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Titre :Message de Noël aux enfants de France
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :de Gaulle, Charles
Interprète(s) :de Gaulle, Charles
Genre :Pédagogie - Discours de circonstance - Discours politique
Fichier audio :
Photo(s) :
PhotoPhoto
Support d'enregistrement :Disque
Format :15 cm aiguille (enregistrement électrique)
Lieu d'enregistrement :Londres, Angleterre
Numéro de catalogue :56851 – 56852
Date de l'enregistrement :1941-12-xx
Instruments :Diction
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 2,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :15-06-2021
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Disque du discours du général de Gaulle aux enfants de France enregistré à Londres pour le Noël 1941; disques lancés sur la France par la RAF. Ire partie noël, 56851, (six lettres "V" à tête de coq et douze trèfles, bannière flottante bleu-blanc-rouge à l'avers) ; 2ème partie, 56852, (2 lettres "V" à tête de coq inversés, bannière flottante bleu-blanc-rouge, au revers), bleuets, vaguelettes tricolores. Un exemplaire de ce disque se trouve au Musée de la Résistance, Paris, inv. 2007.371.4.3
Texte du contenu :Message de noël adressé aux enfants de France depuis Londres par le général de Gaulle, 24 décembre 1941.

Ce discours a été enregistré à Londres fin 1941, et reporté sur des disques 78 tours de 15 cm de diamètre, qui furent lancés sur la France occupée par la Royal Air Force.

[sonnerie : "Au drapeau" (orchestre)]
[voix anonyme:]
Enfants de France, voici votre surprise de Noël. C'est la voix du Général de Gaulle que vous avez trouvée dans vos souliers.

[Charles de Gaulle:]
Quel bonheur, mes enfants, de vous parler ce soir de Noël. Oh ! je sais que tout n'est pas gai, aujourd'hui, pour les enfants de France. Mais je veux, cependant, vous dire des choses de fierté, de gloire, d'espérance. Il y avait une fois : la France ! Les nations, vous savez, sont comme des dames, plus ou moins belles, bonnes et braves. Eh bien ! parmi mesdames les nations, aucune n'a jamais été plus belle, meilleure, ni plus brave que notre dame la France. Mais la France a une voisine brutale, rusée, jalouse : l'Allemagne. L'Allemagne, enivrée d'orgueil et de méchanceté, a voulu, un beau jour, réduire en servitude les nations qui l'entouraient. Au mois d'août 1914, elle s'est donc lancée à l'attaque. Mais la France a réussi à l'arrêter sur la Marne, puis à Verdun. D'autres grandes nations, l'Angleterre, l'Amérique, ont eu ainsi le temps d'arriver à la rescousse. Alors, l'Allemagne, dont cependant le territoire n'était nulle part envahi, s'est écroulée tout à coup. Elle s'est rendue au Maréchal Foch. Elle a demandé pardon. Elle a promis, en pleurant, qu'elle ne le ferait plus jamais. Il lui restait d'immenses armées intactes, mais il ne s'est pas trouvé un seul Allemand, pas un seul ! pour tirer même un coup de fusil après la capitulation. Là-dessus, les nations victorieuses se sont séparées pour aller chacune à ses affaires. C'est ce qu'attendait l'Allemagne. Profitant de cette naïveté, elle s'est organisée pour de nouvelles invasions. Bientôt, elle s'est ruée de nouveau sur la France. Et, cette fois, elle a gagné la bataille.

L'ennemi et ses amis prétendent que c'est bien fait pour notre nation d'avoir été battue. Mais la nation française, ce sont vos papas, vos mamans, vos frères, vos sœurs. Vous savez bien, vous, mes enfants, qu'ils ne sont pas coupables. Si notre armée fut battue, ce n'est pas du tout parce qu'elle manquait de courage, ni de discipline. C'est parce qu'elle manquait d'avions et de chars. Or, à notre époque, tout se fait avec des machines, et les victoires ne peuvent se faire qu'avec les avions, les chars, les navires, qui sont les machines de la guerre. Seulement, malgré cette défaite, il y a toujours des troupes françaises, des navires de guerre et des navires marchands français, des escadrilles françaises, qui continuent le combat. Je puis même vous dire qu'il y en a de plus en plus et qu'on parle partout dans le monde de ce qu'ils font pour la gloire de la France. Pensez à eux, priez pour eux, car il y a, je vous assure, de très bons et braves, soldats, marins et aviateurs, qui auront à vous raconter des histoires peu ordinaires quand ils seront rentrés chez eux. Or, ils sont sûrs d'y rentrer en vainqueurs, car nos grands alliés, les Anglais et les Russes, ont maintenant des forces très puissantes, sans compter celles que préparent nos amis les Américains. Toutes ces forces, les Allemands n'ont plus le temps de les détruire, parce que, maintenant, en Angleterre, en Russie, en Amérique, on fabrique d'immenses quantités d'avions, de chars, de navires. Vous verrez un jour toute cette mécanique écraser les Allemands découragés et, à mesure qu'ils reculeront sur notre territoire, vous verrez se lever de nouveau une grande armée française. Mes chers enfants de France, vous avez faim, parce que l'ennemi mange notre pain et notre viande. Vous avez froid, parce que l'ennemi vole notre bois et notre charbon, vous souffrez, parce que l'ennemi vous dit et vous fait dire que vous êtes des fils et des filles de vaincus.
Eh bien ! moi, je vais vous faire une promesse, une promesse de Noël. Chers enfants de France, vous recevrez bientôt une visite, la visite de la Victoire. Ah ! comme elle sera belle, vous verrez !...


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