Recherche avancéeRecherche tout champNouvelle recherche Page d'accueil  

   
Titre :
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :
Interprète(s) :
Genre :
Année d'enregistrement :
Instruments :
Marque de fabrique, label :
Format :
   
Retour au tableau des résultats

1560 résultats trouvés

Précédent 1 2 51 101 151 201 251 301 351 401 451 501 551 601 651 701 751 801 851 901 951 1001 1051 1101 1151 1201 1251 1301 1351 1401 1451 1501 1551 1560 Suite droite

 
Titre :Le sabre du colonel
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Guéteville, Louis
Interprète(s) :Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :Monologue comique
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :2611
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Couleur de la pâte :noir moulé
État :moyen
Vitesse (tours/minute) :160
Matériel employé au transfert :Archéophone
Date du transfert :06-12-1998
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Coll. Maison de la radio, discothèque centrale. Scène de la vie militaire. Colonel Ronchonnot, en référence à Gustave Frison : Les aventures du colonel Ronchonot.
Texte du contenu :Le sabre du colonel

Création : Charlus (1897) - reprises : Victor Lejal (1899), Paul Lack (1909), Jean Péheu.
Paroles : Louis Guéteville

Ci-dessous les contenus de la version Charlus, puis de la version Victor Lejal. Paul Lack suit d'assez près la version de Charlus.

Version Charlus :
-------------------
Il est dix heures, le rapport est fini, le colonel Ronchonneau fume la pipe sur son balcon mais il est de fort mauvaise humeur car il n'y a pas un homme de puni. Aussi, gare au malheureux qui passera devant lui avec un bouton d' moins à sa capote. Voici justement un sous-lieutenant en grande tenue sans son sabre. Le colonel l'aperçoit.
- Lieutenant ! montez un peu, j' veux vous parler
L'officier obéit en disant :
- Ouille, ouille, ouille, je suis pincé, j' n'ai pas mon sabre
Mais en arrivant dans l'antichambre, il voit celui d' son colonel, crac ! il s'en empare et s' présente devant lui dans la tenue réglementaire.
- Présent, mon colonel
- Crégnieu, lieutenant ! pourquoi n'avez-vous pas d' sabre ?
- Mais pardon, mon colonel, j'en ai un
- Comment ça, vous en avez un ?
- Eh ben oui
- Eh ben, eh ben alors, qu'est-ce que vous demandez si vous avez un sabre ?
- Mais rien, mon colonel
- Mais alors, si vous ne demandez rien, pourquoi êtes-vous monté ? Vous pouvez vous en aller
En partant, l'officier eut le soin de remettre le sabre où il l'avait pris
- Crégnieu, se dit l' colonel, est-ce que j' perds la boule ? m'avait pourtant semblé... Mais sacrebleu, s'écrie-t-il en r'gardant partir son sous-lieutenant, mais c't animal-là n' pas d' sabre ! lieutenant ! montez un peu, j' veux vous parler !
L'officier remonte, comme la première fois, prend le sabre et s' présente avec
- Présent, mon colonel
- Crégnieu, lieutenant ! pourquoi n'avez-vous pas d' sabre ?
- Mais pardon, mon colonel, j'en ai un
- Comment ça, vous en avez un ? vous m' prenez pour une tourte ? où ça qu' vous en avez un ?
- Mais, mon colonel, le voici
- Heu... ha... le... le voici...bè, bè... bè, bè... le voici, j' vois bien, j' suis pas aveugle !
- Alors pourquoi venez-vous m' dire, mon colonel, qu' je n'ai pas d' sabre
- Vous avez un sabre... Qu'est-ce que ça signifie, ça, lieutenant ? j'aime pas les plaisanteries ! allez ! rompez !
Le lieutenant fait demi-tour et, comme la première fois, part après avoir déposé son sabre. Le colonel, ouvrant des yeux comme des boules de loto se précipite sur son balcon et fit remonter encore deux fois son subalterne dans l'espoir de l' pincer mais, ne pouvant le prendre en défaut et ne s'expliquant pas c' mystère, il dit à sa femme en lui montrant le lieutenant qui s'éloignait :
- Véronique
- Mon ami ?
- Tu vois bien c't officier
- Oh oui, celui qui s'en va là-bas
- Oui, il n' pas d' sabre ?
- Ah non, il n'en a pas
- Eh ben, ben, c'est c' qui t' trompe, ma fille, il en a un tout d' même
- Ah ça, c'est bizarre...


