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Titre :	Si tu savais ma chère, paysannerie
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Lasaïgues, Jules ; Meusy, Victor
Interprète(s) :	Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :	Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :	Paris, France
Marque de fabrique, label :	Pathé
Numéro de catalogue :	1276
Numéro de matrice :	15481-BC
Inscriptions complémentaires :	20-9
Date de l'enregistrement :	1903
Instruments :	chant homme , piano acc.
État :	Exc++
Vitesse (tours/minute) :	90
Matériel employé au transfert :	Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :	26-03-2022
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous. Portrait de Charlus collé par un auditeur. sur la pochette.
Texte du contenu :	Si tu savais ma chère Création : Yvette Guilbert (1898) - Paroles : Victor Meusy - Musique : J. Lasaïgues Yvette Guilbert : Ma chère, ah, quelle affaire ! C'était jeudi dernier J'étais dans le grenier Si tu savais, ma chère J'étais avec Gervais Qui f'sait avec sa bouche Les bourdonnements d'une mouche Ma chère, si tu savais Moi, je courais, légère Sur des tas d'échalas En riant aux éclats Si tu savais, ma chère "Tu n' m'attraperas jamais ! Hou là ! la vilaine bête !" J' lui criais à tue-tête Ma chère, si tu savais V'là qu'il m' prend par derrière En arrivant dans l' coin Où l'on entasse le foin Si tu savais, ma chère J' lui dis "Ah, mais, allez ! V'-z-êtes fou ! quel imbécile ! Mais laissez-moi donc tranquille !" Ma chère, si tu savais Alors, pour me faire taire Il m' caresse si tell'ment Qu' j'en avais l' tremblement Si tu savais, ma chère Comme une botte de navets Je sentais qu' j'étais blême Et j' pensais en moi-même Ah ! ma chère, si tu savais ! J' croyais être en colère Mais voilà qu' subitement J' tombe dans l'attendrissement Ah là là là là ! si tu savais, ma chère J'en veux pas à Gervais Pardi, non ! il a l' cœur tendre Mais si vif, quitte à s'y prendre Ah ! ma chère, si tu savais ! ----------------------- Charlus : Ma chère, ah, quelle affaire ! C'était jeudi dernier J'étais dans le guernier Si tu savais, ma chère J'étais avec Gervais Qui f'sait avec sa bouche Le bourdonnementsd'eune mouche Ma chère, si tu savais Moi, je courais, légère Sur des tas d'échalas En riant aux éclats Si tu savais, ma chère "Tu n' m'attraperas jamais ! Ho là ! la vilaine bête !" Lui criai-je à tue-tête Ma chère, si tu savais V'là qu'il m' prend par derrière En arrivant dans l' coin Où qu'on entasse les foins Si tu savais, ma chère J'y dis "Ah, mais, ah mais ! V'-z-êtes fou ! z'êtes imbécile ! Ah ! laissez-moi donc tranquille !" Ma chère, si tu savais Alors, pour me faire taire Il m' pressait si tell'ment Qu' j'en avais l' tremblement Si tu savais, ma chère Comme eune botte de navets Je sentais qu' j'étais blême Et j' pensais en moi-même Ma chère, si tu savais ! Qu'est-c' que va dire ma mère ? A c' moment su' l' plancher Gervais m' fit trébucher Si tu savais, ma chère Ah ! ces hommes sont mauvais ! I' m' pressait d'eune telle force Qu' j'en ai comme eune entorse Ma chère, si tu savais ! J' croyais être en colère Mais voilà qu' subitement J' tombe dans l'attendrissement Ah ! ah ! si tu savais, ma chère J' n'en veux pas à Gervais C' garçon, il a l' cœur tendre Et j' dis qu'il sait s'y prendre (?) Ma chère, si tu savais !