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Titre :Les conseils de Baluche
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Briollet, Paul ; Bunel, Gabriel
Interprète(s) :Dranem
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :
PhotoPhoto
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir étiquette (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de double-face :3691
Numéro de catalogue :201610-1
Inscriptions complémentaires :14-5-29 – 4-6-29
Date de l'enregistrement :1929
Instruments :chant homme , piano acc.
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :83
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 3,0ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :24-04-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Les conseils de Baluche

Paroles : Paul Briollet - Musique : Gabriel Bunel, Paul Briollet - Éditeur : Salabert


Y a pas à dire, les campagnards
Ne sont pas des gens débrouillards
S'ils trouvent jamais qu' ça marche bien
C'est qu'ils s'embarrassent pour un rien

{Parlé :}
Mais oui, ils s'embarrassent pour un rien à la campagne. Ainsi, je viens de recevoir de mes parents qui demeurent à Coursydon-sur-Laricot une lettre où ils me demandent un tas d' conseils car ils savent qu'à Paris on est assez dessalés. J' vais vous lire ça :
Mon cher enfant,
Si on t'écrit c'est afin de te faire savoir que nous sommes tous en bonne santé, c'est pas comme notre jument qui s'est couronnée et puis y a ta sœur Zéphirine qui a accouché le jour ousqu'elle devait être nommée rosière. Ça fait qu'on n'a pas touché les deux cents francs de la commune pour ta sœur et qu'on n' peut plus att'ler la jument. C'est une double perte pour nous. Toi qui es un malin, donne-nous donc un conseil pour nous sortir de là.
Ah ! un conseil ? c'est pas difficile, voyons, il n'y a qu'à donner les deux cents francs à la jument couronnée et à mettre la rosière qu'est pas couronnée dans les brancards.
Je continue :
Dimanche dernier, il y a eu la manœuvre des pompes à incendie. Ça n'a pas marché, les tuyaux étaient crevés, alors la pompe était vide et puis tous les pompiers étaient saouls. Le capitaine des pompiers nous charge de te d'mander c' qu'il faut faire pour empêcher qu' ça se r'nouvelle.
Ben, c'est pas difficile, c'est pas malin, une pompe vide, des pompiers pleins, y a qu'à faire vider les pompiers dans la pompe. Oui, i's sont pas malins.
Je continue :
Y a notre voisine, la mère Mouchabœufs qu'est désolée par rapport à son fils qui veut s'engager dans les dragons, elle qui aurait tant voulu le voir dans la marine. Elle te d'mande comment qu'elle pourrait faire pour le décider.
Ben, voyons, c'est pas difficile, messieurs-dames, c' qu'i's sont bêtes à la campagne ! Elle n'a qu'à l' foutre à l'eau, comme ça il s'ra dans la flotte.
Je continue :
Depuis quelque temps, il s'abat un tas de fléaux sur la commune : y a d'abord des automobiles qui écrasent les bestiaux et puis il est passé un régiment qui nous a laissé des punaises. Impossible de s'en débarrasser.
Ben, c'est pourtant pas difficile, y a qu'à mettre les punaises sur la route et elles s' f'ront écraser par les automobiles. Hé, i's n' savent pas y faire !
Je continue :
Ton pauvre grand-père qui a fait la guerre d'Afrique a toujours la fièvre. Tous les jours, ça lui prend à cinq heures du soir, on a tout fait, rien n' l'a calmé. Le méd'cin y perd son latin. Toi qui as d' l'instruction, tu pourrais p't-être nous indiquer un r'mède.
Mais croyez-vous qu'ils sont bêtes ! Puisque ça prend au grand-père, sa fièvre, ça lui prend à cinq heures, y a qu'à arrêter la pendule à quatre heures et demie, comme ça il… hé ! hé ! hé ! hé !
Je continue :
Nous n'avons pas d' chance non plus avec notre basse-cour, le feu a pris d'dans et ça a tell'ment échauffé les poules qu'elles pondent toutes des œufs durs. On s' demande c' qu'on pourrait leur faire.
Croyez-vous qu'ils sont bêtes ! ils n'ont qu'à attendre l'hiver et puis ils leur mettront l' croupion dans la glace, comme ça elles pondront des œufs à la neige.
Je continue :
Toujours dans la basse-cour, pendant un orage, la pluie a crevé l' toit et a noyé notre cane qui était en train d' couver, ça fait qu' les p'tits sont perdus.
Écoutez, entre nous, là, si au lieu d'une cane ils les avaient faits couver par un parapluie, ça s'rait pas arrivé.
Je continue :
Enfin, mon cher enfant, pour terminer, je te dirai que l'été est si tell'ment chaud que notre puits est à sec. Quant à ton p'tit n'veu, il fait toujours pipi au lit, c'est désolant.
Mais j' vous dis, i's savent pas s'arranger ces gens-là. Puisque l' pet'… le puits est à sec et que le gosse fait pipi au lit, y a qu'à faire coucher l' gosse dans l' puits, il l' remplira !

Vous voyez bien qu' les campagnards
Ne sont pas des gens débrouillards
Y a vraiment que les Parisiens
Qui n' s'embarrassent jamais de rien !


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