---------------------------

Version Victor Lejal :
---------------------------
Il est dix heures du matin, le rapport est fini, le colonel Ramoneau rentre chez lui, il est furieux, il n'y a pas eu une seule punition au rapport. Il se met à sa fenêtre et aperçoit un lieutenant en p'tite tenue sans sabre.
- Ah, c't orient ! mais qu'est-ce que j'aperçois là-bas ? je n' me trompe pas, moi, mais oui, un lieutenant en p'tite tenue sans sabre après l' rapport ! Connaît pas les ordres de la place, donc, c't animal-là. Attends un p'tit peu, j' vas te l' régler en cinq sec', moi. Lieutenant, lieutenant ! Faites-moi un plaisir de monter, s'il vous plaît.
Le lieutenant se dit :
- Ça y est, je suis pincé, j' n'ai pas d' sabre, nom d'une pipe
Il monte l'escalier de son colonel et, arrivé dans l'antichambre, il aperçoit le sabre de son chef suspendu à un clou, il s'en empare, le met à son côté et s' présente devant son colonel.
- Mon colonel
- Dites donc, lieutenant ! vous n' connaissez pas les ordres de la place ? comment qu' ça s' fait qu' vous sortez sans sabre comme ça après l' rapport ?
- Mais pardon, mon colonel, vous faites erreur, j'ai un sabre, voyez plutôt
- Vous avez... vous avez un sabre, vous ?
- Mais oui, mon colonel, j'ai un sabre
- Eh bien alors, mais qu'est-ce que vous demandez alors si vous avez un sabre ?
- Mais, mon colonel, je n' demande rien, c'est vous qui m'avez...
- C'est moi qui vous ai... parce que je croyais que vous n'aviez pas d' sabre. Du moment qu' vous en avez un, j'ai plus rien à dire, ça va bien, allez ! rompez !
Le lieutenant s' retire, raccroche le sabre et continue son chemin. Le colonel se r'met à sa fenêtre et aperçoit une deuxième fois le lieutenant, sans sabre naturellement.
- Dites donc, lieutenant ! lieutenant ! faites-moi l' plaisir de r'monter, s'il vous plaît ! (I' s' paie ma tête c't animal-là.)
Le lieutenant remonte, il reprend l' sabre et s' présente de nouveau devant son chef
- Mon colonel
- Dites donc, lieutenant, est-ce que vous m' prenez pour une tourte, à la fin du compte, hein ? Comment qu' ça s' fait qu' vous m' dites que vous avez un sabre quand vous n'en avez pas ?
- Mais pardon, mon colonel, vous faites erreur, j'ai un sabre, voyez plutôt
- Vous avez... oh... oh... ah mais...qu'est-ce que j'ai donc dans les yeux, j' vois plus clair, moi, c'est vrai qu'il a un sabre, c't animal-là. Eh bien, si vous avez un sabre, qu'est-ce que vous d'mandez ?
- J' demande rien, mon colonel, c'est vous...
- C'est moi parce que j' croyais que vous n'en aviez pas. Du moment qu' vous en avez un, ça va bien, allez ! rompez !
Le lieutenant s' retire, raccroche le sabre, continue son chemin, le colonel se r'met à sa fenêtre, aperçoit une troisième fois le lieutenant qu'il rappelle... Bref, ce manège se répète sept ou huit fois et, à la fin, le colonel, n'y tenant plus, appelle sa femme :
- Véronique, Véronique, ma Véronique, viens ici, tu vas m' dire si j' suis fou ou si je n' le suis pas. Qu'est-ce que tu vois là-bas qui trotte dans la rue
- Je vois un lieutenant, mon ami
- Tu vois un lieutenant, ça, eh bien, regarde-le bien, a-t-y un sabre ou n'en a-t-y pas ?
- Mais il n'en a pas, mon ami
- Il n'en a pas ? eh bien, c'est c' qui t' trompe, tu t' figures qu'il n'en a pas, il en a un tout d' même !


-------------------------




Aucun autre transfert audio du même document, aucune face associée

Permalien : http://www.phonobase.org/37.html

  Recherche avancéeRecherche tout champNouvelle recherche Page d'accueil