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Titre :Discours du 11 novembre 1936 (fragment)
Interprète(s) :Mandel, Georges
Genre :Discours politique
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :30 cm aiguille (enregistrement électrique)
Marque de fabrique, label :Radio Luxembourg
Date de l'enregistrement :1936-11-11
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Stanton 150, SME-Clément, pointe 2,8E sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat
Date du transfert :29-05-2015
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Coll. José Sourillan. Première Guerre mondiale, 1914-1918. Le seul survivant d'une série de 3 disques
Texte du contenu :Georges Mandel

On trouvera sur la phonobase deux sources, l'une tirée d'une cassette contenant des copies de disques, l'autre directement d'un disque.
Ces deux sources semblent contenir des fragments d'un même discours prononcé le 11 novembre 1936.
Les faces de disques qui ont été repiquées par José Sourillan dans les années 1980 sur la cassette ont achevé de se désagréger depuis, et le disque a été détruit, quand il était jugé irrécupérable. Quant à la cassette elle-même, elle a été jetée avec beaucoup d'autres dans le cadre de la succession Sourillan.

K7 (durée 6'31'') : http://www.phonobase.org/10646.html

Messieurs,
Célébrer l'anniversaire de l'armistice, c'est fêter la paix.
Aujourd'hui comme il y a 18 ans, de l'océan aux Alpes, des Voscges aux Pyrénées, d'un même élan, le peuple de France uni dans un pieux hommage envers ses grands morts proclame son attachement à l'idéal pour lequel ils sont glorieusement tombés.
Mais, comment le dissimuler ? Si sa foi n'a pas faibli, sa confiance s'est singulièrement alterée. Pourquoi ? Parce qu'au lendemain de la capitulation de Rethondes, la pais qu'il acclamait était une paix de dignité, d'indépendance pour toutes les nations. Tandis qu'aujourd'hui, en raison du déplacmeent de force qui s'est produit, et que les récents événements n'ont fait qu'aggraver, la paix est de plus en plus précaire, de plus en plus chancelante, au lieu d'être imposée par le vainqueur, elle n'est plus que consentie par le vaincu, et pour combien de temps encore ? Réfléchissez-y messieurs, y eut-il jamais dans l'histoire un aussi rapide renversement de situation sans coup férir ?

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Vous le voyez, bien avant l'épreuve de la guerre italo-éthiopienne, il s'avérait que dans des conjonctures graves l'institution genevoise ne serait pas d'une aide très efficace. Le devoir de notre diplomatie était dès lors tout tracé. Il fallait, tout en renforçant le covenant, essayer de nous ménager des concours moins aléatoires. C'est ce qui détermina Monsieur
Laval à faire à Rome le voyage qu'y avait projeté Monsieur Barthou, et ce n'est sans doute pas pour une autre raison qu'il se décida à conclure avec les Soviets le pacte dont la négociation avait été amorcée sous le ministère Doumergue.
Quelque singulier que cela paraisse, ce geste qui devait par la suite susciter de si vives polémiques ne souleva guère d'émotion sur le moment. On savait d'ailleurs que si nous n'avions pas traité avec Moscou, les allemands eux l'auraient peut-être fait car de personnalités influentes telles que l'ambassadeur Nadolny et quelques-uns des chefs du grand état-major rêvaient de reprendre la politique de Rapallo. Or, est-il besoin de dire quelle partie les techniciens et les militaires d'outre-Rhin [...] et le cas échéant l'immense réservoire russe. L'accord du 3 mai 1935 aurait-il donc eu seulement pour effet de les en priver et de faciliter le ravitaillement de la guerre des états de la Petite Entente, comprendrait que dans le cabinet auquel j'avais alors l'honneur d'appartenir des hommes de la dignité de Monsieur Pernot et Louis Marin s'y soient associés.

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La violation de la zone rhénane avait déjà porté au prestige français un coup grave que l'initiative du roi des Belges vient de souligner. Le spectacle que nous offrons depuis les élections a donné à penser que nous n'avions plus la maîtrise de nous-mêmes. Sans doute, Monsieur Blum et ses collègues ont-ils par d'innonbrables discours essayé de réagir mais ce n'est plus par des manifestations oratoires qu'on peut provoquer une réversion psychologique. On n'est que trop convaincu au delà des frontières que si parler c'était gouverner, notre pays n'aurait malgré toutes ces vicissitudes ministérielles, jamais rien eu à envier à au cun autre du point de vue gouvernemental, et cependant tel n'est pas le cas. Aussi n'est-ce par des actes, sinon par un complet renversement politique, qu'on parviendra à restaurer la confiance et l'aveu de Monsieur le président du Conseil n'est pas moins nécessaire à la reprise de l'activité économique [...]

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Disque (durée 2'09'') : http://www.phonobase.org/10645.html

Visiblement l'on entend outre-Rhin traiter la France en otage. On veut la mettre en demeure d'opter entre la rupture du pacte et la menace d'une guerre punitive, à la faveur d'instants toujours faciles à visiter, qu'on représenterait comme une nécessité de préservation, voire de défense sociale.

En d'autres temps, la France eut été certainement unanime à repousser un aussi abominable chantage. Comment un gouvernement [où subsiste], grâce au concours d'un parti dans la dépendance de Moscou le pourrait-il avec toute l'autorité nécessaire ? La propagande Allemande qui spécule sur l'horreur de la guerre, se muer en prédication de défaillance, n'aurait que trop beau jeu dans ce cas à chercher à faire acroire aux français qu'on les veut se faire battre pour la Russie.
Or, il est bien sûr qu'ils ne le veulent sous aucun prétexte. Il serait pour le moins osé d'en tirer des conséquences politiques, car si l'on s'avisait de consulter le pays, il ne paraitrait sans doute pas plus disposé à se battre pour la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, ou la Roumanie. D'ailleurs, voulait-il davantage se porter au secours des Serbes en 1914, pourtant il se souvient de l'admirable élan avec lequel il a couru [...]
La vérité, c'est qu'il n'y a pas d'alliance à sens unique. Les Polonais ne se sont pas fait faute de nous le signifier pendant ces dernières années, et ils étaient loin d'avoir tort, un pays ne peut trouver le concours quand il est attaqué que s'il s'est lui-même montré prêt à venir en aide à d'autres états en cas d'aggression : se battre pour ses alliés, c'est se battre pour soi-même.














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Permalien : http://www.phonobase.org/10645.html

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