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Titre :Les Burgraves, tirade de Barberousse
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Hugo, Victor
Interprète(s) :Silvain, Eugène
Genre :Diction : théâtre
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :3352
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Couleur de la pâte :noir moulé
État :tbon
Vitesse (tours/minute) :160
Matériel employé au transfert :Archéophone
Date du transfert :06-02-2000
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Victor Hugo, Les Burgraves

Acte II, scène VI

Les fragments entre crochets ont été éliminés lors des séances d'enregistrement, pour convenir à l'autonomie des cylindres. On trouvera ci-dessous les fragments qui correspondent aux cylindres Pathé 3351 et 3352.

Eugène Silvain (Pathé 3351)

L'empereur.
Vous m'entendiez jadis marcher dans ces vallons,
Lorsque l'éperon d'or sonnait à mes talons.
Vous me reconnaissez, burgraves. — C'est le maître.
Celui qui subjugua l'Europe, et fit renaître
L'Allemagne d'Othon, reine au regard serein;
Celui que choisissaient pour juge souverain,
Comme bon empereur, comme bon gentilhomme,
Trois rois dans Mersebourg et deux papes dans Rome,

Et qui donna, touchant leurs fronts du sceptre d'or,

La couronne à Suénon, la tiare à Victor;
Celui qui des Hermann renversa le vieux trône;
Qui vainquit tour à tour, en Thrace et dans Icône,
L'empereur Isaac et le calife Arslan ;
Celui qui, comprimant Gènes, Pise, Milan,
Etouffant guerres, cris, fureurs trahisons viles,
Prit dans sa large main l'Italie aux cent villes ;
Il est là qui vous parle. Il surgit devant vous!

Il fait un pas, tous reculent.

— J'ai su juger les rois, je sais traquer les loups. —
J'ai fait pendre les chefs des sept cités lombardes;
Albert-l'Ours m'opposait dix mille hallebardes,
Je le brisai ; mes pas sont dans tous les chemins;
J'ai démembré Henri-le-Lion de mes mains,
Arraché ses duchés, arraché ses provinces;
Puis avec ses débris j'ai fait quatorze princes ;
Enfin j'ai, quarante ans, avec mes doigts d'airain,
Pierre à pierre émietté vos donjons dans le Rhin !
Vous me reconnaissez, bandits; je viens vous dire
Que j'ai pris en pitié les douleurs de l'Empire,
Que je vais vous rayer du nombre des vivants,
Et jeter votre cendre infâme aux quatre vents!

[Il se tourne vers les archers.
Vos soldats m'entendront! Ils sont à moi. J'y compte.
Ils étaient à la gloire avant d'être à la honte.
C'est sous moi qu'ils servaient avant ces temps d'horreur,
Et plus d'un se souvient de son vieil empereur. ,
N'est-ce pas, vétérans? N'est-ce pas, camarades ?
Aux burgraves.
Ah ! mécréants ! félons ! ravageurs de bourgades !
Ma mort vous fait renaître. Eh bien! touchez, voyez,
Entendez ! c'est bien moi!.
Il marche à grands pas au milieu d'eux. Tous s'écartent devant lui.
Sans doute vous croyez
Etre des chevaliers !]


Eugène Silvain (Pathé 3352)

Vous vous dites : — Nous sommes
Les fils des grands barons et des grands gentilshommes.
Nous les continuons.—Vous les continuez?
Vos pères, toujours fiers, jamais diminués,
Faisaient la grande guerre ; ils se mettaient en marche,
Ils enjambaient les ponts dont on leur brisait l'arche,
Affrontaient le piquier ainsi que l'escadron,
Faisaient, musique en tête et sonnant du clairon,
Face à toute une armée et tenaient la campagne,
Et, si haute que fût la tour ou la montagne,
N'avaient besoin, pour prendre un château rude et fort,
Que d'une échelle en bois pliant sous leur effort,
Dressée au pied des murs d'où ruisselait le soufre,
Ou d'une corde à nœuds qui, dans l'ombre du gouffre,
Balançait ces guerriers, moins hommes que démons,
Et que le vent la nuit tordait au flanc des monts !
Blâmait-on ces assauts de nuit, ces capitaines
Défiaient l'empereur au grand jour, dans les plaines ;
Puis attendaient, debout dans l'ombre, un contre vingt,
Que le soleil parût et que l'empereur vint!
C'est ainsi qu'ils gagnaient châteaux, villes et terres;
Si bien qu'il se trouvait qu'après trente ans de guerres,
Quand on cherchait des yeux tous ces faiseurs d'exploits,
Les petits étaient ducs, et les grands étaient rois !
Vous ! — comme des chacals et comme des orfraies,
Cachés dans les taillis et dans les oseraies,
Vils, muets, accroupis, un poignard à la main,
Dans quelque mare immonde au bord du grand chemin,
D'un chien qui peut passer redoutant les morsures,
Vous épiez le soir, près des routes peu sûres,
Le pas d'un voyageur, le grelot d'un mulet ;
Vous êtes cent pour prendre un pauvre homme au collet,
Le coup fait, vous fuyez en hâte à vos repaires.
Et vous osez parler de vos pères ! —Vos pères,
Hardis parmi les forts, grands parmi les meilleurs,
Etaient des conquérants ; vous êtes des voleurs !

[Les burgraves baissent la tête avec une sombre expression d'abattement, d'indignation et d'épouvante. Il poursuit.] [...]



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