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Titre :	Pour mon béguin
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Halet, Laurent ; Nazelles ; Phylo Marnois
Interprète(s) :	Dranem
Genre :	Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	27 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :	Paris, France
Marque de fabrique, label :	APGA
Numéro de catalogue :	10055
Date de l'enregistrement :	1912
État :	Exc++
Vitesse (tours/minute) :	82
Matériel employé au transfert :	Garrard 401, SME 3012, pointe 3,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat passe-bas 4kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :	04-07-2010
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :	Pour mon béguin Paroles : Nazelles, Phylo - Musique : Laurent Halet - Éditeur : L. Halet, Paris (1912) J' l'ai rencontrée dans une chambre Comme c'était au mois d' décembre J'y ai dit : Écoute, mon p'tit rat Tu n' peux pas rester comme ça T'as pas d' chemise, t'es toute nue Tu n'es pas assez vêtue Comme je t'aime et qu' j'ai trois francs J' vais t' nipper conv'nablement Sans r'garder j' lui ai payé Afin qu'elle puisse s'habiller : {Refrain :} Un petit chapeau Pour mettre sur sa tête Une paire de croqu'nots Et une belle liquette Un beau caraco Des bas, des chaussettes Et pour qu'elle mette ses nichons Deux petites boîtes en carton Une paire de gants en papier Une voilette pour se moucher Pour cacher c' que vous pensez Un tout p'tit pain à cach'ter Après, elle me dit : "Écoute J' crois que j' cass'rais bien une croûte J' n'ai pas bouffé d'puis trois ans J' commence à avoir la dent." J' vais t'emm'ner, qu' j' lui dis, ma fille Dans une pension d' bonne famille C'est un restaurant bourgeois On n'y mange qu'avec ses doigts... Sautant su' l' cul d'un camion Nous partons chez Bourre-Cochon {Refrain :} Elle prit d'abord Dans du vermicelle Un morceau d' roqu'fort Frit dans d' la cannelle Puis un hareng saur Dans d' la mirabelle Une confiture aux anchois Une crème à la purée d' pois Un sandwich aux épinards Un Saint-Honoré au lard Après, elle demande des fruits Comme j'en avais pas, j' lui dis : "Si c'est des prunes que tu veux J' peux toujours t'en offrir deux !" Aussitôt la chose finie J' lui dis : "Ma p'tite crotte chérie Pour toi j'ai le gros béguin Mais je voudrais être certain Pour avoir de bonnes caresses Que celle qui s'rait ma maîtresse N'aurait pas eu d'puis longtemps Le moindre petit amant." Elle me répond : "Ça tombe bien Je suis vierge depuis c' matin." {Refrain :} De suite nous rentrons Et v'là qu' la d'moiselle Enlève son veston Et r'tire ses bretelles Retire mon veston Balance sa flanelle En deux temps m' balance dans l' pieu Me mord le blair et les yeux Et m'arrache dans sa furie Les poils que j'ai su' l' nombril Met ses jambes après mon cou M'entortille avec ses g'noux M'attrape le ventre à deux mains Et l' mélange avec le sien En m' disant : "Moi, j' suis comme ça Tu l'as voulu, t'en crèv'ras..." Quand elle s'arrêta j' lui dis : "L' bonheur est court... c'est fini." "D'main, qu'elle m' répond, mon Jésus J' te l'allong'rai un peu plus !"