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Titre :Plain-Chant (fragments – suite) ; Lorsque nous serons tous deux sous la terre...
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Cocteau, Jean
Interprète(s) :Cocteau, Jean
Genre :Diction : poème
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Ducretet Thomson – Musée de la Parole – Université de Paris
Numéro de catalogue :6002
Numéro de matrice :MP11
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 78t sur Shure, Elberg MD12 : courbe Decca
Date du transfert :24-09-2004
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Coll. José Sourillan.
Texte du contenu :Jean Cocteau
Plain-Chant (fragments, partie 2) ; Lorsque nous serons tous deux sous la terre...



Lorsque nous serons tous deux sous la terre,
Plus ou moins dessous,
Un moyen nouveau nous venant extraire
De nos corps dissous ;

Dessous ou dessus (là-bas notre langue
N'ayant plus de cours)
Nous ne serons pas de visage exsangue,
Ni légers, ni lourds.

Tout sera changé de ce que nous sommes,
Oui, tout à l'envers.
Et les murs épais du sommeil des hommes,
Nous seront ouverts ;



Je peux regarder le soleil en face,
Ton œil ne le peut.
Voilà bien mon tour, c'est la seule place
Où je gagne au jeu.

Lorsque nous devrons aux enfers descendre,
S'il est des enfers,
Nous n'habiterons le même scaphandre,
Ni la même mer.

Tu sauras trouver d'autre compagnie
Au séjour des morts.
Ah ! comment guérir ta folle manie
De quitter ton corps ?



Je ne veux plus souffrir du songe qui me trouble,
Et vaincrai mon souci,
Car aimes-tu quelqu'un en existence double,
Tu le trompes ici.

Trompons ce bienheureux pour qui tu te contractes
Dans ton sommeil profond ;
Au contraire, il m'est doux de me livrer aux actes
Que tes chimères font.

L'autre te croit à lui. Mon baiser te réveille.
Et il te cherche en vain,
En ces lieux, où par quelque infernale merveille,
Ta présence lui vint.


Je voyage bien peu. J'ai vu Londres, Venise,
Bruxelles, Rome, Alger.
De musée en église
S'épuisant mon désir d'encore voyager.

Londres, cœur de charbon, pavot de brique rose,
Où l'on marche endormi.
Venise, triste à cause
Que son vieux corps d'amour n'est ville qu'à demi.

Bruxelles, dont la place est un riche théâtre.
Rome, à l'œil inhumain
Des moulages de plâtre.
Alger qui sent la chèvre et la fleur de jasmin.

Je n'étais pas heureux dans ces villes que j'aime;
Mon cœur y souffrait nu.
À Paris, c'est de même.
Je me sens mal partout, sauf en tes bras tenu.



Il nous faut dépêcher, ne perdons pas de temps,
Ne nous imposons point de repos ni de jeûne.
Dans quelques jours d'ici tu seras encor jeune,
Je ne le serai plus. Je viens d'avoir trente ans.

Je peinais, je parlais et j'oubliais la pente.
Il faut me retenir au lieu de me pousser ;
Le cœur déroule vite un ruban de passé,
Toi de chiffre dix-neuf, et moi de chiffre trente.

Que ce maudit ruban peut me faire du mal !
Qu'il attende qu'autant le tien de ton cœur sorte,
Et côte à côte alors, sentirions de la sorte,
Diminuer moins fort le peloton fatal.



Hélas ! vais-je à présent me plaindre dans ces stances,
Et voir, près de Charon,
La mort, indifférente à telles circonstances,
Qui la décideront.

Elle vit. Elle attend. Ce n'est pas dans son rôle,
De choisir notre port.
Ce détail est pour elle un simple coup d'épaule
Que lui donne le sort.

Rien ne sert de prier cette vieille statue,
De savoir ses desseins ;
Car ce n'est pas la mort elle-même qui tue.
Elle a ses assassins.


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