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Titre : | Hymne de l'enfant à son réveil ; Mont Blanc - Lamartine - 5 mai 1912 |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Lamartine, Alphonse de |
Interprète(s) : | Enregistrement amateur |
Genre : | Hymne |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Marque de fabrique, label : | Edison (blank cylinder) |
Date de l'enregistrement : | 1912-05-05 |
Instruments : | amateur |
Couleur de la pâte : | marron |
État : | faible |
Vitesse (tours/minute) : | 90-80 |
Matériel employé au transfert : | Archéophone |
Date du transfert : | 30-01-2005 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. Coll. Régis Rolland. |
Texte du contenu : | Hymne de l'enfant à son réveil
Ô père qu'adore mon père ! Toi qu'on ne nomme qu'à genoux ! Toi, dont le nom terrible et doux Fait courber le front de ma mère ! On dit que ce brillant soleil N'est qu'un jouet de ta puissance; Que sous tes pieds il se balance Comme une lampe de vermeil. On dit que c'est toi qui fais naître Les petits oiseaux dans les champs, Et qui donne aux petits enfants Une âme aussi pour te connaître ! On dit que c'est toi qui produis Les fleurs dont le jardin se pare, Et que, sans toi, toujours avare, Le verger n'aurait point de fruits. Aux dons que ta bonté mesure Tout l'univers est convié; Nul insecte n'est oublié A ce festin de la nature. L'agneau broute le serpolet, La chèvre s'attache au cytise, La mouche au bord du vase puise Les blanches gouttes de mon lait ! L'alouette a la graine amère Que laisse envoler le glaneur, Le passereau suit le vanneur, Et enfant s'attache à sa mère. Et, pour obtenir chaque don, Que chaque jour tu fais éclore, A midi, le soir, à l'aurore, Que faut-il ? prononcer ton nom ! Ô Dieu ! ma bouche balbutie Ce nom des anges redouté. Un enfant même est écouté Dans le chœur qui te glorifie ! On dit qu'il aime à recevoir Les vœux présentés par l'enfance, A cause de cette innocence Que nous avons sans le savoir. On dit que leurs humbles louanges A son oreille montent mieux, Que les anges peuplent les cieux, Et que nous ressemblons aux anges ! Ah ! puisqu'il entend de si loin Les vœux que notre bouche adresse, Je veux lui demander sans cesse Ce dont les autres ont besoin. Mon Dieu, donne l'onde aux fontaines, Donne la plume aux passereaux, Et la laine aux petits agneaux, Et l'ombre et la rosée aux plaines. Donne au malade la santé, Au mendiant le pain qu'il pleure, A l'orphelin une demeure, Au prisonnier la liberté. Donne une famille nombreuse Au père qui craint le Seigneur, Donne à moi sagesse et bonheur, Pour que ma mère soit heureuse ! Que je sois bon, quoique petit, Comme cet enfant dans le temple, Que chaque matin je contemple, Souriant au pied de mon lit. Mets dans mon âme la justice, Sur mes lèvres la vérité, Qu'avec crainte et docilité Ta parole en mon cœur mûrisse ! Et que ma voix s'élève à toi Comme cette douce fumée Que balance l'urne embaumée Dans la main d'enfants comme moi ! - - - Le Mont blanc, Montagne à la cime voilée, Pourquoi vas-tu chercher si haut, Au fond de la voûte étoilée, Des autans l'éternel assaut ? Des sommets triste privilège ! Tu souffres les âpres climats, Tu reçois la foudre et la neige, Pendant que l'été germe en bas. A tes pieds s'endort sous la feuille, A l'ombre de tes vastes flancs, La vallée où le lac recueille L'onde des glaciers ruisselants. Tu t'enveloppes de mystère, Tu te tiens dans un demi-jour, Comme un appas nu de la terre Que couvre ton jaloux amour. Ah ! c'est là l'image sublime De tout ce que Dieu fit grandir : Le génie à l'auguste cime S'isole aussi pour resplendir. Le bruit, le vent, le feu, la glace, Le frappent éternellement, Et sur son front gravent la trace D'un froid et morne isolement. Mais souvent, caché dans la nue, Il enferme dans ses déserts, Comme une vallée inconnue, Un coeur qui lui vaut l'univers. Ce sommet où la foudre gronde, Où le jour se couche si tard, Ne veut resplendir sur le monde Que pour briller dans un regard ! En le voyant, nul ne se doute Qu'il ne s'élance au fond des cieux, Qu'il ne fend l'azur de sa voûte Que pour être suivi des yeux; Et que de nuage en nuage S'il monte si haut, c'est pour voir, La nuit, son orageuse image Luire, ô lac, dans ton beau miroir ! Lamartine - - - Tu préfères aller dans le jardin, vas-y, il fait beau. Organisez une partie de croquet avec Paul et Marie... tâchez de vous amuser, surtout n'allez pas trop au soleil, le soleil est mauvais aujourd'hui... |
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