis allé au tabac du coin et, tout en prenant l'apéritif, j'ai dit à la patronne : Avez-vous du tabac ? - Non, monsieur, non, monsieur, j' n'en ai pas - Je r'commande un Picon Et j' m'adresse, et j' m'adresse au garçon : Avez-vous du tabac ? - Non, monsieur, non, monsieur, j' n'en ai pas - J'ai tell'ment bu d'amers citrons Qu' j'étais complèt'ment rond J'ai fait comme ça six bureaux Ai bu trente apéros J'avais, à défaut d' tabac Quéqu' chose sur l'estomac Soudain, voyant sur l' boul' vard Une queue d' gens, sans retard J' dis : Victor, fais attention V'là la distribution {Parlé :} Oh ! quelle veine ! alors je me suis mis à la queue et, après trois ou quatre petites heures de poireau, je suis pénétré dans l'établissement en disant : Avez-vous du tabac ? - Non, monsieur, non, monsieur, j' n'en ai pas J'ai du lard, j'ai des choux Des p'tis pois, des navets, du saindoux - Avez-vous du tabac ? - Mais, monsieur, je vous dis que j' n'en ai pas Vous êtes ici, crénom d'un chien Dans une baraqu'rie d' grain (?) - Oh ! pardon Rêvant de scaferlati Je sors tout abruti Et j'aperçois dans la nuit Une lanterne rouge qui r'luit Je m' dis : V'là l' bureau rêvé Là j' vais p't-être en trouver J'entre et je vois des agents Qui fumaient tranquill'ment {Parlé :} Oh ! par exemple ! alors quand ils ont su que j' voulais du tabac, le plus costaud d'entre eux s'est levé et m'a dit : Ah ! tu veux du tabac ? Tiens, mon vieux, tiens, mon vieux, en voilà ! Pour une fois tu seras Servi, ah ! servi à tours de bras Ah ! tu veux du tabac ? Tiens, mon vieux, tiens, mon vieux, en voilà ! T'as qu'à r'venir quand tu voudras Y a qu'ici qu' t'en auras {Parlé :} Oh la la ! Quand j'ai r'gagné ma maison Je n'avais plus d' raison Brisé, fourbu, ramolli J' suis tombé dans mon lit Oh ! oh ! oh ! Ma femme qui dormait déjà N' voyant pas qu' j'étais là Près d'elle je me suis blotti Et me suis endormi {Parlé :} Ah oui, je m' suis endormi, et probablement j'ai dû rêver car, au bout d'un moment, je me suis mis à chanter : J'ai trouvé du tabac J'en cherchais, j'en cherchais, en voilà Sapristi, c' qu'il est fin Et j'en ai, j'en ai plein la main J'ai trouvé du tabac Mais tout à coup, ma femme s'écria : Totor, ne sois pas si brutal ! Tu m'arraches tous les… ch'veux !