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Titre :L'enfant de Paris
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Lud ; Benza ; Delormel, Lucien ; Villemer, Gaston
Interprète(s) :Duparc
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :24 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :2794
Numéro de matrice :47124GR
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :90
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 4,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :06-01-2014
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Récit dramatique. Allusion à la guerre de 1870.
Texte du contenu :L'enfant de Paris

Selon ce que nous avons :

Étant donné que je lis Noël Mouret tant pour Weber que pour l'enregistrement amateur, je peux donc supposer qu'il s'agit du même texte si ce n'est que Weber en déclame la première partie inaccessible

Étant donné que l'enregistrement amateur (2ème partie) et l'enregistrement Duparc correspondent à ce que nous avons par Amiati, je constate qu'ils reprennent le texte dit et chanté par Amiati et je peux supposer que Weber (1ère partie) correspond au début du texte ci-dessous

Étant donné cependant que nous n'avons pas Noël Mouret pour Amiati

Et même si ce que je peux entendre s'arrête à "J'avais le drapeau dans les bras", possibilités techniques de l'enregistrement obligent

Je peux supposer que vos enregistrements, sinon la mention de Noël Mouret, correspondent à notre texte, à savoir :


Création Amiati (1873 à l'Eldorado) - Paroles : Delormel, Villermer - Musique : Lud, Benza - Éditeur : Le Bailly, Paris


Le texte complet :

{Récit :}
Paris l'avait vu naître.
C'était un pâle enfant éclos dans les faubourgs.
Il était de ceux-là qui suivent les tambours,
Et sentent dans leur sang circuler du salpêtre,
Quand passent des clairons devant un régiment.
Il avait bien souvent inquiété sa mère
En lui disant : Lorsque je serai grand,
Je veux aussi devenir militaire.
Il n'avait pas onze ans,
Qu'il connaissait déjà l'histoire des géants
Qui marchaient vers le Rhin pour délivrer la France.
Le nom de Hoche et celui de Marceau
Faisaient battre son cœur et troublaient son cerveau ;
D'être vaillant comme eux il avait l'espérance.
Le jour où la Patrie appela ses enfants,
Il fut un des premiers parmi les combattants
Qui vinrent s'enrôler à son appel suprême.
… Les fusils en faisceaux maintenant sont rangés,
La bataille est finie et les morts sont vengés.
Autour du feu chacun cherche un ami qu'il aime,
Car la nuit tombe, et les soldats
Pensent à ceux qui sont couchés là-bas.
Il paraît qu'un des leurs sur l'armée ennemie,
Vers la fin du combat, a conquis un drapeau ;
C'est un enfant, dit-on, à la face blêmie,
Et pour qui le fusil est un jouet nouveau ;
Qui, s'élançant, tout seul, au milieu de la poudre,
S'en est allé chercher, hardi comme la foudre,
L'étendard allemand.
On vient de l'amener devant le commandant ;
C'est l'enfant qui jadis faisait pleurer sa mère
En lui disant : Un jour je serai militaire.
Le chef, en voyant ce gamin
Lui dit : C'est bien, mon brave ! et lui donne la main.
Quel âge as-tu ? - Vingt ans - Ta ville ?
- Paris, mon commandant. - Pays des bons soldats.
Prendre un drapeau pourtant n'est pas facile !
Dis-nous ce que tu fis quand tu t'en emparas.
Le bataillon devant lui fit silence :
Ému, l'enfant tourna son képi dans ses doigts,
Et, rougissant presque de sa vaillance,
Voici comment il conta ses exploits :

{chant :}
C'était ma première bataille,
Mais, commandant, j'avais pas peur,
Car si je suis petit de taille,
Allez, on ne l'est pas de cœur.
Je me disais : Comme ma mère
Tremblerait de me savoir là !
Je vis passer cette bannière
Et me dis : Faudrait prendre ça !

Les tambours battaient, les trompettes
Sonnaient la charge aux escadrons ;
J'allais devant leurs baïonnettes,
Et sans souci de leurs canons,
Ce drapeau, je voulais le prendre.
C'était dur, car, mon commandant,
Ils étaient là pour le défendre
Ceux qui restaient d'un régiment.

Allons ! dis-je, vive la France !
Si je reste, on le verra bien.
Dans le tonnerre je m'élance,
Ne voyant, n'entendant plus rien.
Combien en resta-t-il des nôtres ?
Commandant, je ne le sais pas ;
Mais, quand je revins près des autres,
J'avais le drapeau dans les bras.

{Récit :}
C'est ainsi qu'il parla d'une voix fière et mâle.
Le chef alors embrassa son front pâle.
Ensuite, détachant la croix de sa tunique,
Il l'attacha sur le cœur de l'enfant.
Lui chancela soudain, et dit en pâlissant :
Merci, mon commandant, gardez cette relique,
Moi, je ne la porterai pas ;
Car un morceau de plomb que j'ai reçu là-bas
Me glace tout le cœur ! Mais à ma vieille mère
Remettez cette croix d'honneur ;
Dites-lui bien surtout que je n'ai pas eu peur
Et suis mort en vrai militaire ;
Puis qu'avant de partir
Vous m'avez embrassé… ça lui fera plaisir.

{chant :}
Maintenant, adieu, camarades,
Et vous, mon commandant, adieu !
Je pars avec vos embrassades,
Et cela me console un peu.
Ô rêve ami de mon enfance,
Je suis tombé pour mon pays…
Ma mère et toi, mon vieux Paris,
Adieu, je meurs… Vive la France !


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